- Italie
- Serie A
- 34e journée
- AS Roma/Genoa (2-0)
La Roma se repositionne tranquillement
La Roma assure l'essentiel avec cette deuxième victoire d'affilée sur le Genoa (2-0). Pas d'excès, une bonne gestion du score, bref, trois points qui font du bien.
S. Doumbia (35′), A. Florenzi (93′) pour AS Rome
En ce week-end de 1er mai, de fête du travail, la procrastination est de rigueur. Moins on en fait, mieux c’est pour tout le monde. Et aujourd’hui, la Roma a décidé de suivre cet adage à la lettre. En ouvrant le score juste avant la mi-temps, sur un ballon perdu, les Giallorossi font le plus dur. Ils se contentent de tenir le score par la suite. Le vrai minimum syndical, juste histoire de choper les trois points, de reprendre la deuxième place et de mettre la pression sur la Lazio sans trop se dépenser.
Et Doumbia réussit son premier dribble…
On ne change pas une équipe qui gagne 3-0. Voilà comment Rudi Garcia aborde ce match face au Genoa, primordial pour la place de dauphin, en reconduisant son onze de Sassuolo, ce qui n’a pas forcément l’effet escompté. Pas tout de suite en tout cas. Pendant une bonne demi-heure, les Romains tiennent le ballon sans réussir à en faire quoi que ce soit et ils sont bien gênés par les offensives éclairs des Rossoblù. Des frappes lointaines pour la Roma contre des passes en profondeur ratées pour le Genoa. Voilà pour le schéma de cette confrontation. Et puis il y a cette erreur de Roncaglia, ce premier dribble réussi de Doumbia avec la Louve et cette frappe du plat du pied qui passe sous Mattia Perin (35e). Ça fait 1-0, et ce, sans se créer de véritables occasions. La Roma s’en sort plutôt bien. Si l’on se fie au ratio occasions créées/but, c’est ce qu’on appelle un 100% de réussite.
Partisan du moindre effort
Et cette volonté romaine de n’en faire que le strict minimum se prolonge. Pourquoi se donner plus de mal alors qu’ils ont déjà fait le plus dur ? Cette stratégie tombe presque à l’eau à la 55e minute quand Falqué combine bien dans la surface romaine et lâche une lourde du pointu. Mais heureusement pour eux, De Sanctis est vigilant. Le rythme imposé par la Roma est anesthésiant pour les spectateurs, mais surtout pour le Genoa. Des longues possessions de balle majoritairement latérales et des contres conclus par du tricotage dans la surface. Seuls Gervinho et De Rossi font un peu d’excès de zèle. Des tirs de loin, pour faire semblant. De Sanctis joue également à se faire peur dans les derniers instants, en ratant une sortie aérienne, sans conséquence. Le match est sur le point de se terminer dans la neutralité la plus extrême jusqu’à ce que Florenzi se décide à offrir une vraie conclusion à cette histoire. Le jeune Romain récupère un ballon à la 93e au milieu de terrain et s’en va marquer tout seul d’une grosse patate du droit. Il n’est jamais trop tard pour offrir un peu de spectacle. C’est d’ailleurs à ça que l’on reconnaît les procrastinateurs de métier. 2-0. La Roma a gagné le droit d’aller s’affaler sur le canapé pour regarder Lazio – Atalanta, mais en croisant les doigts. On ne sait jamais.
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Par Ugo Bocchi