- Serie A
- J8
- Naples-Roma (1-3)
La Roma remporte les primaires
À une horaire insolite pour la Serie A, la Roma est allée s'imposer 3-1 à Naples en ouverture de la 8e journée. Un doublé de Džeko et un but de Salah ont eu raison d'Azzurri pas dans leurs pompes. Intéressée, la Juve a peut-être découvert son vrai rival cette aprèm.
SSC Napoli 1-3 AS Roma
Buts : Koulibaly (58e) pour le Napoli // Džeko (43e, 54e), Salah (85e) pour la Roma
On se dirige tranquillement vers la fin d’une première mi-temps très animée, Koulibaly gère un ballon dans sa surface qu’il a tout le temps de dégager devant sans prendre de risques, mais son intention est de le ressortir proprement. Salah presse pour la forme, le géant sénégalais s’emmêle les pinceaux, l’Égyptien récupère la balle le long de la ligne de but et enchaîne sur un centre. Nainggolan feinte, Džeko, au point de penalty, ne pardonne pas et ouvre le score. Les Napolitains rentrent aux vestiaires avec cette bourde dans les esprits, ils ne s’en remettront pas. La Roma remportera finalement cette confrontation très animée (35 tentatives !) sur le score de 3-1.
Vertical no limit
Cette rencontre peut-elle désigner le principal adversaire de la Juve dans la lutte pour le titre ? Difficile à la mi-octobre, mais les deux équipes ne sentent pas la pression du débat et jouent libérées en faisant l’impasse sur le round d’observation. 4-3-3 classique pour Sarri avec Gabbiadini amené à remplacer Milik pour les quatre prochains mois. Spalletti surprend un peu en disposant ses joueurs en 3-4-1-2 avec Florenzi en point d’équilibre de sa formation selon l’endroit où il se positionne sur le terrain. Le Napoli et la Roma arrivent avec une extrême facilité dans les surfaces adverses grâce à une recherche immédiate de la verticalité. Rapidement, les équipes « s’allongent » comme lors de ces fins de matchs totalement débridées et pendant la première demi-heure, les occasions se multiplient avec un score de 12 tirs à 8 pour les Partenopei.
Bon, beaucoup de frappes sont hors cadres ou avortées, et les gardiens n’ont pas à s’employer, mais le rythme est soutenu. On trouve un schéma récurrent de chaque côté, les échanges entre Insigne et Hamšík côté gauche pour les Napolitains et les ouvertures de Salah en profondeur pour Džeko chez les Romains. Les seules tentatives cadrées viennent du Bosnien par deux fois – dont son but –, de Nainggolan sur une frappe trop molle et de Ghoulam qui contraint Szczęsny à dévier en corner. Un score de parité aurait été plus juste, mais la Roma n’a pas volé cet avantage à la pause.
Le retour du grand Džeko ?
On prend les mêmes et on recommence en deuxième mi-temps, Spalletti n’a aucune intention de demander à ses joueurs de se contenter de gérer. La physionomie de la rencontre est identique avec un Napoli toujours peu incisif dans la zone de vérité. La Louve ne se fait pas prier et double la mise dès la 54e minute. Florenzi frappe un coup franc côté droit, Džeko, avec un Hysaj accroché dans le dos, n’a même pas besoin de sauter et dépose tranquillement le ballon de la tête au fond des filets. Ça fait 2-0 et déjà 7 buts pour l’ancien Citizen qui confirme sa renaissance. Sarri n’attend pas une seconde de plus pour effectuer son premier changement. Out Gabbiadini sous les sifflets, in Mertens déjà averti pour avoir protesté trop véhémentement durant ses talons-fesses. Le Belge se place en faux 9. Sans le vouloir, cela provoque la réduction du score avec la tête décroisée de Koulibaly sur corner qui se rattrape ainsi de son erreur. En tribunes, Guy Stephan prend des notes. Privé de Vermaelen, Rudiger, Mario Rui, Bruno Peres et Strootman, le technicien romain ne se presse pas de remplacer un Nainggolan diminué et ses hommes souffrent. On a à peine dépassé l’heure de jeu que Jesus et Maksimović sont victimes de crampes, c’est dire le rythme effréné. Le premier sort pour Emerson, le second reste. Les Napolitains font le forcing, mais sont inoffensifs, hormis une frappe d’Allan, ils sortent petit à petit du match. Les remplacements (El Kaddouri, Zieliński, El Shaarawy, Gerson) qui s’enchaînent toutes les cinq minutes flinguent l’intensité. On le sentait venir, Salah met fin à tout suspense en étant parfaitement lancé en profondeur par son capitaine De Rossi. 3-1 à la 86e. Reina évite même le 4-1 en repoussant une frappe de l’autre pharaon, tandis que sur le retournement de situation, Jorginho n’a pas l’intention d’interrompre sa série de 82 matchs sans marquer. Victoire convaincante des visiteurs, hôtes « redimensionnés » et Juventini somme toute plutôt contents.
Résultats et classement de Serie A Retrouvez toute l’actualité de la Serie APar Valentin Pauluzzi