- Italie
- Serie A
- 9e journée
- Fiorentina/Roma (1-2)
La Roma prend le contrôle
Pour l'affiche du dimanche soir, la Roma s'est plutôt facilement défaite de la Fiorentina. Victoire 2–1 grâce, forcément, à un but de grande classe de Salah.
AC Fiorentina 1-2 AS Roma
Buts : Salah (6e), Gervinho (34e) pour la Roma // Babacar (94e) pour la Fiorentina
Qui de mieux que Mohamed Salah pour abattre la Fiorentina ? Personne. Très clairement. Comme les anglophones aiment souvent le répéter, « karma is a bitch » , et il sait toujours comment romancer les événements et les rendre plus cruels. Car après la merveille de l’Égyptien en début de partie, la Fiorentina, son ancien club, s’est perdue dans de la gêne et des approximations. La Roma n’a eu qu’à profiter des errances de son adversaire au moment opportun. Pas très compliqué, mais ô combien important au niveau du classement : oui, ce soir, la Louve a les fesses sur le trône.
La revanche de l’ex
Une récupération du Ninja, un tacle glissé propre et efficace. Un une-deux avec Pjanić, à contretemps. Et puis cette frappe monstrueuse. Un enveloppé old school dans le petit filet opposé de la cage de Tatarusanu. 1–0. Un modèle du genre de la part de Mohamed Salah.
Et en tant qu’ex-petit copain, il se permet en plus d’être respectueux de la Fiorentina. De ne pas fêter son but. La classe… Autant dire qu’il n’y a pas meilleure manière d’entamer une rencontre. On peut d’ailleurs le constater à la gueule des deux entraîneurs sur le bord du terrain. Rudi reste assis, serein, à gribouiller sur son carnet de notes. Paulo, lui, s’agite et hurle. Pas forcément mal en place, mais un peu apathique, son équipe a du mal à entrer dans son match, comme elle en a pourtant l’habitude depuis le début de saison. Seul Kalinić a une réelle occasion de remettre les compteurs à zéro. Mais trop pressé, il choisit le lob et le panneau publicitaire lors d’un duel avec Szczęsny au quart d’heure de jeu. Pour la Fio, le reste de la première période n’est qu’imprécisions et passes trop longues. Et sur une contre-attaque éclair initiée par Florenzi, Gervinho traverse une bonne moitié du terrain seul, complètement seul sur un boulevard… non sur une autoroute plutôt, avant d’aligner Tatarusanu. 2–0. À la 35e minute, la Fiorentina joue déjà comme si c’était la fin de la rencontre et qu’elle n’avait plus rien à perdre. Une stratégie kamikaze pour un résultat tout à fait mérité à ce moment-là de la partie.
La leçon d’allemand est (presque) retenue
Et un peu comme en milieu de semaine, face à Leverkusen en Ligue des champions, après avoir fait le plus dur, la Roma relâche sa vigilance. Elle perd de plus en plus de duels, recule de plus en plus, subit les assauts répétés de la Fiorentina. William Vainqueur, entré à la place de De Rossi blessé, doit même sauver un ballon sur sa ligne. Szczęsny doit, lui, s’employer plusieurs fois pour garder sa cage inviolée, l’arbitre refuse un but pour hors-jeu à Pepe Rossi, Salah se fait expulser pour un geste d’humeur envers l’homme au sifflet (karma is real bitch), mais la Louve tient finalement bon cette fois-ci. Comme quoi, un peu de concentration défensive, de simplicité dans la relance et de réussite suffisent parfois à conserver un avantage. Ou presque. Babacar réduira tout de même le score en toute fin de match. 2-1. Ce qui n’empêchera pas Rudi Garcia d’arborer un sourire qui en dit long sur son humeur du moment. Il le sait, en ce dimanche soir, il est sur la première marche de la Serie A. Commence maintenant la partie la plus dure : y rester.
Par Ugo Bocchi