- Italie
- Serie A
- 19e journée
- Palerme/AS Roma (1-1)
La Roma perd du terrain en Sicile
Menée dès la deuxième minute suite à une grosse erreur d'Astori, la Roma s'est bien reprise en début de seconde mi-temps, mais n'a pas su trouver les ressources pour ramener les trois points de Sicile.
Palerme 1-1 AS Roma
Buts : Dybala (2e) pour Palerme / Destro (53e) pour la Roma
Une seconde de relâchement, une petite faute d’inattention, une trajectoire de balle mal négociée, et paf, c’est la boulette. En profitant d’une mauvaise passe du défenseur central romain Davide Astori en tout début de partie, le jeune Paulo Dybala, co-meilleur buteur de Serie A, a longtemps cru mener les siens vers la victoire face à une Roma amputée de certains cadres. Dans une rencontre plutôt équilibrée quoique légèrement dominée par les hommes de Rudi Garcia, les promus ont fait belle figure grâce, notamment, à la vivacité de son duo d’attaque argentin Vazquez-Dybala. Revenus au score peu après la pause par l’intermédiaire de Destro préféré à Totti en pointe de l’attaque, les Giallorossi n’ont pu faire mieux qu’un match nul (1-1) en terres siciliennes. Une semaine après son 2-2 dans le derby romain, la Louve perd une nouvelle occasion de recoller à la Juve, qui reçoit le Hellas Vérone dimanche soir, avec la possibilité de prendre cinq longueurs d’avance. Petite cause, grande conséquence ?
La boulette d’Astori, le réalisme de Dybala
La fameuse « erreur qui se paye cash » . L’arbitre n’a pas donné le coup d’envoi depuis deux minutes que Vazquez intercepte une passe mal appuyée d’Astori à destination de Strootman aux 40 mètres. En deux temps trois mouvements, l’attaquant argentin transmet à son coéquipier Paulo Dybala qui pénètre dans la surface et remporte son duel face à De Sanctis d’un plat du pied gauche astucieux. Et de dix pour la révélation italo-argentine. Une minute et trente-neuf secondes de jeu, et voilà l’équipe de Rudi Garcia menée sur le terrain du dixième de Serie A. Sans d’autres possibilités, la Roma se remet dans le sens de la marche et pose petit à petit son empreinte sur une rencontre idéalement débutée par les hommes de Giuseppe Iachini. Titulaire en lieu et place de Totti, Mattia Destro manque la balle d’égalisation à la demi-heure sur un service d’Iturbe aligné, lui, sur le flan gauche de l’attaque. Même dominés, ce sont pourtant les Palermitains qui se procurent les plus franches occasions. Cinq minutes avant la pause, Barreto oblige De Sanctis à une envolée spectaculaire suite à un coup de casque qui filait sous la barre. Peu inspirée offensivement, la Louve regagne les vestiaires menée, et avec la triste statistique de zéro frappe cadrée. Une copie conforme du derby, en somme.
Destro réveille la Roma
Contraint d’aligner une formation remaniée au vu des absences (Keita et Gervinho à la CAN) et des suspensions (De Rossi et Nainggolan), Garcia remobilise ses troupes à la mi-temps (copie conforme du derby, qu’on vous dit !) et retrouve le sourire dès l’entame du second acte. 54e minute, coup de pied arrêté pour les Romains. Pjanić botte sur le crâne de Strootman, qui remet devant les cages à Destro, qui trompe Sorrentino d’un tacle glissé peu académique, mais diablement efficace. Bien que rejoint au score, Palerme ne baisse pas les armes et continue de mener la vie dure à une Roma en manque de repères.
À l’heure de jeu, De Sanctis stoppe avec brio un énième assaut de Paulo Dybala qui s’était ouvert le chemin du doublé. Dans l’entrejeu, les absences de Nainggolan et De Rossi se font clairement sentir, sans parler de celle de Gervinho devant. Imprécis et fatigués (Paredes est pris de crampes et cède sa place à Maicon), les Giallorossi ne se montrent guère plus dangereux qu’en première période passée la 60e et cette égalisation de Destro. Son côté droit, Morganella et sa dégaine de bûcheron canadien ne laissent aucun espace à Iturbe qui sort lui aussi pour le jeune Verde à dix minutes du terme. Un coup franc final de Pjanić (87e) qui finit dans les tribunes de Renzo Barbera, et puis plus rien… La Roma concède son deuxième nul de 2015 après son 2-2 face à la Lazio. La Juve remercie, et attend de faire le boulot dimanche soir, histoire de clore la phase aller avec cinq points d’avance.
Par Morgan Henry