- Serie A
- J8
- Inter-Roma (1-2)
La Roma enfonce l’Inter
Minimaliste dans le jeu, mais froidement réaliste, la Roma a su exploiter à son avantage les faiblesses collectives et mentales de l'Inter, qui plonge dans une sérieuse crise sportive (1-2).
Inter 1-2 AS Roma
Buts : Dimarco (30e) pour l’Inter // Dybala (39e), Smalling (75e) pour la Roma
Cette fois-ci, Simone Inzaghi n’y est plus. Au bout de huit journées de Serie A, son Inter affiche autant de victoires que de défaites et compte ses certitudes sportives sur les doigts d’une main. Nouvelle illustration ce samedi face à la Roma : globalement dominateurs, les Nerazzurri ont pourtant donné le bâton pour se faire battre à des Giallorossi soporifiques, mais réalistes. Un nouveau revers pour le club lombard, qui se paie une crise qui pourrait bientôt laisser son entraîneur sur le carreau.
Un caviar pour Barella, une volée pour Dybala
En souffrance en championnat ces dernières semaines, l’Inter a manifestement choisi de vivre libre ou mourir. Les Bleu et Noir mordent haut une Roma hyper prudente et regroupée dans ses 30 mètres, mais les assauts lombards, plombés par des insuffisances techniques récurrentes, sont bien inoffensifs. Džeko, à la suite d’une action confuse, croit bien ouvrir la marque, mais voit son but refusé pour une minuscule position de hors-jeu. Brouillonne, l’Inter a au moins le mérite d’essayer face à un Roma triste, attentiste et logiquement punie à la demi-heure de jeu. Le moment choisi par Barella pour illuminer San Siro d’une passe délicieuse direction DiMarco, qui conclut avec intelligence du droit, en première intention. Complétement passive jusqu’ici, la Roma se bouge enfin les miches, quitte à marquer sur une de ses toutes premières occasions. Spinazzola vole le cuir à Barella, dessine un centre parfait pour Dybala, dont la volée trompe Handanovič, peut-être pas tout à fait irréprochable pour le coup.
Un coup de barre, puis un coup de tête
Le second acte repart sur des bases heureusement plus élevées. Surtout côté Inter, ou le duo Džeko-Lautaro Martinez voit enfin le jour. Les déviations intelligentes du Bosnien donnent un sacré mal de crâne à la défense romaine, quand le jeu de corps et les dribbles de l’Argentin font au moins autant de dégâts. Sur coup franc, Çalhanoğlu tape même la barre, alors qu’Asllani lèche aussi le poteau adverse, d’un tir lointain. En manque de pot comme en crise de confiance, l’Inter n’en reste pas moins éminemment fragile. Un coup franc bien botté et une tête gagnante de Smalling suffisent alors à la Roma pour doubler la mise et prendre l’avantage. C’est peu, mais ça suffit pour terrasser cette Inter, à qui il semble soudainement devenu si facile de foutre les chocottes. Simone Inzaghi, lui, peut trembler : sa formation, septième de Serie A et larguée dans la course au Scudetto, est beaucoup trop loin des objectifs initialement fixés par sa direction.
Inter (3-5-2) : Handanovič – Škriniar, Acerbi, Bastoni (Gosens, 81e) – Dumfries (Bellanova, 81e), Barella, Asllani (Mkhitaryan, 78e), Çalhanoğlu (Correa, 77e), Dimarco – Džeko, Lautaro. Entraîneur : Simone Inzaghi.
AS Roma (3-4-2-1) : Rui Patrício – Mancini, Smalling, Ibáñez – Celik, Cristante, Matić, Spinazzola – Zaniolo, Pellegrini (Camara, 82e) – Dybala (Abraham, 59e). Entraîneur : José Mourinho.
Résultats et classement de la Serie APar Adrien Candau