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La Roma Diesel

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La Roma Diesel

Après un début de saison désastreux, l'AS Roma a chassé ses vieux démons et s'est relancée. Trois victoires consécutives, un succès dans le derby et un pétage de plomb de Totti : retour à la normale, la Roma est à nouveau dans la course. Comme d'hab quoi....

Chaque année, c’est la même ritournelle. L’AS Rome débute mal sa saison, et c’est la fin des haricots. « Ranieri doit partir » , « Totti est fini » , « Rosella Sensi doit vendre le club » peut-on lire dès la troisième journée dans la plupart des quotidiens transalpins. Alors la Roma se tait. Les joueurs optent pour le silence, et se remettent au boulot. Et comme par magie, le jeu revient, les résultats aussi, et les giallorossi décollent. C’est arrivé il y a deux ans, rebelote l’an dernier. Et cette année ? Bah, pareil. Pourquoi changer les mauvaises habitudes ?

Les chiffres sont éloquents. Quatre points lors des quatre premières journées en 2008-09. Six points en 2009-10. Deux points cette saison. Pas vraiment un rythme de croisière. Et pourtant, la Roma a toujours fini européenne à la fin de la saison. L’an dernier, les coéquipiers de Philippe Mexès ont même réalisé une remontée hallucinante, jusqu’à chiper la première place à l’Inter. Mais un imprévu revers à domicile face à la Sampdoria (1-2) a privé les Romains du titre. C’est ça l’AS Rome. C’est l’effet Diesel. Ou l’effet maso. L’équipe aime se gorger de critiques, histoire d’être chargée à bloc et d’activer le mode rouleau compresseur. Beaucoup y voient là un vice psychologique, d’autres sont plus terre à terre. C’est le cas de Carlo Mazzone, ancien coach giallorosso et figure mythique du clan romaniste : « La Roma subit une préparation athlétique différente, essentiellement basée sur l’effort physique. Du coup, au moment de débuter la saison, les joueurs sont fatigués parce qu’ils ont beaucoup travaillé. Mais cette préparation porte ses fruits sur le long terme. D’ailleurs, on l’a vu l’an dernier : lorsque au mois de mars, tout le monde était sur les rotules, l’AS Rome était au top et enchaînait 24 matches sans défaite » . Pas con, finalement.

A Rome, les supporters considèrent que les performances de la Roma sont intimement liées à celles de son capitaine, Francesco Totti. « No Totti, no party » comme dit une célèbre banderole souvent exposée dans la Curva Sud. Or, depuis le début de la saison, on voit un Totti fatigué, souvent énervé, pas forcément décisif. Le crépuscule d’un champion ? On a déjà entendu ça quelque part… « Totti est un joueur qui ne sera jamais fini. Pour Ranieri, c’est un peu un problème de riches. Francesco est un joueur compliqué à gérer car à Rome, c’est un vrai roi. Il déteste rester au repos, il veut toujours jouer même s’il n’est pas à 100%. Mais même s’il n’a plus les jambes, il peut toujours être décisif en inventant le geste juste » assure Mattia Chiusano, journaliste à La Repubblica. Or cette année, Ranieri sait qu’il peut faire souffler son chouchou : de Borriello à De Rossi, en passant par Menez et Vucinic, les talents ne manquent pas. Et la Roma sait désormais gagner même sans son Capitano. La Lazio en sait quelque chose.

Alors où peut vraiment arriver cette équipe ? Depuis leur titre en 2001, les giallorossi sont les Raymond Poulidor de la Serie A. En neuf exercices, ils sont arrivés six fois en deuxième position, souvent à un ou deux points du bonheur. « Ça n’arrivera pas, mais si ça arrive… » était le superstitieux credo la saison passée du côté de Trigoria. Finalement, ça n’est pas arrivé. Saleté de superstition. Du coup, cette année et plus que jamais, personne ne dit rien. La Roma avance, silencieuse, tout en étant consciente que son effectif talentueux cumulé à la méforme de l’Inter pourrait faire d’elle l’un des favoris pour le Scudetto. Elle tente de se faire oublier et de faire oublier aux autres à quel point elle peut être redoutable. Et ça marche. En un mois, elle est passée de la 19ème à la 6ème place, à 5 points du leader milanais. En toute discrétion. Ce soir, elle fera escale à Turin pour y défier la Juventus. Un match spécial pour Ranieri, chassé comme un malpropre du Piémont après avoir qualifié la Vieille Dame pour la Ligue des Champions. Lui aussi est revanchard et teigneux, à l’instar de son équipe.

Eric Maggiori

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