- Italie
- Serie A
- 28e journée
La Roma dans la douleur, la Lazio facile
La Roma a retrouvé la victoire en s'imposant difficilement sur la pelouse de Cesena. La Lazio a, elle, déroulé contre le Hellas. Le Napoli et l'Inter ont passé une sale soirée. Comme Parme qui en a désormais l'habitude.
Cesena 0-1 AS Roma
But : De Rossi (42e) pour la Roma
Daniele De Rossi fait partie de ces joueurs de caractère qui refont surface dans les périodes les plus sombres. Écarté du groupe de la Nazionale par Conte, le Capitano Futuro a répondu de la meilleure des manières, avec un but décisif pour sa Roma. Encore une fois bien pâle, la Louve éprouve les pires peines du monde à se défaire de Cesena jusqu’à l’approche de la pause. Le guerrier De Rossi est alors à l’affût pour reprendre un bon centre d’Holebas et battre Leali. Le sergent Garcia peut souffler : sa Roma reste, dans la douleur, devant son voisin laziale. La seconde période ne verra plus aucun événement majeur entre un Cesena trop timide et une Roma bonne gestionnaire.
Lazio 2-0 Hellas Vérone
Buts : Felipe Anderson (4e), Candreva (47e) pour la Lazio
Il y a un peu plus de 10 ans, Claudio Lotito reprenait la Lazio au bord du gouffre et négociait l’étalement de la dette du club (environ 140 millions) jusque 2028. Depuis, les Laziali s’emploient à retrouver les sommets et ils semblent ne jamais en avoir été aussi proches. Emmenée par l’intenable Felipe Anderson, la Lazio s’impose désormais comme une force vive de Serie A. Sur un bon centre de Basta, l’international espoir auriverde envoie une superbe tête pour ouvrir le score. De quoi ravir un stadio Olimpico bien rempli qui pousse pour voir les siens doubler la mise. Il s’en faut d’ailleurs de peu pour que Parolo, Klose ou Biglia n’y parviennent, mais une superbe frappe du dernier cité ne trouve que la barre. Qu’importe. Quelques instants avant la pause, Antonio Candreva envoie un missile sur coup franc. Benussi est transpercé. Sublime. Comme les démonstrations de Felipe Anderson en seconde mi-temps qui n’est toutefois pas récompensé, malgré une minasse sur la barre après un sprint de 60 mètres. Sans conséquence pour la Lazio trop supérieure pour en tenir rigueur.
Napoli 1-1 Atalanta
Buts : Zapata (89e) pour le Napoli / Pinilla (73e) pour l’Atalanta
À l’aller, le Napoli avait concédé un match nul incroyable en grande partie à cause d’une performance ahurissante du portier de l’Atalanta, Marco Sportiello. Quand d’entrée, Germán Denis sauve miraculeusement, sur sa ligne, une tête de Britos, les Azzurri se remémorent sans doute ces mauvais souvenirs. D’autant que ni Gabbiadini ou Higuaín ne parviennent à prendre le meilleur sur la défense de la Dea. Le Papu Gómez dévore, lui, une occasion devant Andújar. Ça ne s’arrange pas en seconde mi-temps avec Higuaín, encore mis en échec par le très bon Sportiello. Même l’expulsion de Papu Gómez ne libère pas le Napoli. La réussite s’en mêle aussi avec De Guzmán qui touche du bois. Pis, Pinilla ouvre le score avec un but probablement entaché d’une faute. Pour éviter la déprime totale, Benítez lance Zapata dans l’arène. Un changement payant puisque le Colombien bat enfin Sportiello pour égaliser. Le Napoli doit toutefois se contenter d’un nul très frustrant et laisse filer la Roma et la Lazio.
Sampdoria 1-0 Inter
But : Eder (65e) pour la Sampdoria
Même s’ils sont deux très bons amis, Mihajlović et Mancini ne comptent pas se faire le moindre cadeau pour l’affrontement entre leurs Sampdoria et Inter. Si les Blucerchiati entament mieux le match que leurs homologues nerazzurri, ce sont pourtant ces derniers qui font vite la meilleure impression. Mis à part une grosse occasion de Muriel, la Samp est assez inoffensive. Au contraire de l’Inter qui multiplie les situations dangereuses sans réussir à trouver la faille toutefois. Icardi y met pourtant tout son cœur, mais ne trouve que la barre de Viviano. Comme souvent dans ces cas-là, à force de dominer sans concrétiser, l’Inter est punie. Le nouvel international italien Eder bat Handanović d’un superbe coup franc. Cruel pour l’Inter, qui méritait mieux. La Samp s’empare de la quatrième place. En costaud.
Udinese 2-2 Fiorentina
Buts : Wague (15e) Koné (63e) pour l’Udinese / Mario Gómez (50e et 53e) pour la Fiorentina
Pour passer le dernier cap qui la sépare des meilleures équipes du championnat, la Fiorentina doit gagner en régularité. Seulement, la Viola a la fâcheuse habitude de se relâcher quand on ne s’y attend pas vraiment. La bande à Montella entame mal sa rencontre et laisse l’Udinese prendre l’avantage sur une saute d’inattention sur corner. Une bien mauvaise idée face à des Frioulans combatifs, qui gèrent assez facilement leur avantage en première période. La pause est toutefois bénéfique aux Florentins qui reviennent avec de bien meilleures intentions. Il ne faut que 8 minutes à Mario Gómez pour inverser la tendance. De la tête, puis du pied, l’Allemand s’offre un doublé pour mettre les siens devant. Suffisant pour assurer le succès à la Viola ? Pas du tout. Les Florentins s’endorment incompréhensiblement et concèdent, plus que logiquement, l’égalisation. La Champions League s’éloigne désormais pour la Viola, qui a, de toute façon, d’autres objectifs (Coupe d’Italie et C3).
Parma 0-2 Torino
Buts : Maxi López (18e), Basha (74e) pour le Torino
Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir. Oui gris c’est gris, et c’est fini. Non, Johnny Hallyday n’a pas fait son apparition dans les travées du stade Ennio Tardini, mais son tube résume parfaitement la situation des locaux. La relégation des Ducali, qu’elle soit sportive ou administrative, ne fait de toute façon plus de doute depuis un bon moment. Ce n’est pas la nouvelle défaite face au Torino – qui a récupéré la place européenne des Parmesans cet été – qui changera la donne. Le premier coup est cette fois porté par Maxi López. Lancé sur un bon ballon de Quagliarella, le meilleur pote d’Icardi fausse compagnie à Lucarelli avant de battre un Iacobucci fautif à son premier poteau. Parme ne démérite pas, mais doit faire face à nouvel accroc avec l’expulsion de Lucarelli, qui sort de ses gonds après une faute sur Quagliarella. À dix, les Parmesans sont encore plus courageux, mais toujours aussi peu vernis avec Belfodil qui touche le poteau. Basha met finalement un terme à tout suspense à un peu plus d’un quart d’heure du terme. Encore râpé pour Parme.
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Par Eric Marinelli