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La revue de presse d’Espagne-France

Par Arnaud Clement et Adrien Pécout
La revue de presse d’Espagne-France

Si l'humeur et le ton diffèrent en fonction du camp où elles se situent, celui du vainqueur ou du vaincu, presses ibère et tricolore s'accordent sur un élément : la frilosité de Laurent Blanc.

France

Fini l’Euro 2012, donc, pour l’équipe de France. Les médias français ont déjà tiré quelques leçons de cette élimination en quarts contre l’Espagne (0-2), championne d’Europe en 2008 et du monde en 2010. Pros jusqu’au bout, ils ont d’abord commencé par qualifier cette défaite de logique. L’Agence France-Presse écrit ainsi : « Il n’y a pas eu de miracle, face à un rival qui lui a été supérieur et a enfin vaincu le signe indien en s’imposant pour la première fois en compétition officielle après cinq défaites et un nul concédé dans leur histoire commune. » Les Français pourront toujours se raccrocher au souvenir de la finale de l’Euro 84 ou du huitième de finale du Mondial 2006…

Hier, Laurent Blanc avait tenté un coup de poker sur la pelouse de Donetsk. En gros : verrouiller le couloir droit en plaçant au milieu de terrain Debuchy (pourtant arrière, d’habitude) et Réveillère en défense. Du coup, exit Nasri. L’envoyé spécial du journal Le Monde commente ce pari tactique : « En cas de victoire, on aurait crié au génie. Dans la défaite, on pourra regretter la composition défensive concoctée par Laurent Blanc, laissant l’amer sentiment que les Bleus, avec un peu plus d’ambition et de percussion, auraient pu venir à bout d’une équipe espagnole qui ne semble plus invincible. »

L’art est difficile et la critique facile, hein ! Encore plus facile quand le premier but ibère vient d’un débordement sur le couloir occupé par Debuchy et Reveillère (lequel provoquera le penalty de l’Espagne en fin de match). À la 18e minute, le supersonique Alba déborde et son centre offre le but à Xabi Alonso. Sympa, comme cadeau, pour la centième sélection du Madrilène. Des frustrations, côté tricolore ? Les coéquipiers de Benzema, resté muet pendant la compétition, seraient quand même en droit d’en nourrir, selon L’Équipe. « Même si le penalty transformé par Alonso en fin de match devrait atténuer leurs regrets, ils quitteront sans doute Donetsk avec le sentiment qu’il était finalement possible de bousculer la « meilleure équipe du monde ». Pour la faire trébucher, il aurait peut-être fallu jouer pendant le premier acte. Et concrétiser leurs temps forts en seconde. » Dans cet Euro, les Bleus avaient pour objectif de se frayer un chemin jusqu’aux quarts de finale. Ils ont rempli le contrat. Sans chercher vraiment à aller plus loin, semble-t-il.

Espagne

Entre cette France moribonde, cette roue qui a enfin tourné ou la capacité de cette Roja à s’adapter aux problèmes posés, les thèmes de prédilection de la presse espagnole varient ce dimanche matin. Concernant le niveau et la stratégie des Bleus, les plumes qui en parlent le mieux sont sans doute celles de Marca, avec un titre malicieux et un brin taquin, « Un guignol entre les mains de l’Espagne » . Évoquant le « dispositif timoré de l’entraîneur français » , Marca charge ouvertement Laurent Blanc : « La France a été trahie par la peur de son sélectionneur. » Et le canard d’utiliser une formule qui illustre le diable espagnol : « Peut-être est-ce la force de cette équipe que d’effrayer ses adversaires au point de les faire déjouer. »

L’autre quotidien sportif de la ville, As, ne dit en tout cas pas autre chose : « Merci à Laurent Blanc de nous avoir rendu le chemin des demies aussi supportable. » Si les journalistes de cette publication soulignent la frilosité de Blanc, ils font aussi état du manque d’âme des Bleus : « Ce n’est pas tant que la France se divise entre ceux qui chantent l’hymne et ceux qui restent bouche-cousue. Il y a d’autres signes : une faible solidarité ou un enthousiasme minime. » As n’en oublie pas moins de porter en triomphe cette sélection espagnole décriée durant le premier tour : « Sous le prétexte d’un beau football, les Espagnols ont soumis leur adversaire à une torture d’un sadisme extrême. »

Loin d’uniquement tirer à boulets rouges sur les Bleus, la presse ibérique a aussi fait état de cette « Espagne qui en a fini avec sa malédiction » contre la France, comme l’évoque el Mundo Deportivo, qui titre « Adieu aux fantasmes » . Cette issue heureuse, Sport l’attribue en partie à Xabi Alonso, auteur de deux buts pour sa centième avec la Roja, mais aussi et surtout à Jordi Alba, la fusée espagnole qui a mis à mal ce double rideau Debuchy-Réveillère sur son côté. Dans un article qui lui est consacré, le journal pro-Barça encense la probable future recrue catalane en la qualifiant de « meilleur défenseur latéral de l’Euro » . Ça serait oublier un peu rapidement les Lahm ou Coentrão…

L’occasion leur sera donnée de départager le Valencien et le Portugais durant la prochaine demie, les publications sur l’affiche à venir remplaçant déjà celles de France-Espagne dans la matinée.

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Par Arnaud Clement et Adrien Pécout

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