- C1
- 8es
- PSG-Real Madrid (1-2)
La revue de presse de PSG-Real
Le nouveau but de Cristiano Ronaldo, la supériorité du Real Madrid, le PSG qui dépense des millions pour perdre en huitièmes en passant par l'attitude des supporters parisiens, toute la terre avait quelque chose à dire à propos de ce PSG-Real Madrid.
Espagne
Réputé pro-Real Madrid, Marca avait visiblement quelques comptes à régler avec le Paris Saint-Germain avec ce violent, mais juste « Pour qu’ils apprennent » , qui pourrait aussi se traduire par un « Ça leur apprendra » , en Une de leur quotidien. Avant de rappeler la hiérarchie européenne : « Le champion d’Europe remet le PSG à sa place avec une leçon de football » . Si la ganache de Cristiano Ronaldo apparaît en Une, le quotidien madrilène préfère s’attarder sur Marco Asensio, « Le prince du Parc de Mbappé » , et sur Casemiro, qui a réussi 56 de ses 57 passes : « Il a transformé le Parc des Princes en jardin de sa maison. Habituellement, il se contente de balayer devant sa défense, mais cette fois il a tout fait. » Comme inscrire ce deuxième but. Chambreur, Marca va même jusqu’à lancer un appel au grand absent de la soirée : « Une victoire qui résonne comme un message à Neymar : pour gagner, il faut que tu joues à Madrid. »
#LaPortada Para que aprendan pic.twitter.com/BwWSl5oh4j
— MARCA (@marca) 6 mars 2018
Son pendant madrilène, AS, est lui aussi sur la même longueur d’ondes en appuyant sur la supériorité du Real Madrid « qui passe par-dessus un PSG sans football, ni classe » . Et si le Parc des Princes était littéralement en feu durant la rencontre, le quotidien madrilène chambre les supporters en rappelant que « L’enfer, c’était Madrid » , avant de mettre en évidence les sifflets envers Karim Benzema lors de sa sortie. Autre match, autre public, AS garde un peu de place pour parler des supporters de Liverpool qui ont applaudi Iker Casillas pour ce qui pourrait être son dernier match en Ligue des champions.
Du côté des médias catalans, le Mundo Deportivo salue la performance du Real Madrid face à un Paris Saint-Germain « craintif » , avant de résumer la performance des joueurs en un mot. Et si Cristiano Ronaldo est qualifié de « Champions » et Mbappé de « Gâchette » , d’autres ont eu moins d’éloges, à l’image de Marco Verratti qualifié d’ « égoïste » . Pour Sport, cette victoire du Real Madrid est « un nouvel échec pour la collection d’Emery » . Taquin, le quotidien catalan relativise la qualification des Merengues en doutant du niveau des Parisiens : « Le Real Madrid n’a pas eu besoin de jouer un grand match pour être largement supérieur, car le PSG a montré qu’il devait encore manger beaucoup de soupe pour côtoyer les plus grands. Ou changer de championnat national, celui dans lequel les Parisiens sourient toujours, mais qui, au moment de vérité, ne le met pas à l’épreuve pour jouer l’Europe. » Avant de conclure sur un violent « Bonne nuit, mon chéri » , en français dans le texte.
Principal quotidien d’Espagne, El Pais salue la supériorité du Real Madrid face au PSG « qui n’a jamais pu imposer son rythme et qui n’a même pas dérangé Madrid. La frilosité des Parisiens est venu détruire et réduire au silence ses fans qui avaient pourtant transformé le stade en chaudron. » Et visiblement, El Pais n’a pas forcément apprécié les nombreux fumigènes déployés durant la rencontre par les supporters parisiens : « Un stade, au passage, rendu insupportable par l’odeur de fumée provenant d’une partie de son public, ou plus précisément de son troupeau d’ultras. » Même son de cloche pour El Mundo qui surnomme le Paris Saint-Germain « Le nouveau riche d’Europe » , avant de mettre un tacle à son public : « Les fumigènes utilisés par les ultras en début de seconde mi-temps ont finalement plus embêté le PSG, car l’arbitre a dû arrêter le jeu. » Avant d’envoyer une seconde lame : « Le Parc des Princes n’est pas le Caldérón, ni le stade du Borussia, loin de là. »
Portugal
Au Portugal, le match entre le Real Madrid et le Paris Saint-Germain ne trouve qu’une petite place en Une des journaux sportifs portugais. La faute à la rencontre entre Porto et Liverpool et la belle histoire de Bruno Costa qui a profité du turnover de Sergio Conceição pour disputer son premier match avec les Dragões à Anfield en Ligue des champions. Mais, ce qui fait parler au Portugal depuis mardi soir reste l’arrestation, dans le cadre d’une enquête pour corruption, de Paulo Gonçalves, directeur du département juridique du Benfica Lisbonne. Mais que CR7 se rassure, son pays ne l’a pas oublié pour autant puisque pour A Bola, « La lumière est venue de Ronaldo » , et O Jogo rappelle que la Ligue des champions reste « La plage de CR7 » .
Angleterre
Pour le Guardian, cela ne fait aucun doute, le grand bonhomme de ce huitième de finale se nomme Cristiano Ronaldo « qui a veillé à ce que le Real Madrid passe l’obstacle du PSG » . Un Paris Saint-Germain qui est encore trop tendre pour lutter face au double champion d’Europe en titre pour le quotidien anglais : « La victoire totale 5-2 ne rend pas justice à la belle performance du PSG lors des 70 premières minutes du match aller. Mais la facilité avec laquelle le Real Madrid a gagné en dit long, non seulement sur le sang-froid des Espagnols, mais aussi sur la difficulté qu’a le PSG à élever son projet. » Avant de conclure sur Unai Emery « qui doit craindre pour son avenir à Paris » .
Allemagne
En Allemagne, la presse analyse la défaite parisienne sur un ton glaçant. L’hebdomadaire sportif Kicker souligne par exemple que si « Zinédine Zidane a supris par la composition alignée, il a finalement choisi la tactique qu’il fallait » , face à un « Paris offensivement sans idées » et handicapé par la blessure de Neymar. Les Parisiens sont « seuls responsables » de leur défaite, conclut Kicker. Toujours friand de détails clinquants, Sport Bild titre sur la victoire d’une équipe qui coûte 868,5 millions d’euros contre un adversaire qui n’en pèse « que » 725,5 : « Contre les rois de la C1, tout l’argent du monde n’a aucune valeur. » « Ronaldo éteint Paris » , raille le tabloïd, qui salue la performance du Portugais par un cinglant « qui d’autre ?! » , pour illustrer les 12 buts en 8 rencontres de CR7, qui en a claqué 3 contre le seul PSG.
Pourtant réputé plus modérée, la Süddeutsche Zeitung n’en est pas moins sévère : « Le Real réduit les rêves parisiens en morceaux » , assène le quotidien munichois, qui qualifie le PSG de club « arriviste » , face à des Madrilènes qui fêtent le 116e anniversaire de la fondation de leur club : « Le Real a détruit les rêves du club de la capitale française et la folie des grandeurs de ses propriétaires qataris » , à la tête d’une « troupe qui vaut des milliards. » Enfin, le site t-online ne se fait guère d’illusions quant à l’avenir d’Unai Emery qui devrait « s’inquiéter pour son job » , avant de rappeler que l’égalisation de Cavani était insuffisante pour « le cheikh du Qatar qui a investi d’innombrables millions pour revêtir la couronne européenne » . Si le football est bel et bien devenu une histoire de gros sous, les Allemands sont en tout cas présents pour le rappeler.
Belgique
Le quotidien flamand Het Laatste Nieuws tire à vue : « Paris c’est fini ! (en français dans le texte) : après une pâle prestation, le club des millions devient la risée du top-football européen. » Pour l’autre grand titre du nord du Plat Pays, Het Nieuwsblad, la défaite parisienne s’explique tout simplement par l’absence de sa superstar brésilienne, ce qui donne un slogan déjà culte : « No Neymar, no party ! » , en réponse aux espoirs brisés d’Unai Emery qui avait sous-entendu en conférence de presse d’avant-match que la blessure de l’ancien Barcelonais ne serait pas un frein à l’exploit.
Argentine
Le pays de Lionel Messi n’a pas tari d’éloges envers Cristiano Ronaldo qui a inscrit douze buts en huit matchs de Ligue des champions cette saison. Pas mauvais en mathématiques, le quotidien Olé titre « Cristiano et son ballet : un but par heure » , avant d’assimiler le Portugais à « Un animal, un crack, la bête du Real Madrid » . Chiffres toujours, Olé continue en adressant un petit tacle au PSG pour qui « la Ligue des champions reste insaisissable malgré les 222 millions dépensés juste pour payer la clause de Neymar » .
Brésil
Neymar, Dani Alves, Marquinhos, Thiago Silva d’un côté, Marcelo, Casemiro de l’autre, le Brésil était partagé lors de ce huitième de finale. Et à trois mois de la Coupe du monde, les Brésiliens n’ont pas raté une miette de la performance de leurs compatriotes. Et si la plupart s’en sont sortis avec des gommettes vertes, Dani Alves, lui, a été montré du doigt par UOL Esporte qui rappelle en préambule que le latéral droit ne va pas disputer les quarts de finale de la C1 pour la première fois depuis la saison 2007-2008. Une fin de série qui serait en partie de la faute du meilleur pote de Neymar à en croire le média brésilien : « Trois des cinq buts du Real Madrid viennent de son côté droit. Lors de la manche retour, Dani Alves a été l’un des pires sur le terrain. Il a offert deux occasions à Benzema et c’est lui qui perd le ballon sur l’ouverture du score de Ronaldo. »
Italie
De l’autre côté des Alpes, le choc entre Parisiens et Madrilènes a été logiquement relégué au rang de second couteau par la presse italienne avec le choc Tottenham-Juventus de ce mercredi soir, sauf par le Corriere dello Sport qui en a fait sa Une avec en titre « La loi du Real » . Le quotidien romain met en avant « les millions dans le vent dépensés par le PSG pour ne pas dépasser les huitièmes de finale de la compétition » et souligne la force madrilène « qui peut déjà penser à remporter une quatrième fois la C1 en cinq ans » . Les autres journaux transalpins laissent tout de même un petit encart en première page, évoquant l’élimination parisienne : pour la Gazzetta dello Sport, le Real a fait « une démonstration de force » tandis que Tuttosport lâche un laconique « Adieu PSG (en français), rouge pour Verratti » , pas tendre avec l’international italien qui a laissé ses coéquipiers à dix peu après l’heure de jeu.
Bonus : La Provence
À la une de ce mercredi, la degringolada du PSG pic.twitter.com/WPgvKwmEuT
— La Provence (@laprovence) 6 mars 2018
Par Steven Oliveira, avec Julien Duez et Andrea Chazy