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La révolution de palais

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La révolution de palais

A la peine en Ligue 1, les Monégasques ont raté leur début de saison. Incapables de battre Arles-Avignon à domicile, les hommes de Guy Lacombe se sont fait huer. Malaise.

« J’ai entendu des choses intolérables venant de derrière mon but. Des noms d’oiseaux, des « Combien t’es payé pour jouer comme ça ? », des « Qu’est-ce que tu branles ? » et j’en passe. Si ça ne leur plaît pas, qu’ils ne viennent pas au stade et qu’ils restent devant leur télé à nous insulter » . Stéphane Ruffier est un tantinet énervé. Le gardien de but de l’AS Monaco est exaspéré. Pourtant, arriver à se mettre à dos les 5000 courageux venus admirer Monaco/Arles-Avignon ce samedi, il faut être costaud. Ou indigent. Oui, indigent. Depuis le début de la saison, l’ASM est à la ramasse. A la maison notamment où Louis-II est une terre de misère. Une seule victoire (contre Auxerre en août) et puis plus rien. Quatre buts en sept matches. Pas de jeu, pas d’ambiance et un terrible spleen. A tel point que Guy Lacombe a pété une durite samedi dernier en envoyant valser la porte du vestiaire à la fin du match. On savait le coach à la moustache sanguin, mais alors là…

Pourtant en début de saison, le recrutement asémiste était salué de tous : Hansson, Niculae, Mbokani, Bonnart, Malonga ou encore Aubameyang. Sur le papier, l’équipe avait de la gueule. A côté du recrutement clinquant, des jeunes talentueux (Mongongu, N’Koulou, Mendy, Bulot) entourés de vieux briscards comme Puygrenier et Traoré. Guy Lacombe avait de la matière. Sans parler des Coutadeur, Park et Mangani. Mais la méthode Lacombe a ses limites. En froid avec le coach, les derniers créateurs ont pris la tangente avant la fin du mercato. Nenê s’éclate à Paris pendant que Mollo savoure les minutes avec Caen. Dernièrement, Alonso, pourtant capitaine l’an dernier, a clairement balancé son ras-le-bol du club et son envie d’aller voir ailleurs. Alors où est le problème ? Sûrement chez les recrues. Mbokani peine à prendre ses marques (1 but), Niculae est encore trop juste, Malonga et Aubameyang semblent perdus sur le terrain. Seul Hansson est à la hauteur. Mais l’arrivée du Suédois aura eu le malheur de stopper la progression de Cédric Mongongu (21 ans), habitué au banc de touche depuis le début de saison. Reste Laurent Bonnart, arrivé plus tard, qui doit se demander ce qu’il est venu faire dans cette galère…

Pas de fond de jeu, pas de pression

Dans ce marasme, les postulats fusent. D’une, Monaco ne gagne pas, ou si peu (2 victoires depuis le début de saison) et enchaîne les nuls (8, un record). Le bilan comptable est famélique. De deux, le fond de jeu est inexistant. Surtout à domicile. Aucun mouvement, pas de vitesse, des latéraux à l’ancienne qui s’arrêtent au milieu de terrain, aucune percussion et deux pointes qui se marchent dessus. Dans ces conditions, difficile d’emballer un match. Impossible de surprendre un adversaire bien en place, comme c’est souvent le cas des visiteurs à Louis-II. Et de trois, Guy Lacombe cherche encore son système. 4-3-3, 4-5-1, 4-4-2 ? Rien n’a fonctionné. Samedi, Lacombe a usé d’un 4-2-3-1 insipide reléguant N’Koulou et Coutadeur sur le banc. Dans cette configuration, les joueurs à vocation offensive n’ont jamais été dans le rythme. Malonga et Aubameyang, chargés de dynamiser les côtés, ont raté leur match. Une sale habitude.

Et si le problème venait de l’environnement tout simplement ? Monaco, La Turbie, son soleil, ses casinos, ses plages et sa tranquillité. Être footballeur sur le Rocher, c’est l’assurance d’une paix royale. Personne pour venir gueuler un lendemain de défaite. Pas de pression médiatique ou si peu. Juste l’ombre du Palais Princier quand vraiment le bateau tangue. Un calme relatif mis en exergue par Guy Lacombe après le match de samedi. « Les joueurs ne ressentent rien ici. On a l’impression de jouer un match amical. C’est vraiment difficile pour les joueurs. Il faut qu’il y ait un échange avec le public. Dans les moments chauds, il doit nous aider. C’est quand même dommageable d’entendre toute la partie celui de l’adversaire » , fustige l’ancien entraîneur du PSG. Ou comment se dédouaner. Pour autant, l’AS Monaco ne pointe qu’à six longueurs de la tête. Un comble. Finalement, dans son malheur, Monaco aura eu la chance d’être à la rue l’année où le championnat de France connaît son plus mauvais départ. Faudrait pas que la chance tourne…

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