- Éliminatoires Mondial 2018
- Uruguay
La relève uruguayenne
Souvent critiqué pour son conservatisme, Óscar Tabárez, sélectionneur uruguayen, s’est enfin décidé à rajeunir son groupe. Revue d’effectif.
Nahitan Nández, 19 ans, milieu de terrain, Peñarol
D’abord meneur de jeu, le frêle Uruguayen s’est rapidement transformé en milieu défensif, sous les ordres de ses formateurs à Peñarol. « Je suis passé d’architecte à ouvrier » expliquait-il après son changement de poste. Le 1er mars 2014, il débute sous les couleurs du club de Montevideo, à 18 piges seulement. Capitaine de la sélection des moins de vingt ans, il a débuté avec la Celeste en septembre dernier lors d’un amical perdu face au Costa Rica. Nández est même entré lors de l’écrasante victoire de l’Uruguay face à la Colombie (3-0). Le sosie de Wolverine (il s’est rasé, fatigué des comparaisons avec le personnage de X-Men) est désormais titulaire indiscutable en club, le petit est convoité par la Juve, l’Inter, l’Udinese, Málaga et d’autres clubs européens. Retenez bien ce nom comme dirait l’autre.
Brian Lozano, 21 ans, milieu de terrain, Defensor Sporting
Le gamin a un parcours de folie. Issu d’une famille de dix frères et sœurs, il vit encore dans son quartier d’origine, à Montevideo. « Le football me donne l’opportunité d’aider ma famille, qui mérite bien mieux. Je vis encore là-bas, parce que je m’y sens bien » déclarait le milieu de terrain offensif dans une interview pour Referi. Aujourd’hui, le joueur de Defensor Sporting se balade en première division uruguayenne. Une grosse frappe, une technique au-dessus de la moyenne, bref, un numéro dix comme l’Amérique du Sud les aime. À 21 ans, il a remporté les Jeux panaméricains 2015 au Canada, marquant le but de la victoire en finale. « Le maillot de la sélection a une histoire incroyable. Pour ce maillot, il faut donner sa vie » affirmait-il après la victoire. S’il maîtrise déjà la garra charrúa…
Camilo Mayada, 24 ans, homme polyvalent, River Plate
En général, Marcelo Gallardo se trompe peu. Depuis qu’il a pris les rênes de River, l’ancien de Monaco et de PSG fait presque un sans-faute (n’abordons pas le thème Saviola) au niveau du recrutement. Et le « Muñeco » exigeait depuis longtemps la signature d’un homme : Camilo Mayada. C’est simple, l’Uruguayen peut jouer partout. Utilisé en latéral droit, au milieu, et à l’aile droite, Mayada possède – comme son coéquipier Carlos Sánchez – un coffre exceptionnel. L’ancien joueur de Danubio est souvent convoqué par Óscar Tabárez, mais ne s’est pas encore imposé avec la Celeste (sept sélections seulement). Celui a remporté la Copa Libertadores avec River n’est pas encore indiscutable chez les Millonarios. Mais les nombreux départs devraient lui ouvrir une porte.
Giorgian de Arrascaeta, 21 ans, milieu de terrain, Cruzeiro
L’ancien du Defensor Sporting fait aujourd’hui le bonheur de Cruzeiro. Meneur de jeu, le natif de Nuevo Berlín est certainement le plus talentueux de cette nouvelle génération. Admirateur de Riquelme, De Arrascaeta devrait rapidement quitter le championnat brésilien. Dribbleur et passeur hors pair, l’international uruguayen est souvent critiqué pour sa propension à garder le ballon. En douze matchs de Brasileirão, le milieu offensif a marqué quatre buts et offert une passe décisive. En sélection, il devra tout de même s’imposer devant Lodeiro, auteur d’une excellente saison avec Boca Juniors. Compliqué.
Michael Santos, 22 ans, attaquant, River Plate (Uruguay)
Désigné meilleur joueur du championnat uruguayen la saison dernière, l’attaquant de River Plate galère cette année. Mis de côté par son entraîneur, Santos est pourtant convoqué par Tabárez. Problème, il devra passer devant Cavani, Rolán ou même Hernández, pour gratter quelques minutes avec la Celeste. Vainqueur des Jeux panaméricains, le buteur compte pour l’instant une seule sélection.
Par Ruben Curiel