S’abonner au mag
  • Espagne
  • Liga
  • 21e journée
  • Barcelone/Málaga

La relève est-elle assurée à Barcelone ?

Par Robin Delorme
La relève est-elle assurée à Barcelone ?

57, 86 ou 95 millions d’euros, la Masia n’en a que faire. Elle, l’élite mondiale des centres de formation, forme les Xavi, Iniesta et Piqué de demain. Justement, pour demain, la relève est-elle assurée du côté du FC Barcelone ?

Bartra, le bébé Piqué

Les images sont cruelles : Marc Bartra, les yeux dans le zig, la tête dans le zag, les jambes dans le sac. Face au Bayern Munich, le jeune Catalan a connu le pire des cadeaux. Avec une avalanche de blessures dans l’axe de la défense blaugrana, il avait été aligné lors des demies face au grand méchant loup bavarois. Lui qui n’avait joué qu’une petite dizaine de matchs de la saison avait pris le bouillon. Mais comment ce grand dadais, réplique de Piqué sans Shakira, pourra-t-il assurer la relève ? Par du travail. Beaucoup. Cet été, après trois ans d’un programme individuel, il était censé avoir atteint sa forme optimale. Bingo, Tata Martino et Andoni Zubizarreta, convaincus, décident de ne recruter aucun central. Troisième choix derrière Piqué et Mascherano, il dispose de plus de temps de jeu – il a déjà joué deux matchs de plus que l’an dernier. Des prestations qui font dire à Fernando Hierro : « Il est rapide et courageux, plus fort défensivement qu’il n’y paraît. » Et qui ont poussé Vicente del Bosque à lui offrir une première cape.

Verdict : À ce niveau, Bartra est une alternative crédible pour les joutes internationales. Et puis, ses yeux « de loup » vont bouffer Jesús Navas.

Montoya, la droite molle

Depuis quelques mois, Dani Alves n’est plus. Plus celui qui avait illuminé l’Europe de ses débordements, ses centres chirurgicaux, sa frappe de balle et ses plongeons. Mais comment lui en vouloir lorsque la concurrence répond au nom de Martin Montoya ? Alors que son aile gauche dispose de la meilleure paire d’Europe (Jordi Alba-Adriano), la droite barcelonaise n’a aucune alternative crédible au Brésilien. Lancé par Guardiola en 2011, le jeune Martin Montoya est un honnête joueur de Liga. Physiquement robuste et rapide, il assure le minimum syndical défensivement. Problème, son jeu offensif est d’une faiblesse inconcevable avec le rôle prédominant des latéraux blaugrana. Techniquement, le garçon de 22 ans est trop limité. Il assure les montées offensives, mais ne peut adresser le centre adéquat. Alors, à chaque fois ou presque, il cherche l’un de ses milieux. Bref, du pain béni pour les défenseurs adverses. Montoya a encore beaucoup à apprendre.

Verdict : Si le Barça souhaite trouver une relève au Brésilien, c’est en dehors de la Masia qu’il devra aller chercher.

Sergi Roberto, le prototype blaugrana

La bonne surprise de cette saison, c’est lui : Sergi Roberto, sa mèche digne d’un boys-band et son look de surfer des côtes méditerranéennes. Ces attributs physiques mis à part, il est le prototype du milieu de terrain made in Barcelona. Autrement dit, un milieu relayeur, doté d’une super vision du jeu et qui travaille toujours pour le bien de l’équipe. Au club depuis 2005, il a fait l’unanimité dans toutes les catégories d’âge de la maison barcelonaise. Après avoir patienté, Tata Martino a fait de lui un joueur à part entière du groupe pro pour cette saison. Jamais, ou presque, utilisé en début de saison, il a vu la Copa del Rey lui offrir du temps de jeu. Titulaire lors de chaque rencontre de Coupe, il assure et rassure sur son niveau. « Il est très discipliné, quelques fois trop. C’est un travailleur, humble et timide » , dit-on dans le staff technique du Tata. Aux côtés d’Iniesta, Xavi et Cesc, il devrait apprendre suffisamment pour se faire une place au soleil du Camp Nou.

Verdict : L’inconnu du début de saison est une belle surprise : bon, dès que l’on fait appel à lui, il se rêve en Xavi. Au boulot, donc.

Tello, monsieur « crochet-frappe »
Sa gestuelle est caricaturale : crochet du droit, intérieur du droit. Sans effet de surprise, Tello compense par sa vitesse. Il va vite, très vite. En deux lignes, voilà un bref résumé du cas Cristian Tello. Natif de Sabadell, à quelques minutes de la capitale catalane, Cristian fait ses armes à Can Rull avant d’être détecté par le Barça en 2002. En 2008, l’idylle prend un coup dans l’aile : libre, il s’engage avec l’Espanyol. Deux ans plus tard, il revient au Mes que. De ces aller-retour, Cristian s’est forgé un caractère à l’épreuve des balles. Pas le plus talentueux, il sait se faire désirer par ses coachs. Depuis qu’il a intégré le groupe pro en automne 2011, il ne fait pas débat. Quelques rumeurs de prêt, point. En compagnie de Messi et Pedro, son jeu a évolué. Moins stéréotypé, il marque plus (5 buts cette saison) et devient une solution crédible dans le turn-over de Tata Martino. « Il apporte beaucoup de choses différentes que nous n’avons pas, et a gagné cette agressivité qui lui manquait » , dit de lui Jordi Roura.

Verdict : Tello, c’est un peu le Bale du pauvre, la frappe de balle en moins. Avec ses qualités de vitesse, il s’amuserait sans doute plus avec les défenses anglaises.

Deulofeu et Rafinha, les exilés sont désirés

Mais les deux pépites de la Cantera qui excitent la nébuleuse barcelonaise sont loin du Camp Nou. Deulofeu et Rafinha, tous deux en prêt respectivement à Everton et au Celta Vigo, vont revenir l’été prochain. Ce ne sont pas des rumeurs, mais la volonté du board barcelonais. Rafinha, frère de Thiago Alcántara, réussit une très belle saison du côté de Vigo. Sous les ordres du Culé Luis Enrique, il répète tous les week-ends en Liga les préceptes du toque. Et ça marche : depuis le début de saison, il est le meilleur joueur galicien. Deulofeu, lui, est le diamant brut de la Masia. Loin du cocon barcelonais, il est parti faire ses armes à Everton. Comme Rafinha, son mentor est un Espagnol adepte du football léché. Avec Martinez, Gerard de son prénom joue le rôle de remplaçant de luxe. Et ça marche. Buteur face à Arsenal, ce surdoué technique pourrait faire bien plus mal dans des défenses de Liga taquinant un peu moins les chevilles.

Verdict : Les deux joueurs, offensifs, sont les plus prometteurs du club. Partir pour mieux revenir, revenir pour mieux régner.

Dans cet article :
« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »
Dans cet article :

Par Robin Delorme

À lire aussi
Articles en tendances
31
Revivez la victoire du PSG contre Brest  (3-1)
  • Ligue 1
  • J4
  • PSG-Brest
Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)
20
Revivez Marseille-Nice (2-0)
  • Ligue 1
  • J4
  • Marseille-Nice
Revivez Marseille-Nice (2-0)

Revivez Marseille-Nice (2-0)

Revivez Marseille-Nice (2-0)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Xavi

Espagne