- Coupe d'Espagne
- Finale
- Bilbao-Sociedad (0-1)
La Real Sociedad remporte le derby basque et la coupe d’Espagne !
Dans une rencontre stressante à souhait, la Real Sociedad remporte la troisième Coupe d'Espagne de son histoire (0-1). En bon capitaine, Mikel Oyarzabal a marqué l'unique but d'une rencontre qui va rester dans l'histoire du football basque.
Athletic Club 0-1 Real Sociedad
But : Oyarzabal (63e sp)
Que vaut le fait de gagner la première finale de Coupe d’Espagne 100% basque dans l’histoire du football espagnol ? Probablement tout l’or du monde, aux yeux des supporters de l’Athletic Club et de la Real Sociedad. Mais voilà, la règle d’une finale est claire : au stade olympique de Séville, il n’y avait de la place que pour un seul camp. Après 350 jours d’attente et une union régionale pour jouer cette rencontre avec du public, il a fallu se rendre à l’évidence et jouer cette rencontre rêvée. Au bout du suspense, Saint-Sébastien tient son héros : Mikel Oyarzabal est l’unique buteur d’une rencontre où l’Erreala empoche la troisième Coupe d’Espagne de son histoire, après 1909 et 1987. Les larmes d’Imanol Alguacil peuvent couler, Asier Illarramendi brandit la coupe sur un pied : cette Real est homérique.
La danse de la pluie
Sous l’hymne espagnol dénué de paroles, les deux équipes basques observent une tribune présidentielle bien vide dans le stade de La Cartuja. Pour le 152e derby de leur histoire, l’Athletic Club et la Real Sociedad voient un premier invité bien connu de leur région s’inviter à la fête : la pluie. À vrai dire, on peut même parler d’un véritable déluge qui ne facilite pas la création d’une occasion franche durant les dix premières minutes. Sous les trombes d’eau, l’Athletic est finalement le premier à dégainer. Mais la reprise de Raúl García n’attrape pas le cadre (11e). Mobile sans être tranchante, la Real peine à bousculer le bloc des Leones de Marcelino (seulement battus deux fois en 17 rencontres, toutes compétitions confondues). Alors ? Alors l’Athletic Club consolide sa carapace. À l’image d’Unai Simón, galvanisé par son rôle de titulaire confirmé dans le but de la Roja et dont les partenaires se projettent en attaque. Resté aux avant-postes après un corner renvoyé, Íñigo Martínez envoie une lourde frappe flottante qu’Alex Remiro claque au-dessus de sa barre transversale (33e). La Real a beau secouer le système adverse, la charnière centrale reste imperméable devant les incursions d’Alexander Isak. En même temps, il est logique de voir des espaces étroits entre deux villes séparées de 79 kilomètres. Si les contacts sont légion, le score ne bouge pas jusqu’à la pause, et la tension reste palpable entre deux équipes désireuses d’accéder à ce si précieux trophée.
Oyarzabal musette
Le chemin de la victoire est parfois une question de millimètres. Oyarzabal peut en attester, puisque le numéro 10 de la Real se voit refuser un penalty pour une main de Martínez commise à la limite de la surface de réparation de l’Athletic après l’analyse vidéo. En revanche, Portu est bel et bien fauché dans la surface par Martinez, expulsé dans un premier temps, puis simplement averti après l’utilisation de la VAR par l’arbitre central. Malgré une attente interminable avant de frapper le penalty, Oyarzabal prend Simón à contre-pied (63e, 0-1). Libérés par leur capitaine, les Txuri-Urdin mettent le feu dans la défense des Lions. Mais Isak voit sa frappe sur coup franc détournée par le mur (66e). Les minutes s’égrainent, et l’Athletic se rend compte que son palmarès plus lourd que celui du voisin ne fait pas la différence. Ce samedi à Séville, l’histoire s’est jouée en 98 minutes et va durer une éternité.
Athletic Club (4-4-2) : Simón – Berchiche (Capa, 93e), I. Martínez, Yeray, De Marcos – Muniain, D. García (Vesga, 76e), Vencedor (U. López, 69e), Berenguer (Villalibre, 76e) – R. García, Williams. Entraîneur : Marcelino García Toral.
Real Sociedad (4-3-3) : Remiro – Monreal, Le Normand, Zubeldia, Gorosabel (Elustondo, 93e) – Zubimendi, Merino, Silva (Guevara, 85e) – Oyarzabal, Portu (Barrenetxea, 90e), Isak (Fernández, 90e). Entraîneur : Imanol Alguacil.
Par Antoine Donnarieix