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La Real blaugrana d’Eusebio

Par Robin Delorme
4 minutes
La Real blaugrana d’Eusebio

Arrivé avec le costume de pompier en novembre 2015, Eusebio Sacristán a rendu toute sa splendeur à la Real Sociedad. Mieux, l’ancien membre de la dream-team de Cruyff réalise le meilleur début de saison de l’histoire txuri-urdin et s’impose, enfin, comme une référence parmi les entraîneurs espagnols.

Andoni Zubizarreta n’est pas la seule victime de l’incendie blaugrana d’Anoeta. Pour rappel, deux ans auparavant, alors que le FC Barcelone met un nouveau genou à terre sur la pelouse de la Real Sociedad, la crise, un temps planquée dans les coulisses, éclate au grand jour. Premier fusible à sauter, le directeur sportif du Mes que est suivi, quelques jours plus tard et dans un anonymat assourdissant, par l’entraîneur d’une réserve également en déliquescence. Toujours cantonné à un rôle de l’ombre, que ce soit en tant qu’adjoint ou de coach de filiale, Eusebio Sacristán met fin à son histoire azulgrana. Mais pas à son héritage estampillé par la Masia. Car depuis novembre 2015, le natif de la Seca rend à cette même Real Sociedad sa fierté et, mieux, des envies de grandeur. Équipe révélation de la première moitié de Liga, sa Real dégage une identité forte qui semblait perdue depuis le départ d’un certain Antoine Griezmann. Si bien que ce déplacement au Camp Nou, aussi compliqué soit-il pour envisager une remontada, permettra à ses Txuri-Urdin de rivaliser avec une institution catalane de laquelle ils puisent, via leur entraîneur, leur inspiration.

Du Barça au Celta, primeur à la jeunesse

Avant d’occuper des guérites galicienne, basque et catalane, Eusebio Sacristán demeure avant tout un joueur qui marque l’histoire de la Liga. De fait, il dispute 19 saisons consécutives au plus haut niveau espagnol pour un total de 543 matchs, soit le troisième plus important bilan de l’histoire derrière Zubizarreta et Raúl. Formé à Valladolid, passé par l’Atlético de Madrid, c’est au FC Barcelone d’un certain Johan Cruyff qu’il se construit une réputation. Celle « d’un joueur très intelligent et à l’aise techniquement » , comme l’explique son ancien comparse blaugrana Andoni Goikoetxea : « Il maniait bien le ballon au milieu du terrain. On ne pouvait pas dire qu’il avait des qualités exceptionnelles, mais ce qu’il faisait en match, il le faisait proprement. Même s’il n’était pas très rapide, Cruyff pouvait le faire basculer en latéral droit, parce qu’il perdait très rarement le ballon et couvrait bien sa zone. Sa grande qualité, c’était sa vision du jeu balle au pied. » Autant de qualités intrinsèques qu’il travaille sept ans durant au côté du maître à penser de la philosophie blaugrana et qui lui offrent un certain bagage pour entamer sa seconde carrière.

Forcément, la capitale catalane lui permet de faire le grand saut dans le monde des entraîneurs. Sitôt ses examens en poche, il prend place sous les ordres de Frank Rijkaard, qu’il accompagne en tant que second. Au contact de Ronaldinho et Deco, il connaît une place de choix dans le staff qui rend au Mes que sa superbe oubliée par des années de guerres internes. Un tremplin, donc, qui lui permet de voguer sous son propre pavillon. Du Celta Vigo, dont il initie la renaissance en Segunda Division en lançant de jeunes pousses telles que Iago Aspas ou Hugo Mallo, jusqu’au Barça B, qu’il conduit jusqu’à une troisième place historique en juin 2014, devant les bilans de Pep Guardiola et Luis Enrique. Bref, son idylle avec la jeunesse triomphante, de Galice ou de Catalogne, lui confère un statut de formateur modèle. Et ce, jusqu’au fatidique mois de janvier 2015, lorsque à la suite d’un revers de l’équipe-fanion blaugrana, tout le château de cartes de la direction sportive s’écroule. Sans Zubi, ami proche et allié de poids dans l’institution du Camp Nou, il ne reste qu’un mois en charge de la filiale avant, à son tour, d’être limogé sur l’autel des résultats.

La meilleure Real de l’histoire

Le désert, pense-t-il, s’annonce long à traverser. C’est sans compter l’étape catastrophique de David Moyes à San Sebastián : incapable de s’acclimater au futbol d’outre-Pyrénées ni de s’intégrer dans un pays dont il ne daigne apprendre la langue, l’Anglais est renvoyé vers son île à l’automne 2015 et laisse son banc vacant. « L’équipe va jouer comme je le sens comme entraîneur et comme je l’ai senti en tant que joueur. Mon idée est basée sur le contrôle, une bonne attaque, un équilibre défensif et de l’intensité » , prophétise-t-il lors de sa présentation à Anoeta. Aussitôt dit, aussitôt fait, puisqu’en l’espace de quelques journées, cette Real moribonde se retrouve une identité perdue. Plus d’une année plus tard, son bilan relève du miracle : auteur de la meilleure première moitié de Liga de leur histoire, les Txuri-Urdin récitent un football de toque, cousin pas si éloigné de l’école blaugrana. Mieux, sa réussite se concentre essentiellement sur une cantera historique du paysage footballistique espagnol. D’Oyarzabal à Héctor en passant par Oyarzun, il fait la part belle à la formation locale et s’affirme comme l’un des tacticiens de pointe de Liga.

Dans cet article :
La Real Sociedad va perdre son directeur sportif
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