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La quarantaine de joueurs de Roberto Mancini (Italie) avant la Pologne
Lui-même à l'isolement après avoir été contaminé par le coronavirus, Roberto Mancini a dû appeler 44 joueurs en une semaine pour faire face aux innombrables absences (dues à la Covid, et aux blessures) marquant son groupe. Un bordel incroyable.
Le saviez-vous ? L’expression « Entrer comme dans un moulin » prend sa source dans l’attitude des ânes qui, au début du XIXe siècle, s’incrustaient sans invitation officielle dans les moulins pour y transporter le grain à moudre. Plus d’un siècle plus tard, la situation n’est pas la même au sein de la sélection italienne puisqu’il ne s’agit pas d’âne, mais de footballeurs et que ces derniers ont bien reçu un courrier de convocation avant de se pointer pour un instant de labeur moins pénible. Mais les allées et venues, elles, semblent tout aussi innombrables.
#Azzurri ??#Mancini calls up #Bastoni, #Ferrari and #Zaccagni. Team to hold first training session at 16:00 CET? https://t.co/nC6A6N7RTCThe Head Coach has bolstered his squad ahead of Wednesday’s friendly against #Estonia ??#VivoAzzurro pic.twitter.com/slZZN5rHmy
— Italy ⭐️⭐️⭐️⭐️ (@azzurri) November 9, 2020
Car en ce milieu de mois de novembre, la Botte doit faire face à un nombre d’imprévus assez incroyables. Lui-même à l’isolement et donc absent du banc pour le choc contre la Pologne après avoir contracté le coronavirus, Roberto Mancini avait pourtant fait dans l’anticipation. Avant l’amical contre l’Estonie, l’entraîneur avait en effet communiqué une liste de… 41 joueurs. Un groupe complété de 3 éléments supplémentaires (Alessandro Bastoni, Gian Marco Ferrari et Mattia Zaccagni), 48 heures plus tard. Mais alors, quelle est l’explication ?
Isolement différent pour tout le monde
En réalité, les problèmes sont multiples. D’abord, cette satanée Covid : plusieurs clubs ayant été placés en quarantaine (Lazio, Roma, Fiorentina, Sassuolo, Inter et Genoa), leurs joueurs doivent respecter des délais avant de pouvoir bouger de leur région de résidence… quand ils en ont l’autorisation. « Nous sommes les seuls, en Europe, à devoir faire face à un problème de ce type », a déploré le président de la Fédération Gabriele Gravina dans un communiqué, pointant du doigt le manque d’uniformité dans les décisions des autorités sanitaires de son pays. Ce souci concerne des grands noms, comme Ciro Immobile ou Nicolò Barella.
Un Barella qui, finalement, a pu rejoindre ses compatriotes en milieu de semaine. C’est toute l’anomalie de la situation : en faisant appel à un effectif bien plus dense que d’habitude, Mancini peut en fait faire entrer ou sortir ses poulains de la bande en fonction de l’actualité. Barella et Francesco Acerbi ayant par exemple eu le droit de récupérer leur place (à la suite de leur période d’isolement achevée), les victimes Zaccagni (aucune sélection) et Vincenzo Grifo (deux capes) ont au contraire dû faire leur valise après la raclée administrée à l’Estonie (4-0) durant laquelle le deuxième a été titularisé (doublé, pour lui).
Blessures à tous les étages
Ensuite, et comme pour la plupart des autres nations, la Squadra Azzurra doit logiquement composer avec une énorme quantité de blessures en raison de l’enchaînement particulièrement intense des rencontres. En plus des forfaits connus assez rapidement (Francesco Caputo, Alessio Romagnoli, Domenico Criscito, Angelo Obinze Ogbonna), les kinésithérapeutes et médecins ont dû dire au revoir à Moise Kean, Roberto Gagliardini ou encore Leonardo Bonucci à l’heure où la première place du groupe 1 de Ligue des nations À est en jeu dans une poule hyper serrée (la Pologne est leader, un point devant l’Italie et deux unités d’avance sur les Pays-Bas).
#Azzurri ??Italy got back to work at Coverciano today, as we start prep for games against Poland ?? and Bosnia and Herzegovina ??Training report ? https://t.co/3j8toevdsn#Barella and #Acerbi joined the group. #Grifo left the training camp. ?#VivoAzzurro pic.twitter.com/CQAAFx7qNq
— Italy ⭐️⭐️⭐️⭐️ (@azzurri) November 12, 2020
Sans oublier les méformes physiques, comme celles d’Andrea Belotti ou d’Alessandro Florenzi. « La priorité est de savoir qui est en condition de jouer, mais nous ne souhaitons prendre des risques avec personne », a ainsi prévenu Alberigo Evani, adjoint qui remplacera Mancini au Mapei Stadium, dans des propos rapportés par la Gazzetta dello Sport. Invaincue depuis 19 parties, la Nazionale vise malgré tout le 20/20. Qu’importent les circonstances ?
Par Florian Cadu