- Ligue Europa
- Groupe H
- Neftchi Bakou/Inter Milan (1-3)
La promenade de l’Inter
Face à un très faible Neftchi Bakou, l'équipe B de l'Inter n'a pas eu à forcer son talent pour s'imposer facilement en Azerbaïdjan (3-1). Les Nerazzurri prennent la tête de leur groupe grâce notamment à un bon Guarin.
Neftchi Bakou – Inter Milan : 1-3Buts: Canales (53ème) pour Bakou. Coutinho (9ème), Obi (31ème), Livaja (42ème) pour l’Inter.
En vue du derby de la Madonnina (ou parce qu’il s’en fout de l’Europa League?), Andrea Stramaccioni avait décidé de faire tourner. Outre les blessés, Milito, Cassano, Samuel ou encore Zanetti étaient dispensés du voyage. Avec les joueurs restants, l’entraîneur intériste pond un 3-5-2 avec Cambiasso libéro, Mudingayi au mitard et le jeune Livaja en pointe. Du côté du Neftchi Bakou, il n’y a qu’un nom connu, celui de Canales. Mais aucun rapport avec le jeune milieu offensif passé par le Real, celui-là est chilien. Dans un stade Tofiq Bahramov qui faisait le plein, l’équipe B a fait le boulot en première mi-temps (3-0) avant de contrôler en seconde période contre des Azéris un peu plus offensifs.
Guarin à la baguette
Après des débuts timides, l’Inter plante sur sa première accélération. Lancé sur la droite d’une défense qui ne maîtrise visiblement pas très bien la règle du hors-jeu, Guarin centre en retrait pour Coutinho. A bout portant, le Brésilien ne tremble pas et se permet même de marquer du talon (9e). Bien que brouillons, les Nerazzurri ne se sont pas mis souvent en danger et quand le Neftchi bénéficie d’un concours de circonstances, Nurahmadov lâche une frappe dégueulasse. Il ne faut pas se le cacher, dans ce qui a été le stade Joseph Staline entre 1951 et 1956, on assiste à une petite purge. Il ne se passe pas grand-chose jusqu’à la demi-heure de jeu et un nouveau débordement de Freddy Guarin. Bien servi, Joel Obi ajuste tranquillement Stamenkovic du plat du pied avant de réaliser le plus beau geste de ce début de match, un backflip pour célébrer son but. Et juste avant la mi-temps, Guarin tente de servir Coutinho dans la surface, un tacle azéri envoie le cuir sur la tête de Livaja qui marque dans le but vide. Son deuxième but en autant de matches d’Europa League.
Un timide sursaut d’orgueil
Les champions d’Azerbaïdjan reviennent sur la pelouse désinhibés. En cinq minutes, Handanovic touche plus de ballons que sur toute la première mi-temps. Et le Neftchi Bakou finit même par réduire la marque. Julius Wobay, sorte de Wilson Oruma (les tresses collées et le talent en moins), écrase sa frappe croisée qui se transforme en centre. Le fameux Canales marque à bout portant (53e). Même si l’Inter se réveille enfin, les Azéris ont clairement pris la mesure de l’évènement et ressemblent désormais à une vraie équipe de foot. Après quelques nouveaux rushs la tête dans le guidon, Coutinho cède sa place à Luca Garritano, qui effectue ses débuts en pro à 18 ans. Sans aucun doute le moment fort de cette fin de match. L’Inter n’a pas l’air de vouloir se fouler avant la rencontre de dimanche et laisse le contrôle du ballon à ses adversaires. Des adversaires condamnés à rester inoffensifs vu leur maladresse. Vivement qu’on en finisse et que M. Simmons libère tout le monde. Grâce à ce succès, les hommes de Stramaccioni prennent la tête du groupe H, dans ce qui va ressembler à un duel à distance avec le Rubin Kazan.
Par Arnaud Di Stasio