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La Premier League revient faire main basse sur le Vieux Continent

Par Tom Binet
La Premier League revient faire main basse sur le Vieux Continent

Deux ans après deux finales européennes 100% anglaises, ils sont trois clubs anglais à s'être qualifiés pour les dernières joutes cette saison. Manchester City et Chelsea ferrailleront en Ligue des champions, après avoir vu Manchester United s'écharper avec l'intrus Villarreal pour sa petite sœur, la Ligue Europa. Le signe d'une nouvelle prise de pouvoir de la Premier League sur le continent ?

2019 : Liverpool, Tottenham, Chelsea, Arsenal. 2021 : Manchester City, Chelsea, Manchester United. Deux ans d’écart, six clubs différents et un constat : sur les six dernières finales européennes, sept des douze strapontins auront été squattés par des clubs issus d’un même pays. L’Angleterre, évidemment. Les deux Final 8, qui auront vu une équipe allemande (le Bayern), une française (le PSG), une espagnole (Séville) et une italienne (l’Inter) accéder en finale n’aura-t-il donc été qu’une sorte de respiration dans la domination grandissante de la Premier League sur les coupes d’Europe ?

Le plus grand championnat du monde

Car cette saison marque peut-être bien un basculement dans la hiérarchie des championnats européens. Pendant que la France sombrait encore un peu plus, l’Angleterre, elle, récupérait la première place de l’indice UEFA après de longues années de domination de l’Espagne. Et cela avant même de voir trois de ses représentants tamponner leurs billets pour les deux finales européennes de ce mois de mai. Pourtant, depuis 2010, c’est bien la Liga qui règne en maître sur le Vieux Continent : treize sacres dans les deux compétitions européennes, contre cinq pour une perfide Albion marquée par les passages à vide plus ou moins longs et prononcés de Liverpool, Arsenal ou Manchester United, pendant que Manchester City montait tranquillement en puissance. Sauf que depuis quelques années, les clubs anglais sont clairement de retour. Ils n’étaient d’ailleurs pas moins de six parmi les douze à l’origine du projet de Superligue, symbole de la puissance d’un championnat qui compte un nombre impressionnant de grands clubs au mètre carré.

Nommé à la tête de Chelsea cet hiver après l’échec Lampard, Thomas Tuchel est l’un des derniers à avoir plongé dans le grand bain. « C’est brutal, honnêtement, lançait la semaine dernière le technicien allemand, en conférence de presse. L’intensité et le défi du championnat sont vraiment très différents, ici. C’est un autre niveau et comme vous l’avez dit, c’est assez impitoyable. Il n’y a pas de temps pour respirer, pas de temps pour s’asseoir et se détendre ou être confortable. C’est une bonne chose, cela aiguise ton état d’esprit et ta mentalité. » Et te prépare au mieux pour les joutes européennes, surtout quand la Premier League décide d’instaurer une dizaine de jours de congés flottants en février pour permettre de reposer les troupes avant la dernière ligne droite. Un joli coup de pouce pour compenser l’absence de trêve fin décembre, même si la saison actuelle fait figure d’exception en raison du calendrier bouleversé.

Parti pour durer ?

Le pire, c’est que tout cela semble parti pour durer, au moins un peu. Parce que la Premier League, régulièrement citée comme le « meilleur championnat du monde » , est la plus attractive, tout d’abord. « C’est la meilleure compétition du monde, je veux atteindre le plus haut niveau et c’est connu que les meilleurs footballeurs se trouvent ici », lançait par exemple un certain Kevin De Bruyne à l’été 2015 dans des propos relayés par Le Soir, après avoir opté pour City plutôt que le PSG. Idem sur les bancs de touche : dans quel autre championnat peut-on imaginer autant d’entraîneurs de la trempe de Carlo Ancelotti, Marcelo Bielsa, Mikel Arteta ou récemment Rafael Benítez, José Mourinho ou Unai Emery batailler pour de simples accessits ? Le royaume est devenu le terrain de jeu des plus grands tacticiens du monde entier, presque un passage obligé. Pas anodin que le dernier Anglais à avoir été sacré champion remonte à 1992, en la personne d’Howard Wilkinson à la tête de Leeds.

1992, ou l’année de la création de la Premier League moderne. Celle-là même qui, après de sombres saisons à voir les clubs britanniques privés des paillettes continentales, leur a permis de distancer tout le monde sur le plan économique. Les droits TV annuels de la compétition sont tout simplement passés de 38 millions de livres sterling à plus de deux milliards, sur la période 2016-2019. Un montant en légère baisse (1,9 milliard annuel) jusqu’en 2022, mais qui reste un doux rêve pour notre vieille Ligue 1 (ou tout autre championnat européen, d’ailleurs). Un écart encore plus abyssal devant la valorisation à l’international : 1,3 milliard contre 80 malheureux millions par an, de part et d’autre de la Manche. Dernier atout : une jeunesse dorée en plein essor. Non contente d’attirer à elle nombre des meilleurs joueurs que compte cette planète, la Premier League a réussi à s’appuyer à nouveau sur un improbable vivier depuis quelques années. À quoi ressemblerait Manchester City sans Phil Foden ou Kyle Walker, United sans Rashford ou Greenwood, Chelsea sans Mount ou James, Liverpool sans TAA ou Curtis Jones ? Les Three Lions possèdent peut-être l’une de leurs plus belles générations. Et si les titres manquent avec la sélection, tout ce beau monde pourra toujours se rabattre sur quelques trophées européens en club.

Dans cet article :
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Par Tom Binet

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