- Serie A
- J5
- Lazio-Naples (1-4)
La poisse poursuit Simone Inzaghi
La Lazio s'est fait fesser par le Napoli dans son Olimpico (1-4). Mais le score lourd masque la malchance : si les Biancocelesti ont perdu, c'est avant tout pour les blessures qui se sont abattues sur elle. Et qui pourraient bien compromettre la suite de sa saison.
On prévoyait l’enfer à la Lazio. Mais on ne pensait pas vraiment à ce qui s’est effectivement produit ce soir à l’Olimpico. Si les Biancocelesti ont en effet pris quatre buts face à la machine offensive napolitaine, ce n’est pas du seul fait d’un génial lob de Mertens ou de Callejón. Plutôt des blessures qui ont frappé l’aigle en plein vol. Bastos et De Vrij, deux des trois défenseurs centraux alignés par Simone Inzaghi, ont ainsi été contraints de sortir, respectivement à la 22e minute et à la mi-temps. À un quart d’heure du terme, c’est l’ailier Basta qui se pétait à son tour, laissant son coach sans solution alors qu’il avait déjà effectué ses trois remplacements.
Toutes des blessures musculaires, a priori. De quoi confirmer les doutes préalables quant à la condition physique d’une Lazio qu’on imaginait particulièrement émoussée, après des chocs éprouvants contre le Milan (4-1), le Vitesse Arnhem (3-2) et le Genoa (3-2) en l’espace d’une petite semaine. Pourtant, cette Lazio avait bien débuté. Très bien débuté. Devant un Napoli inhabituellement timide et fébrile au début de la rencontre, les Laziali avaient su développer leur football, trouver des solutions, faire montre de leur force collective. Jusqu’à la concrétisation à la demi-heure de jeu, lorsque le même De Vrij reprenait un centre au poil du bomber Ciro Immobile.
Partie pour confirmer, la Lazio est dans le doute
On la sentait vaciller sur la fin de première période, la Lazio a craqué en seconde avec la sortie de son buteur du soir, véritable patron de sa défense. Inzaghi n’avait d’autre choix que de le remplacer par Lucas Leiva, faute de stock – Wallace étant déjà à l’infirmerie. De quoi déséquilibrer totalement son effectif. Après sa première période bien maîtrisée, la défense laziale a pris l’eau, et laissé les attaquants azzurri partir dans son dos. Avec trois buts en à peine cinq minutes, juste avant l’heure de jeu, la messe était dite.
C’est dommage. La Lazio était bien partie pour confirmer son excellent début de saison. Avec trois victoires et un nul en quatre journées, elle était même lancée sur les bases de son dernier Scudetto, acquis en 2000. Elle n’aura pas pu faire mieux, et n’est pas sûre de pouvoir rattraper le coup à la suite de ces nouveaux coups du sort. Sans deux centraux, c’est simple, Simone Inzaghi n’a quasiment plus aucun joueur pour composer son arrière-garde. « Espérons qu’on arrivera à trouver onze joueurs pour le prochain match » , a ironisé le capitaine, Senad Lulić, à la fin du match en zone mixte. Inzaghi croisera donc les doigts en attendant les diagnostics pour ces nouvelles blessures, et pourra regretter devant la presse son évidente malchance. Au-delà de ce match face au Napoli, le technicien devait déjà faire face aux blessures en ce début de saison (Felipe Anderson est blessé depuis août et n’a pas encore joué la moindre minute). Comme il l’avait fait tout au long de la dernière, jusqu’à la finale de Coupe d’Italie face à la Juventus. À Rome, on attend encore que la roue tourne.
Par Alexandre Pauwels