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La petite revanche de Pellegrino

Par Léo Ruiz
La petite revanche de Pellegrino

Resté sur sa faim à Valence, bazardé par Veron dès la première mauvaise passe des siens à Estudiantes la Plata, Mauricio Pellegrino est arrivé à Independiente avec la méfiance des supporters. Six matchs et six victoires plus tard, il a fait taire du monde et remis sur pied un « géant endormi ». Avec son style, sobre et pas vraiment dans la tendance.

Un mélange de crainte, de soulagement et d’impatience régnait sur le Libertadores de América, le 30 mai dernier, au soir de la 14e journée du championnat argentin. En bas de tableau, Independiente recevait Tigre avec Fernando Beron, intérimaire, sur le banc de touche. Jorge Almiron, qui n’avait clairement plus la cote auprès des hinchas locaux, n’avait pas résisté à la défaite dans le derby (1-0), face au Racing de Diego Milito. Pendant que la presse balance candidat sur candidat pour prendre les rênes du Rojo, institution en Amérique du Sud avec ses 7 Copa Libertadores, un petit groupe de supporters fait passer un message à la direction : « Pellegrino, no » . Et pourtant, quelques semaines plus tard, à l’heure d’entamer la deuxième partie de saison, c’est bien El Flaco qui est nommé nouveau coach. Ce week-end, face à Defensa y Justicia (1-0), Pellegrino a remporté sa sixième victoire en six matchs avec Independiente. Le Rey de Copas n’avait pas vu ça depuis 2007.

L’étiquette du coach frileux

Pourquoi ce scepticisme à l’heure d’évoquer l’ancien défenseur du FC Valence ? Il y a deux raisons principales. D’abord, ses deux expériences précédentes. En 2012, après trois ans passés entre Liverpool et l’Inter comme adjoint de Rafa Benítez, Pellegrino se lance dans le grand bain dans son club d’adoption, Valence, avec qui il a disputé deux finales de Ligue des champions (2000, 2001) et remporté deux Liga (2002, 2004), une Coupe de l’UEFA (2004, contre l’OM) et une Supercoupe d’Europe (2004). L’aventure ne dure que cinq mois, et se termine sur une défaite 5-2 à Mestalla contre la Real Sociedad. La suite a lieu dans son pays, l’Argentine, où l’Estudiantes de La Plata l’embauche en avril 2013 à la place de Diego Cagna. El Flaco tient cette fois deux années, mais son mauvais début de saison en championnat et Libertadores le condamne, avec à la clé une belle baffe de Juan Sebastián Verón, président du Pincha, qui pourtant lui envoyait des fleurs quelques mois plus tôt. « Il n’a jamais trouvé la solution, l’équipe ne montrait rien, n’avait pas d’identité de jeu. Son message ne passait plus auprès des joueurs et je lui ai dit. Je n’ai entendu aucune autocritique de sa part ou de son staff. » Dur. L’autre grincement de dents à l’évocation de son nom, Pellegrino la doit à une étiquette qui lui a été collée à la peau : celle d’un coach défensif, frileux.

« Les résultats font la loi »

Et donc à contre-courant de la tradition d’Independiente, assimilé depuis les exploits de Bochini à une équipe joueuse et élégante. Sauf que dans la salle des trophées du Rojo, les coupes ont pris la poussière. « Il y a douze mois, Independiente était en D2. Donc à l’heure actuelle, être exigeant au niveau du jeu, c’est s’éloigner de notre réalité. Si tu ne penses qu’à l’esthétique, tu peux oublier l’efficacité » , lance-t-il lors de sa présentation. Mauricio Pellegrino voit juste. Lassés des années noires et humiliés par l’expérience de la deuxième division, les supporters n’ont plus qu’une envie : gagner. Depuis que celui qui a passé une saison sous les ordres du duo Van Gaal-Mourinho est sur le banc, la bande au Cebolla Rodríguez, recrue phare du mercato, ne fait pas spécialement rêver. Mais elle ne prend plus un but (519 minutes d’invincibilité), elle se bat comme des lions et, en attaque, le talentueux trio Benítez-Vera-Albertengo assure les victoires (1-0 à quatre reprises). De quoi retrouver la confiance et le haut de tableau, et aborder avec espoir la coupe d’Argentine et la Sudamericana. « L’objectif est de retrouver la Libertadores l’année prochaine. C’est dans l’ADN d’Independiente. Je suis arrivé chez un géant endormi, qui a beaucoup souffert. C’est un grand pas dans ma carrière » , expliquait-il. Avant d’ajouter, plus amer. « On sait aussi parfaitement que les résultats font la loi. On s’est adapté à ça. »

Manchester City et l’Inter se tiennent en respect

Par Léo Ruiz

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