- Les restes du monde
La (petite) petite Europe
La trêve hivernale, c’est l’occasion de faire le point sur les championnats mineurs européens. Quelles équipes dominent ? Lesquelles déçoivent ? Quels joueurs cartonnent ? A mi-saison, on fait le bilan, calmement.
Pologne – Ekstraklasa
Le Śląsk Wroclaw, club d’une des quatre villes d’accueil du prochain Euro, figure assez largement en tête du championnat. Vice-champion en titre, il n’a été titré qu’une seule fois dans son histoire, lors de la saison 1976-1977. Meilleure attaque, très performant en déplacement, il devance de 4 points le Legia Varsovie de Danijel Ljuboja (8 buts, 4 passes dec’, pas mal) et de 6 le Polonia Varsovie. Lech Poznań, avec sur le banc l’ex-international espagnol José Mari Bakero et en attaque le prolifique attaquant letton Artjoms Rudnevs (18 buts) est 5e, le Wisla Cracovie 6e. Reprise de la saison mi-février.
République Tchèque – Gambrinus Liga
Eternel Sparta Prague. A mi-championnat, le club le plus titré du pays figure en tête, avec une confortable avance sur ses poursuivants. C’est sa défense expérimentée qui fait pour l’instant la différence, complétée par de jeunes et talentueux éléments devant (le milieu Josef Husbauer, l’avant-centre Václav Kadlec). Le Slavia, rival de la capitale, avec Lukáš Jarolim capitaine, est en difficulté pour la troisième saison consécutive, englué dans la deuxième moitié de tableau. Le podium est complété par le Slovan Liberec et Viktoria Plzeň, champion en titre qui confirme. Suivent le Mladá Boleslav, puis Jablonec, avec en pointe la révélation de cette première moitié de saison : David Lafata, déjà auteur de 18 buts et qui, a 30 ans, se révèle sur le tard. Il figure parmi les appelés réguliers en sélection. En fin de classement, on trouve deux clubs historiques à la peine : Banỉk Ostrava et Sigma Olomouc, privé de 9 points pour une irrégularité dans les transferts.
Slovaquie – Corgoň Liga
La trêve hivernale est intervenue il y a déjà près d’un mois. C’est très serré en haut de classement, avec six équipes se tenant en une poignée de points. Les deux clubs les plus titrés du pays se tirent la bourre, le MŠK Žilina, champion 2010 (son 5e titre) devançant d’un petit point le Slovan Bratislava, champion en titre (son 6e). Le Spartak Trnava complète le podium.
Autriche – Österreichische Bundesliga
Deux clubs se tiennent dans le même nombre de points en tête : le Rapid de Vienne, 32 titres au palmarès, un record (le dernier en 2008) et le SV Ried, jamais sacré mais vainqueur de la dernière Coupe d’Autriche. Suivent la plupart des autres prétendants et outsiders : dans l’ordre le puissant Red Bull Salzbourg, l’Austria de Vienne, autre grand de la capitale, Admira Wacker Mödling, célèbre promu et Sturm Graz, tenant du titre.
Roumanie – Liga I
Championnat en décote, la Liga I n’offrira plus à son futur vainqueur une qualification automatique pour les phases de groupe de la C1, comme c’était le cas depuis quelques années. A ces problèmes sur le terrain, il faut ajouter un marasme extra-sportif, avec un été particulièrement agité, marqué par la rétrogradation du FC Timişoara, vice-champion 2011, et la dissolution pure et simple d’Unirea Urziceni, champion 2009. Dans ce contexte, une tendance s’affirme à mi-parcours de l’exercice 2011-2012 : le retour sur le devant de la scène des clubs de la capitale, après quatre saisons en retrait. Le Dinamo Bucarest figure pour l’instant en tête, le Rapid est troisième et le Steaua quatrième. Seul le CFR Cluj est intercalé en seconde position, avec un effectif très lusophone (un entraîneur et six joueurs portugais, cinq Brésiliens, un Angolais et un Cap-Verdien). Du côté du Dinamo, on s’en remet surtout à une doublette offensive très efficace, constituée du capitaine Ionel Dãnciulescu et de Marius Niculae (aucun lien).
A suivre : Hongrie, Croatie, Serbie, Bulgarie, Chypre et Israël
Par Régis Delanoë