- Allemagne
- Bundesliga
- 19e journée
- Bayern Munich/Francfort (5-0)
La petite leçon munichoise
En conclusion de cette dix-neuvième journée de Bundesliga, le Bayern a reçu Francfort avec sa manière habituelle : une possession de balle à sens unique, des buts et une impression de supériorité toujours plus nette, plus grande, plus impressionnante.
Bayern Munich – Eintracht Francfort : 5-0Buts : Götze (12′), Ribéry (44′), Robben (67′), Dante (69′), Mandžukić (88′).
Les mini-crises se succèdent au Bayern, mais se résolvent aussi vite qu’elles sont venues. Mandžukić s’entraîne mieux et le voici titulaire à nouveau, alors que Kroos est laissé sur le banc après son mécontentement de mercredi à Stuttgart. Le Croate s’impose même en pointe de l’attaque du Bayern, à la place d’un système avec Götze en faux neuf. Dans le même temps, Franck Ribéry fait son retour côté gauche, Robben et Müller sont sur le banc. Le reste est somme toute ordinaire, tout comme la prestation du Bayern Munich version Guardiola.
La première mi-temps est une leçon de tout ce qui fait la force du Bayern version Guardiola. Malgré quelques bonnes volontés à Francfort et une frappe tôt dans le match de Meier, la situation est vite maîtrisée. Shaqiri joue au gamin hyperactif côté droit : centre vers Mandžukić (7′), poteau (10′) et enfin remise de la tête vers Götze (12′). Le Bayern prend l’avantage suite à une nouvelle action de grande classe du transfuge du Borussia Dortmund et, alors, le contrôle de la balle. La gestion est lancée. Francfort court après, le Bayern avec. Et si Ribéry montre un peu trop de gourmandise à vouloir faire la différence seul (24′), le léger moment faible du Bayern est récompensé par un deuxième but. À la mi-temps, les stats font mal : 70 % de possession, 90 % des 379 passes réussies.
Collectivisme et productivité
À aucun moment, l’Eintracht Francfort n’a semblé pouvoir déjouer les pronostics. Le match est clairement fini à la mi-temps : les joueurs le savent, les supporters aussi. L’ambiance de l’Allianz-Arena est plus que jamais calme, sans bruit aucun, à la reprise. Et le Bayern reprend sa méthode collectiviste, pour conserver toujours plus le ballon. La possession monte à 86 % sur le premier quart d’heure après la reprise. Götze s’amuse, Ribéry aussi, et Robben marque le troisième but sur un de ses premiers ballons. Dante le suit avec une tête décroisée sur un corner de Ribéry.
Les buts ne comptent plus vraiment à ce moment-là de la rencontre. Le Bayern, comme Francfort, a d’autres objectifs à venir sur le mois de février. Le final ne va servir qu’à mobiliser tout le monde et vérifier que tout se passe bien. Pep fait tourner et son seul motif d’inquiétude, s’il doit y en avoir un, peut se porter sur les quelques erreurs de Boateng en défense. Le reste, et notamment le collectif, est parfaitement huilé : quand Mandžukić achève le score à 5-0, tous les joueurs du Bayern viennent le féliciter. Il n’y a pas de raison d’avoir une crise, le groupe vit bien.
Bayern : Neuer – Rafinha, Boateng, Dante, Alaba (Contento, 75′) – Lahm – Shaqiri (Robben, 65′)), Thiago, Ribéry, Götze (Pizzaro, 75′) – Mandžukić
Francfort : Trapp (Wiedwald, 77′) – Jung, Madlung, Russ, Djakpa – Schwegler (Weis, 65′), Flum – Meier, Barnetta (Aigner, 62′) – Rosenthal – Joselu
Par Côme Tessier