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La petite finale

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La petite finale

Ce Chili-Espagne sera beau, ouvert et décisif. Ce soir les deux leaders du groupe H s'affrontent. En face la Suisse doit coller une claque au Honduras (seule équipe éliminée du groupe). En gros, tout peut encore arriver. L'Espagne doit donc gagner pour avoir la paix. En cadeau en huitièmes : le Brésil ou le Portugal. Sympa.

« C’est une honte d’avoir placé cette journaliste-là juste à côté des buts espagnols » . Fernando Gonzalez Urbaneja, président de l’association des journalistes madrilènes, est un peu jaloux. Depuis le début du Mondial, son ancienne élève, Sara Carbonero, s’installe derrière son Iker pour ses interviews au bord du terrain. Depuis deux semaines, la présentatrice de Telecinco (dont le président est Berlusconi, évidemment), la présentatrice et wag du portero est au sommaire des (vraiment très) nombreuses chroniques roses qui tiennent en haleine les ménagères. En août 2009, la présentatrice avait été élue « journaliste sportive la plus sexy du monde » par FHM USA. La semaine dernière, elle était en Une du Times. La vidéo de l’interview de Casillas par Carbonero juste après Espagne-Suisse est déjà un tube. Contre le Chili, elle sera au bord de la pelouse. Attention les yeux.

Mais malgré la polémique Sara Carbonero, les déclarations d’Aragones (lui aussi un peu jaloux, mais pour d’autres raisons) sur une Espagne qui manquerait « d’engagement » et un début de compétition difficile, personne ne se vexe. Au contraire, on s’explique, on s’ouvre et on rassure. Les petits Espagnols qui autrefois paniquaient à l’idée de disputer une rencontre décisive ont maintenant du poil aux pattes et n’ont pas peur d’avoir des certitudes et d’en parler. A deux jours du presque seizième de finale contre le Chili, l’Espagne s’ouvre au lieu de se fermer et Iniesta est dans El Pais, Torres dans El Mundo et Del Bosque dans Marca. Tous disent la même chose : « Le style, c’est d’avoir une idée de jeu. La nôtre, c’est la possession du ballon » . C’est clair, c’est net, c’est tranchant. C’est du Iniesta.

Se battre pour la Cause

Le match contre le Honduras a laissé un drôle de goût dans les bouches. Avec plus de 20 occasions et seulement 2 transformées, l’efficacité espagnole est remise en question. « On a l’impression que maintenant gagner ne suffit plus » s’agace Arbeloa. En même temps, ce dernier match a donné une bonne indication sur le faux 4-4-2. Villa est tout le temps fort, et encore plus quand il a un copain en relais à ses côtés. Donc Torres reviendra lui tenir compagnie aux postes avancés. Iniesta devrait revenir enfin retapé de son énième match de précaution. Navas retrouvera le banc et sa boîte à jokers. Résultat un 4-4-2 (Iniesta-Busquets-Alonso-Xavi) modulable en 4-3-3 en phase de possession (Iniesta glissant sur l’aile gauche façon Barça). Un peu plus d’espaces au milieu, pour un peu moins de possession mais plus de percussion, c’est la nouvelle mode en Ibérie.

En face, Marcelo Bielsa intrigue. Il faut dire qu’un type qui se fait appeler “el Loco” (le fou) et qui regarde les choses en face, c’est suspect pour un Espagnol : « Les moments de ma vie qui m’ont fait le plus progresser sont ceux qui ont trait à l’échec. L’échec est formateur, il nous rend solides, nous rapproche des certitudes et nous rend cohérents » . Autant en Espagne, comme au Chili, on s’y connaît en lose, mais en faire un orgueil, tout cela va beaucoup trop loin. Pourtant, si Bielsa n’est pas considéré comme un hérétique et admiré par les chapelles du Tiqui-Taqua, c’est parce qu’il fait partie de la Cause : « Jamais je ne préparerai une équipe à attendre, ni ne baserai des attaques sur le jeu de contre. Les situations de contre, il faut les générer, pas les subir » . Le beau et la lose, ça rapproche.
« Une deuxième finale »

Le Chili est presque déjà qualifié. Seul un petit point ferait son bonheur. L’Espagne, elle, doit gagner pour terminer première du groupe H. Cela dit, terminer premier ou second ne garantira aucune immunité. Les huitièmes seront dantesques. Entre Brésil et Portugal, les Espagnols préfèreraient tout de même se coltiner les seconds. Certes il faudrait éliminer Ronaldo mais le tableau serait ensuite débarrassé du Brésil et de la Hollande. La Coupe de Monde espagnole n’a démarré que contre le Honduras. Pour éviter qu’elle ne se termine contre le Chili, Torres met la pression : « Le match contre le Chili, c’est une deuxième finale (après celle du Honduras, ndlr). Si on gagne, un autre Mondial commencera pour nous » .

Thibaud Leplat, à Madrid

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