- Ligue 1
- J16
- Strasbourg-PSG (2-1)
La Meinaupause du PSG
Pour la première fois de la saison, le PSG, vaincu par de valeureux Strasbourgeois, a chuté à La Meinau (2-1). De quoi calmer ses ardeurs avant d'aller à Munich ? Pas vraiment.
Ah, ces gardiens qui font le match de leur vie contre le Paris Saint-Germain… Un dossier à classer entre les Kill Bill, MSN et Seven Nation Army au rayon de ce qui caractérise les années 2000. Ce samedi, à La Meinau, Bingourou Kamara et Alexandre Oukidja ont réédité un classique. Par ses envolées et ses sorties autoritaires, le premier a dégoûté le PSG, avant de devoir sortir après 70 minutes, tombé K-O après une intervention aérienne sur corner. Suppléé par Alexandre Oukidja, héroïque, au bout du bout du temps additionnel (à la 99e !), au moment de repousser le tir de la dernière chance d’Edinson Cavani. Malgré un siège de tous les instants, des assauts à n’en plus finir et un total étourdissant de 29 tirs, Paris est donc tombé à La Meinau. 2-1. C’est la première défaite de la saison du leader de la Ligue 1, elle intervient à la 16e journée du championnat, à trois jours du déplacement à Munich. Si l’exploit du promu strasbourgeois est à souligner, difficile d’imaginer la machine parisienne s’effondrer à cause de cet accroc.
Un seul être vous manque…
Unai Emery avait aligné une équipe ambitieuse. Pastore-Rabiot-Draxler, un trio tourné vers l’offensive, qui n’a pas su être au rendez-vous de la fameuse bataille du milieu de terrain, face à des Strasbourgeois limités dans la construction du jeu, mais sans complexes. Déjà, en milieu de semaine, l’ESTAC, un autre promu à l’artillerie modeste, avait réussi à tenir en échec le PSG au Parc des Princes jusqu’à la 73e. Sur le coup franc qui annonce l’ouverture du score, Javier Pastore ne s’aligne pas avec ses coéquipiers, et Nuno Da Costa a tout le loisir de tromper Alphonse Areola, incertain, de la tête. Ensuite, alors que Paris n’avait essuyé aucune occasion en seconde période et n’en concédera pas d’autre, Stéphane Bahoken profite d’un long dégagement de son gardien, dévié par Da Costa, pour allumer la cage parisienne. Comme un symbole, sur cette action, le réalisateur décide de montrer Edinson Cavani en train de se préparer, sur le banc. Et si cette défaite illustrait à quel point le Matador est déterminant dans cette équipe ?
Di María, merci, au revoir
Laisser au repos l’attaquant uruguayen (qui restait sur douze buts en dix matchs) avant le déplacement à Munich apparaît comme une décision somme toute logique du coach parisien. Mais son remplaçant numérique, Ángel Di María, a été inexistant sur l’aile droite (quand Mbappé s’est décalé en avant-centre). Encore une fois. Sa copie blanche s’ajoute à son torchon rendu mercredi contre l’ESTAC, et le précipite un peu plus vers la sortie à quelques semaines du mercato. Paris peut désormais oublier le record d’invincibilité sur la saison. Pour le reste, il n’a pas de quoi s’inquiéter outre mesure. Parce qu’il y a une semaine, Paris pliait le championnat en s’imposant à Monaco.
Par Florian Lefèvre