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La Louve, favori en grand danger

Par Morgan Henry
La Louve, favori en grand danger

Après une série de huit nuls en dix matchs de championnat et un début d'année exsangue, la Roma retrouve la Fiorentina qu'il l'avait éliminée en Coupe d'Italie le mois dernier. Pas simple, surtout pour une équipe que l'on voyait déjà en finale de Ligue Europa il y a trois mois.

Ils ne sont donc plus que seize. Treize à être sortis des phases de poules, trois à avoir été basculés en Ligue Europa après s’être ramassés au niveau supérieur. Seize équipes, pour une seule place sur le trône le 27 mai prochain au stade national de Varsovie. Parmi ces formations, beaucoup d’outsiders (Wolfsburg, Séville, Naples, Ajax), quelques invités surprises (Torino, Everton, Dynamo Moscou) et un favori. Ce favori, c’est la Roma de Rudi Garcia. Ou, du moins, ça l’était. Revenons quelque temps en arrière, et plus précisément au 10 décembre dernier. Pour son ultime match de poule, la Louve accueille au Stadio Olimpico les Citizens de Manuel Pellegrini. Alors que le Bayern a d’ores et déjà assuré sa qualification pour les huitièmes, le CSKA, Manchester et la Roma comptabilisent tous cinq points. Pendant que les Russes se font humilier 3-0 sur la pelouse de l’Allianz Arena, tout reste encore possible pour les Italiens qui étaient repartis de Manchester avec un précieux point deux mois plus tôt. Les hommes de Rudi Garcia, qui devaient impérativement s’imposer pour se qualifier, craquent une première fois sur une frappe de Samir Nasri, puis une deuxième, à trois minutes du terme, sur un tir croisé de l’Argentin Zabaleta. Comme la Juve l’année d’avant, la Roma passe à la trappe et se retrouve basculée en Ligue Europa, où elle endosse rapidement le costume de favori. Un costume désormais bien grand pour une Louve qui a considérablement perdu en volume.

Aux origines du mal

Difficile de dire ce qui a bien pu enrayer à ce point une machine que l’on pensait taillée pour gagner. Au coude à coude avec la Vieille Dame pendant toute la première partie de saison, l’équipe de Rudi Garcia a soudainement baissé les armes à partir du mois de janvier, comme si cette élimination en C1 lui avait coupé les ailes et l’envie de se battre pour le restant de l’année. Combien, à commencer par Rudi, voyaient cette équipe si dynamique et séduisante griller la politesse à une Juventus plus très sûre de son fait après le départ d’Antonio Conte ? Pour certains, l’origine du problème remonte à ce troisième match de Ligue des champions et cette fessée déculottée façon Rio 2014 encaissée face au Bayern Munich. 7-1, à Rome, devant 65 000 tifosi et les télés du monde entier, c’est sûr, ça calme. À l’évidence, quelque chose s’est brisé ce soir du 21 octobre, puisque dans la foulée, la Louve a butté sur la Sampdoria, a perdu face au Napoli, et a surtout commencé à montrer des signes évidents de fébrilité. Un choc momentané, oui, une dépression à long terme, difficile d’y croire.

Une fois basculés en Ligue Europa et l’élimination digérée, les Giallorossi auraient dû se recentrer sur l’essentiel, à savoir le championnat et cette Coupe d’Europe pour laquelle ils étaient, jusqu’à Noël, l’un des principaux favoris. Sauf qu’entre décembre 2014 et mars 2015, le vent a eu le temps de tourner. Un peu trop, même. En Serie A, la Roma n’a pris que quatorze points sur trente possibles depuis janvier, quand, sur la même période, la Juve en a empoché vingt-deux, Naples et la Lazio dix-neuf, la Fiorentina dix-huit et la Sampdoria quinze. Une descente aux enfers qui se répercute de la même manière en Coupe d’Italie où les Romains se sont fait sortir dès les quarts de finale par… la Fiorentina. Sans parler de ce seizième de Ligue Europa où les hommes de Rudi Garcia sont allés arracher leur qualif’ sous la bronca et les bananes en plastique de Rotterdam en se retrouvant, par chance, à onze contre dix à une demi-heure de la fin. Effectivement, la Louve fait toujours aussi peur, mais plus dans le même sens du terme.

Tout vient à point qui sait attendre

Et si, tout compte fait, l’équipe de Francesco Totti était incapable de briller autrement que par intermittence ? Un peu comme un génie qui prendrait conscience qu’il ne deviendra jamais génial. Et si Rudi Garcia nous avait vendu une chimère avec ses projets de titres et son ambition démesurée ? Et si la Roma se faisait misérablement sortir dans sept jours par plus petite qu’elle ? À quelques heures de son déplacement à Florence, le favori d’hier n’est plus que l’outsider de demain. Éblouie par la fulgurance de Wolfsburg, la maturité du FC Séville et l’expérience de l’Ajax d’Amsterdam, Rome ne fait plus peur à grand monde. Pas même à son rival florentin qui vient certes de prendre une rouste sur la pelouse de la Lazio (4-0), mais qui vient également de mettre fin à vingt-trois mois d’invincibilité de la Juve à domicile et qui s’est trouvée en la personne de Mohamed Salah un buteur tout-terrain.

Paradoxalement, la Roma n’a jamais semblé aussi dangereuse que lorsqu’elle avait la tête sous l’eau. Mise en danger sur sa pelouse au match aller contre Feyenoord, elle a su trouver les ressources pour s’imposer aux Pays-Bas malgré un climat particulièrement délétère. Idem il y a dix jours face à la Vieille Dame quand elle s’est mise à jouer à vingt minutes du terme, une fois menée au score et à dix contre onze. Et que dire de ce 11 janvier dantesque où, baladée 2-0 après trente minutes, elle parvient à recoller à la Lazio par l’intermédiaire de son capitaine Totti qui claque un doublé et un selfie devant la Curva Sud ? La bête est blessée, certes, mais gare à ceux qui la croiraient morte. Dans le fond, cette équipe n’a peut-être pas encore les épaules pour porter la casquette de favori, ni la maturité nécessaire pour être régulière toute une saison. Peut-être attendions-nous trop d’elle, aussi. Rappelons qu’avant l’arrivée du sergent Garcia en 2013, cette Louve a été, pendant trois ans, tout juste bonne à accrocher la sixième place de son championnat. Comme dit le proverbe : Rome ne s’est pas faite en un jour. La Roma non plus.

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