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La liste des Bleus de Ligue 1
En France, on aime bien faire compliqué. Alors quelques jours après l’annonce des « Français de l’étranger » qui joueront l’Euro, Laurent Blanc annoncera les privilégiés de Ligue 1 qui auront l’honneur de fouler les pelouses ukrainiennes et polonaises. L’occasion pour nous de faire un petit tour d’horizon des forces en présence.
Gardiens de but :
Hugo Lloris (Olympique Lyonnais): On peut maîtriser parfaitement la langue de Molière, avoir le charisme d’une huître au lendemain de Noël, ne pas avoir de lèvres et être le capitaine de l’équipe de France. On parle quand même d’un mec qui parvient à limiter la casse avec Cris devant lui.
Steve Mandanda (Olympique de Marseille): On peut maîtriser parfaitement la langue de Molière, avoir le physique d’un mec qui a mangé trop d’huîtres au lendemain de Nöel, avoir des grosses lèvres et être un des meilleurs gardiens d’Europe. On parle quand même d’un mec qui, en compagnie de Nicolas Nkoulou, a sauvé l’OM de la relégation.
Geoffrey Jourdren (Montpellier Hérault): On peut éprouver quelques difficultés dans la langue de Molière, inviter les journalistes à aller pêcher des huîtres pour Noël, ne pas avoir de bouche et être dans les bois de la meilleure défense de l’Hexagone.
On aurait pu citer : Elana, Ruffier, Carrasso, Ahamada, Jean-Claude Nadon…
Défenseurs :
Mathieu Debuchy (Lille OSC): Comment oublier sa prestation face à l’Allemagne ? Appelé en équipe de France en période creuse, le rescapé ch’ti de l’effectif lillois a parfaitement profité de la blessure de Bacary Sagna. Toujours aussi intéressant avec le LOSC, il devrait logiquement, et sous la pression de la vox populi, mettre une belle banane à Anthony Réveillère. A moins que.
Anthony Réveillère (Olympique Lyonnais): Un homme de l’ombre qui divise. Certains l’adorent, d’autres n’ont jamais compris ce qu’il foutait en équipe de France. Le fait est que pour la troisième saison consécutive, le Lyonnais facture plus de trente matchs solides cette saison. Pas suffisant pour faire oublier le Mancinigate.
Benoît Trémoulinas (Girondins de Bordeaux): La caution vin rouge d’une équipe de France en manque de clichés. Souvent pressenti pour être appelé dans le groupe, le joueur d’origine réunionnaise s’est toujours fait niquer au moment d’aller goûter la pelouse de Clairefontaine. Et puis merde, un mec qui idolâtre Jérôme Bonnissel est forcément un génie.
Jérémy Morel (Olympique de Marseille): La France forte. La besogneuse, celle qui se lève tôt et qui ne dort pas beaucoup la nuit. En une petite saison, Jérémy Morel est devenu une véritable star sur la Canebière. Pertes de balle, centres ratés, pénaltys provoqués et dégaine de parachutiste de la Légion étrangère. Le tout, sans jamais avoir l’air perturbé. Une pépite que la France se doit de montrer à l’Europe entière.
Mamadou Sakho (Paris Saint-Germain): En équipe de France, il n’y a ni Lugano, ni Alex, ni Zoumana Camara, ni Sylvain Armand, ni Eric Rabesandratana, ni Talal El Karkouri. C’est bon, non ?
Mapou Yanga-Mbiwa (Montpellier Hérault): Il vous a tous fait peur lors de son exclusion mouvementée sur la pelouse de Bordeaux et il pourrait faire peur aux attaquants européens en Ukraine et en Pologne. La vérité, c’est qu’en dépit de cette sombre histoire, Mapou est un joueur de talent. Un grand espoir au poste de défenseur central, qui réalise une belle saison aux côtés de Vitorino Hilton. Un homme qui n’a pas peur des braqueurs, en somme.
Daniel Congré (Toulouse): Avec Aymen Abdennour, il forme actuellement ce qui ressemble à la charnière centrale la plus solide de Ligue 1. Toujours propre, toujours solide, l’ami Daniel claque des belles prestations tous les week-ends. Et soyez sympa, arrêtez de le confondre avec Étienne Capoue, ça devient relou.
Jean-Armel Kana Biyik (Stade Rennais): Parce que le Rennais réalise une saison solide. Mais aussi parce qu’on devrait avoir le droit de prendre un mec juste pour son blase.
On aurait pu citer: Garry Bocaly, Sébastien Puygrenier, Franck Béria, Johnny Ecker.
Milieux de terrain :
Yann M’Vila (Stade Rennais): S’il frappe aussi bien dans la balle que dans les mioches, le Ballon d’Or n’est pas très loin.
Florent Balmont (Lille OSC): Le délit de sale gueule le plus flagrant de toute la Ligue 1. Car à bien y regarder, le chauve du LOSC est sans aucun doute l’un des meilleurs milieux de terrain du championnat de France. A trop s’attarder sur son côté besogneux, on oublie souvent que l’ancien Niçois est un bon joueur de ballon et un homme sympathique. Et merde, c’est quoi une équipe de France sans chauve ?
Mathieu Valbuena (Olympique de Marseille): Roulade avant, roulade arrière, rondade. Un enchaînement qui vous aurait valu un 20/20 au bac, à cette foutue épreuve de gym au sol. Ces tricks, Mathieu Valbuena les maîtrise à merveille. Malheureusement pour lui, cette saison a été celle de trop. Tel un Pierre et le loup modèle réduit, Petit Vélo ne voit plus les arbitres siffler en sa faveur, même quand il y a faute. Du coup, difficile de gagner des coups de pied arrêtés et d’envoyer des caviars à Loïc Rémy. Mais bon, qu’il se console, il a été l’un des Marseillais les moins mauvais cette saison.
Marvin Martin (FC Sochaux-Montbéliard): Une saison horrible. Au début de l’année, nombreux ont été ceux à saluer le fait que le double M reste alors qu’il était un homme courtisé. A la fin de l’année, nombreux sont ceux qui se disent qu’il a fait une sacrée connerie. Quoi qu’il en soit, le petit Marvin, toujours aussi solide techniquement, pourrait profiter de ses bonnes prestations chez les Bleus pour accrocher le bon wagon.
Jérémy Ménez (Paris Saint-Germain) : Le délit capillaire des 23. On a beau détester sa coupe de raton-laveur, on est obligé d’admettre qu’il est une des satisfactions de l’année parisienne. Plus régulier et toujours capable de faire la différence à tout moment, l’ancien joueur de l’AS Rome est une valeur sûre du championnat de France. Et puis bon, on a envie de la voir au complet, cette génération 87.
Romain Hamouma (Fun Radio): Un homme qui a fait vibrer Michel d’Ornano cette saison est un homme que l’on respecte. Et puis bon, mieux vaut le sélectionner maintenant. Après son crash à Marseille, il sera trop tard.
Mathieu Bodmer (Paris Saint-Germain): Le vrai joueur frisson du Paris Saint-Germain, c’est lui. Quitte à faire un Euro médiocre, autant vibrer un peu avec Mathieu, Hatem et David.
On aurait pu citer : Rio Mavuba, Alou Diarra, Benoît Cheyrou, Benoît Pedretti, Benjamin Corgnet.
Attaquants :
Olivier Giroud (Montpellier Hérault): La caution gay-friendly de l’équipe. Buteur sûr, bon pivot, Olivier ira à l’Euro cet été ou n’ira jamais. Auteur d’une superbe saison avec Montpellier, il est assez solide pour ne pas se laisser avoir par cette histoire de pénalty et de « bordel » à Montpellier, un coup monté par le PSG.
André-Pierre Gignac (Olympique de Marseille): Parce qu’au fond, celui qui est allé à la Coupe du Monde n’est pas vraiment différent de celui qui a chauffé le banc de l’OM toute la saison. De toute façon, la bouffe polonaise, c’est spécial.
Loïc Rémy (Olympique de Marseille): En haut de la vague, Loïc Rémy valait 20 millions d’euros, que Harry Redknapp était prêt à lâcher en cash un soir de victoire phocéenne au Vélodrome. 12 buts cette saison, et avec l’OM de cette année, c’est beaucoup.
Bafé Gomis (Olympique Lyonnais) : Un homme qui a fait comprendre aux supporters du Gazélec que la peau de banane était moins forte que la carapace rouge.
On aurait pu citer : Brice Jovial, Kevin Gameiro, Guillaume Hoarau, Cyril Chapuis.
Par Swann Borsellino