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La Ligue Europa, la seule, la vraie compétition européenne

Par Nicolas Jucha
La Ligue Europa, la seule, la vraie compétition européenne

Alors que la Ligue des champions accapare l'attention et les recettes publicitaires, la Ligue Europa tente simplement de survivre face à son envahissante grande sœur. Avec une affiche Dnipropetrovsk-Naples à opposer à un Bayern-Barcelone. Et si par là même, elle portait mieux son nom de compétition européenne ? Ou comment la C3 donne du bonheur aux laissés-pour-compte...

Les grands clubs de championnats périphériques

La France a beau considérer avoir l’un des cinq grands championnats européens, elle n’en attend pas moins de remporter la Ligue des champions depuis 1993. Or, quand on n’est pas en mesure de gagner la coupe aux grandes oreilles, la logique voudrait de se rabattre sur sa voisine moins sexy, mais pas dégueulasse pour autant. Une stratégie que les clubs français boudent encore aujourd’hui – aucun demi-finaliste français en C3 depuis Marseille en 2004 (finale perdue contre Valence) – quand les autres championnats « secondaires » ne se privent pas. En 2005, le CSKA Moscou a ainsi inauguré le nouvel âge d’or des clubs de l’Est, avec une victoire finale contre le Sporting Portugal, imité en 2008 par le Zénith St-Pétersbourg, puis le « cousin » ukrainien du Shakhtar Donetsk en 2009.

Mais les nouveaux riches de l’ancien bloc de l’Est ne sont pas les seuls : en 2000, la Turquie s’est offert un triomphe grâce à Galatasaray – vainqueur d’Arsenal en finale – avant de voir en 2013 Fenerbahçe réaliser sa plus belle épopée européenne avec une demie perdue contre le Benfica. Si les Russes, les Ukrainiens, les Turcs, mais aussi les Suisses – Bâle demi-finaliste 2013 contre Chelsea – le peuvent, pourquoi pas Lyon, Marseille ou Monaco ne pourraient en faire autant ?

Les anciennes gloires dépassées par la modernisation du foot

La Ligue Europa n’est pas seulement une anti-chambre de la Ligue des champions. Elle peut également se transformer en sanctuaire d’anciennes gloires. C’est ainsi en Ligue Europa que les Rangers (finale 2008 contre le Zénith) ou le Celtic (finale 2003 contre Porto) ont offert ses deux dernières épopées européennes au peuple écossais. Avec au passage des moments d’anthologie, comme la haie d’honneur des joueurs de la Fiorentina en 2008 pour saluer la qualification en finale des Rangers. En 2006, c’est le foot roumain qui s’est offert un moment de rêve grâce au Steaua Bucarest. Puissance européenne dans les années 80 avec une victoire (1986) et une finale (1989) en Coupe des champions, le club de l’armée était devenu un parent pauvre du continent après l’arrêt Bosman de 1995. Un vide existentiel sur la scène européenne comblé l’espace d’une saison par la généreuse C3, même si les Anglais de Middlesbrough mirent fin au rêve en demi-finale.

Les seconds couteaux portugais

Inutile de citer les triomphes de Porto, les finales du Benfica ou du Sporting CP, car si les trois grands portugais ne sont plus – ou rarement – des outsiders en Ligue des champions, ils n’en restent pas moins des références européennes. Ce qui n’est pas le cas du reste de la Liga Sagres et de ses clubs aux budgets dignes de la Ligue 2 française. Cette faiblesse financière n’a pas pour autant empêché le Portugal de placer deux équipes surprises dans le dernier carré de la seconde compétition européenne sur les quinze dernières années : Boavista demi-finaliste en 2003 en ayant notamment sorti le PSG, et surtout Braga, surprenant finaliste de l’édition 2011. Grâce à un tableau favorable ? Non, en dégommant tout simplement Liverpool, le Dynamo Kiev ou encore Benfica. Avec le même budget, la France place Guingamp en seizième de finale.

Les profanes français

Ce n’est pas forcément faute d’avoir le potentiel côté français. Deux fois dans son histoire, la Ligue 1 a placé une équipe surprise dans le dernier carré de la C3, histoire de participer à la grande fête européenne. La première grande épopée d’un petit Poucet français remonte à la saison 1977-1978 avec le parcours historique du Sporting Club de Bastia jusqu’en finale. Sporting CP, Newcastle, Torino, Carl Zeiss Iéna, puis Grasshopers Zurich, la bande à Claude Papi s’est offert un beau tour d’Europe et quelques scalps prestigieux pour écrire la plus belle page de son histoire avant de se fracasser sur les impitoyables Néerlandais du PSV Eindhoven. En 2000, c’est le Racing Club de Lens qui a vécu son rêve européen à la faveur de quelques exploits – une victoire 4-1 à Kaiserslautern après avoir perdu l’aller à Bollaert – et d’un final frustrant contre Arsenal aux portes de la finale. Comme quoi, quand les clubs français y mettent un peu de bonne volonté…

Les coups d’une fois

Mais si la Ligue Europa est encore aujourd’hui si attractive pour les vrais amoureux de ballon rond, c’est parce qu’elle n’est pas seulement ouverte aux nouveaux riches et aux puissances intermédiaires du foot européen, mais bien parce qu’elle permet à tous les pays et toutes les villes d’y briller, à l’image de Dnipropetrovsk cette saison. L’exemple le plus significatif s’est produit en 1985 avec les Hongrois de Videoton, véritable OVNI du paysage footballistique qui terrassa le PSG et Manchester United avant d’achever son vol contre le Real Madrid en finale (0-3, 1-0). À l’image de l’épopée de cette modeste équipe hongroise, plusieurs nations « pauvres » du football européen peuvent aujourd’hui garder le souvenir d’au moins un parcours d’anthologie grâce à la C3 quand leur perspective en C1 sont nulles : la Bosnie du Željezničar Sarajevo (demi-finale 1985), l’Autriche du FC Tirol (demi-finale 1987) et de l’Austria Salzbourg (finale 1994), le Danemark du Brøndby IF (demi-finale 1991) ou encore la Suède du grand IFK Göteborg (vainqueur en 1982 et 1987). On aime ou on n’aime pas les affiches Videoton-Sarajevo, mais il faut bien admettre que si une compétition est réellement et complètement européenne, il s’agit bien de la Ligue Europa plus que de la Ligue des champions, devenue un carré VIP entre géants espagnols, anglais, allemands, voire italiens.

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