- France
- Ligue 1
- 28e journée
- Résumé de la soirée
La Ligue 1 s’est faite belle
En l'honneur de la journée de la femme, la Ligue 1 s'est parée de ses plus beaux atouts : rivière de buts et cartons rouges à foison. Monaco s'impose (3-1) et reste dans la roue des leaders, tandis que Metz s'incline à Rennes (1-0) et dit probablement adieu à mademoiselle L1.
Bastia/Nice : 2–1
Buts : G. Gillet (26e), G. Sio (68e) // Carlos Eduardo (18e) Dans un duel qui sent bon le Sud et la chaleur, le public de Furiani est en transe. À tel point qu’un reste de fumigène est lancé sur la pelouse au moment où Nice s’apprête à tirer un corner. Une perte de temps qui punit Bastia, puisque quand le coup de pied de coin est finalement tiré, c’est Carlos Eduardo qui effleure le cuir du crâne et ouvre le score. Mais au jeu de la forte tête, Gillet montre qu’il a aussi du répondant. Boudebouz dépose un coup franc sur la tête du milieu de terrain, qui trompe un Hassen dont les mains sont bien glissantes. Nice finit même la première période sur une pente savonneuse, puisque la semelle de Puel vient faire connaissance avec la jambe de Palmieri. Résultat, c’est un carton rouge direct pour le fils de. S’il ne l’était pas assez, le stade s’enflamme un peu plus sur la double roulette de Boudebouz. Inspirés par leurs supporters, l’Algérien et Danic allument chacun un pétard des 20 mètres, mais Hassen a enfin la main ferme. Le jeune portier ne peut toutefois rien sur Sio, parti comme une fusée dans le dos de la défense niçoise, et qui allume le gardien azuréen. La rencontre est finalement arrêtée, pour un dégagement à deux balles d’Hassen. Comprendre, au moment de faire son renvoi, un autre ballon est envoyé par le public dans la surface du Niçois. M. Fautrel, qui avait prévenu lorsque ce même événement avait déjà eu lieu quelques minutes auparavant, décide alors de mettre le match en pause pour quelques instants. Quand le jeu reprend, Diawara pète les plombs et casse sa manette, ou plutôt Peybernes, d’un coup de coude bien senti. Nice termine à 9, et Bauthéac finit même avec un bel œil de pigeon. Dommage que la déconnexion sauvage ne soit pas possible en Ligue 1.
Caen/Bordeaux : 1–2
Buts : S. Privat (72e) // D. Rolán (69e, pen 90e+5) Opposé à la meilleure écurie de 2015, c’est pourtant Bordeaux qui prend le contrôle de la route. Sala manque à Caen, qui ne parvient pas à garder son allure des dernières semaines. Prêté par Bordeaux, l’Argentin ne peut en effet pas prendre part à la rencontre. Sans son pilote habituel, le bolide normand marche au ralenti, et finit par caler quand Nangis oublie de freiner et manque de percuter violemment Khazri. Une embardée qui vaut un rouge à l’ailier des locaux, qui laisse les siens en infériorité numérique pour plus de la moitié de la course. Bordeaux met toutefois du temps à prendre la pole position, et Diego Rolán met sa roue devant Saad et trompe enfin Vercoutre, plutôt tranquille jusque-là. Bordeaux croit alors que la ligne d’arrivée lui tend les bras et oublie de regarder dans son rétroviseur. Punition immédiate, puisque Privat permet à Caen de revenir à hauteur de la bécane bordelaise. Pourtant, sur la photo finish, c’est bien Bordeaux qui passe les épaules, à la faveur d’un penalty au bout du temps additionnel, transformé par Rolán malgré la pression du résultat. Diego, libre dans sa tête.
Évian/Monaco : 1–3
Buts : M. Sougou (78e) // A. Martial (18e), D. Berbatov (CSC 35e), A. Touré (60e) Face au rythme imposé par les prétendants au trône de la Ligue 1, Monaco devait s’imposer pour préserver ses vues sur les places européennes. Mais les Monégasques commencent sur un faux départ, puisque Ferreira Carrasco est contraint de sortir, blessé à la cheville. À 10 contre 11, privés de leur chignon virevoltant, les hommes de Jardim parviennent pourtant à relancer la machine. C’est Martial, servi à la limite du hors-jeu sur une échappée de Kurzawa, qui prend la couronne de prince du Rocher en trompant Leroy d’une frappe décroisée. S’il est prometteur, Martial n’est encore que le dauphin du royaume. Car le vrai souverain de Monaco vient de l’Est, et son nom est Berbatov. Celui qui a remplacé YFC se promène dans la défense d’Évian, s’offre un râteau devant le gardien savoyard, et s’adjuge probablement le titre honorifique de plus beau but de la soirée. Dans la cour monégasque, un nouveau favori a fait son apparition. Après sa belle performance londonienne, Almamy Touré a une nouvelle date à cocher dans son calendrier, puisqu’il signe son premier but en L1 sur un corner mal dégagé par l’arrière-garde évianaise. Le Rocher s’effrite un peu quand la conspiration d’Évian aboutit sur un but de Sougou, mais rien qui ne remette en question la suprématie monégasque.
Reims/Nantes : 3–1
Buts : G. Bourillon (14e), A. Mandi (16e), D. N’Gog (59e) // I. Bangoura (77e) Face à Reims, Nantes veut rapidement s’envoler au score. Bessat croit même ouvrir la marque au bout d’une poignée de minutes, mais il est signalé en position de hors-jeu pour quelques centimètres. Un coup de semonce qui réveille les Champenois. Les locaux abattent les Canaris en plein vol, de deux tirs bien sentis. C’est d’abord Bourillon, seul au deuxième poteau, qui ouvre le score sur un coup franc dévié par un coéquipier. Sur un contre express, c’est ensuite Aïssa Mandi qui profite de l’offrande de Signorino pour couper les ailes aux partenaires de Riou. Nantes craint même de finir complètement plumé, quand Bammou puis Veigneau se blessent et doivent céder leur place. Les joueurs de Der Zakarian finissent de se plomber quand Alhadur, qui venait d’entrer en jeu, est exclu pour une faute maladroite qui annihile une occasion champenoise. Les Nantais boivent le calice jusqu’à la lie, puisque les Jaunes encaissent même un but de David N’Gog suite à un dégagement raté de Riou. Bangoura essaie bien de redonner du souffle au corps sans vie de son équipe, mais son but reste sans suite, Nantenstein ne vivra pas.
Rennes/Metz : 1–0
But : P. Ntep (19e) Face à la pire attaque du championnat, Rennes attaque sans complexe. Et c’est le très décomplexé Ntep qui ouvre la marque pour les Bretons, sur une frappe croisée à l’entrée de la surface sur laquelle Carrasso n’est pas irréprochable. Et malheureusement pour le portier des Grenats, déjà fautif la semaine dernière, le calvaire continue, puisqu’il doit laisser sa place pour blessure. Une mauvaise nouvelle qui fait réagir les Mosellans, puisque ce sont eux qui finissent le plus fort, notamment par l’intermédiaire de Maïga, sans efficacité pour autant. Sans chance non plus, puisqu’au retour des vestiaires, c’est le poteau qui s’interpose devant le Malien. C’est ensuite la barre qui refuse le but à Malouda. Loin d’être sexy, Rennes s’offre un nouveau rendez-vous avec les trois points, la preuve que même les moches ont leur chance. Quant à Metz, le jeune prétendant a perdu toutes chances avec la première division.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Pierre-Valentin Lefort