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La Liga Nospoli ?

Par Liane Meira Couto et Steven Oliveira
La Liga Nospoli ?

Soupçonnés d’avoir reçu de l’argent pour perdre une rencontre, quatre joueurs de Rio Ave ont été mis en examen peu avant le passage en 2018. Deux semaines plus tard, l’affaire semble prendre un peu plus d'ampleur, puisque d’autres rencontres seraient dans le collimateur de la police selon une presse portugaise partie en guerre contre les clubs.

6 février 2017. Deux jours après un succulent Porto-Sporting (2-0), la vingtième journée de Liga NOS se clôture sur un non moins appétissant Feirense-Rio Ave. Et c’est sous une pluie battante que les promus de Santa Maria da Feira régalent le public grâce à un ciseau acrobatique de l’attaquant vedette Platiny et un lob astucieux d’Anastasios Karamanos qui profite d’une sortie hasardeuse du portier brésilien Cássio. 2-1, score final, les supporters de Feirense peuvent laisser éclater leur joie. Pourtant, à quelques kilomètres de là, à Lisbonne, Jogos Santa Casa, la FDJ portugaise, avait suspendu les paris sur cette rencontre bien avant le coup d’envoi en raison « du volume atypique des mises » . Dix mois plus tard, et alors que le père Noël vient juste de terminer sa tournée, quatre joueurs de Rio Ave (Cássio, Roderick Miranda, Nadjack et Marcelo) sont mis en examen, soupçonnés d’avoir reçu de l’argent pour perdre cette rencontre face à Feirense.

Rio Ave et Benfica dans le collimateur

Au rang des accusés, le club de Rio Ave fait bloc et nie toute implication dans cette affaire comme l’affirme Marco Carvalho, directeur de la communication du Rio Ave : « Le club est totalement étranger à ces accusations. Nous faisons confiance à nos joueurs et à la justice. Nous avons toujours été un groupe uni et nous avons affirmé aux joueurs notre soutien. » Des joueurs qui n’ont pas souhaité revenir sur cette affaire, à l’image de cet ancien de la maison titulaire contre Feirense et parti voir si l’herbe était plus verte ailleurs cet été : « Je préfère ne pas m’exprimer. C’est un sujet assez dérangeant pour moi, car d’anciens collègues que j’apprécie énormément sont concernés. »

Solide cinquième de Liga Nos, le club de Vila do Conde ne semble pas vraiment dévasté par cette histoire, comme le prouvent les victoires récentes face à Paços Ferreira (4-2) et à Belenenses (1-2). Et pourtant, les accusations s’accumulent pour Rio Ave, puisque les quotidiens Correio da Manha et O Jogo annoncent dans la foulée que plusieurs autres rencontres seraient dans le viseur de la justice portugaise, dont un certain Benfica-Rio Ave du 24 avril 2016 (1-0). Accusations de suite niées par Luís Filipe Vieira, président du SLB.

Le divorce entre la presse et les clubs est acté

Si la justice portugaise se chargera de statuer sur la création ou non d’une vraie Liga Nospoli comme a pu le vivre le championnat italien il y a quelques années, cette affaire symbolise parfaitement la méfiance portée par les dirigeants de club à l’égard de la presse portugaise, friande des scandales en tout genre. « Je pense que ce type de sujet n’est bénéfique pour personne. De plus, le traitement médiatique réalisé par la presse était sensationnaliste. C’est une calomnie. Ça n’a rien de professionnel » , balance Marco Carvalho, visiblement mécontent de voir le nom de son club donné en pâture dans les médias.

De leur côté, les médias, eux, se plaignent du manque de communication avec les clubs comme le déclare Marco Martins, journaliste à Record : « Il y a un vrai conflit. Ça a toujours été comme ça. La communication dit :« Les joueurs ne veulent pas parler », et les joueurs disent : « On n’a pas le droit de parler. »Les joueurs ont peur de parler, car ils peuvent recevoir une sanction financière. » Et, tel João Sousa, classé 70e au classement ATP, Marco Martins renvoie la balle dans l’autre camp d’un puissant revers : « La presse portugaise a toujours aimé le sensationnalisme, car elle s’appuie sur le modèle de la presse anglaise. Mais, maintenant, les scandales sont alimentés par les clubs eux-mêmes. Quand les directeurs de communication parlent sur Twitter, ils savent très bien que ça va être repris. Ils ne le font pas innocemment. » Et en portugais, Jean-Michel Aulas s’écrit Bruno Carvalho, président du Sporting Portugal et grand adepte des réseaux sociaux.

Dans cet article :
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Par Liane Meira Couto et Steven Oliveira

Tous propos recueillis par LMC et SO.

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