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La Légende Dorée de San Iker Casillas

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La Légende Dorée de San Iker Casillas

À l'heure où Lloris (23 ans) et Mandanda (24 ans) ont les doigts qui glissent à tel point qu'on se demande lequel sera titulaire en Afrique du Sud, l'Espagne se prosterne devant Iker Casillas. Il faut dire qu'à 21 ans, le banlieusard de Mostolés avait déjà remporté deux Ligues des Champions. Ça vous pose un saint.

En Espagne, les femmes rêvent de lui et les hommes aimeraient l’avoir comme voisin. Mais sous ses airs de gendre idéal, Casillas a l’un des palmarès les plus fournis d’Espagne. C’est que le saint est aussi un homme au sang glacé et un joueur à l’ambition collée aux gants.
Au milieu des Kaka, Cristiano Ronaldo, Benzema, Raúl et autres méga-stars du nouveau Real, Casillas est peut-être le seul vrai galactique du club. Malgré ses airs de ne pas y toucher, il a déjà joué près de 500 matchs, a tout gagné avec le Real (sauf la Coupe du Roi, certes) et est avec Raúl l’un des seuls rescapés du Real de Calderon. Comme le bon Jamón Serrano, les gardiens murissent sur le tard. Ça tombe bien, il vient de fêter ses 28 ans.

L’enfance d’un saint

La trajectoire de San Iker est verticale. On raconte qu’un matin de novembre 1997, en plein cours de dessin, le directeur de son collège fait venir l’adolescent dans son bureau. Iker a 16 ans et sa vie va changer. Le Real est en partance pour Rosenborg et un match d’éliminatoires de Ligue des Champions. Illgner, le titulaire du poste, et Contreras, le suppléant, sont blessés : « J’ai reçu ce matin un appel du Real. Tu pars tout de suite avec eux » . Cañizares sera titulaire mais la légende est en marche et le premier miracle vient de s’accomplir.

Cette conjonction d’évènements contingents est tout sauf un hasard. En 95 avec l’Espagne, il est champion d’Europe des moins de 15 ans, en 97, il arrête le pénalty décisif en finale et remporte l’Euro des moins de 17 ans. En 99, après deux autres penalties arrêtés en ¼ –à seulement 17 ans et des brouettes, il est le rookie de l’équipe et Aranzubia est titulaire du poste– il remporte le Mondial des moins de 20 ans au Nigéria.

Ainsi quand il débarque en septembre 1999 pour son premier match en 1ère division avec le Real, Casillas est tout sauf un bleu. Il connaît les arcanes de la Maison Blanche par cœur et ne tarde pas à devenir titulaire. Il gagne sa première Ligue des Champions en 2000. Mais qu’un morveux d’à peine 20 ans soit le taulier de l’institution merengue, ça fait mauvais genre et Vicente del Bosque l’écarte finalement en faveur de Cesar. Le garçon ambitieux est vexé et se retrouve relégué sur le banc. Ça lui apprendra à emmerder les vieux.

Mais le deuxième miracle se produit en finale de Ligue des Champions 2002. « Pour moi, il y a un avant et un après ce match » raconte Iker. Cesar se blesse en fin de rencontre. Le minot rentre pour vingt minutes et dans les cinq dernières, il sort trois arrêts divins. Un quart d’heure plus tard, Del Bosque et ses Galactiques 1.0 soulèvent leur coupe d’Europe. Casillas entre dans le cercle fermé des “héros de Glasgow” et donc, des titulaires indiscutables.

Le Messie madrilène ?

Ne restait plus qu’une seule étape : l’équipe nationale. Il n’y était que la doublure de Santiago Cañizares. Deux jours après Glasgow, le portier titulaire de la Roja se blesse. Il n’ira pas à la Coupe du Monde au Japon-Corée. La faute à un flacon d’Aqua di Gio tombé sur le pied et qui lui a rompu le tendon de l’orteil. Iker saisit sa chance et ne lâchera plus le poste. Troisième miracle accompli.

Casillas n’est pas le plus athlétique, le plus souple, le plus beau ou le plus grand. En revanche, il est le plus calme et peut-être même le plus intelligent. Monstre d‘anticipation et de réflexes sur sa ligne, Casillas ne se trompe jamais. Quand Bufon, en ¼ de finale de l’Euro, fait le malin avec l’arbitre quelques minutes avant la séance de tirs au but, Casillas reste silencieux et sourit poliment aux tentatives de déconcentration du clown italien. Résultat : San Iker sort deux énormes arrêts et Buffon n’a pas touché une bille. Gigi ? Gigi ? C’est toi là-bas dans le noir ?

Depuis dimanche dernier, c’est officiel, San Iker est l’auteur de la “parade du siècle”. La barbe (enfin) rasée, le miracle a eu lieu au Sanchez Pizjuan contre le FC Sévilla. « J’en ai vu des meilleures » glisse-t-il aux journalistes présents. Iker n’est pas saint, c’est un Dieu.

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