- Italie
- Serie A
- 3e journée
La Lazio se rachète, la Fiorentina freinée
Mauvaise opération pour la Fiorentina : l'équipe de Montella a été tenue en échec par Cagliari à domicile (1-1) et a perdu Mario Gómez, touché au genou. On parle de deux mois d'absence. La Lazio s'est ressaisie, en s'imposant 3-0 face au Chievo. Nul entre l'Udinese et Bologne, victoires de Livourne et du Hellas Vérone.
Un point pour l’Inter, un point pour la Juve, un point pour le Milan AC : les résultats d’hier soir, en Italie, ont fait des heureux. Et ces heureux, ce sont les autres formations qui jouent le haut de tableau. À commencer par le Napoli qui, en s’imposant 2-0 contre l’Atalanta, a pris seul la tête de la Serie A. Aujourd’hui, donc, la voie était royale pour la Fiorentina, seule équipe à pouvoir rattraper le Napoli (la Roma le peut aussi, mais elle ne jouera que demain soir, à Parme). Or, avec un match à disputer à domicile contre Cagliari, on se disait qu’il n’allait s’agir que d’une formalité pour les Florentins. Tu parles. De formalité à pétard mouillé en 90 minutes. La Fiorentina n’est non seulement pas parvenue à battre Cagliari, mais en plus, elle a perdu pour une durée pour le moment indéterminée Mario Gómez. C’est le genou de l’attaquant allemand qui a fait crac en début de seconde période, juste après qu’il a raté une bonne grosse occasion. On parle de deux mois d’absence. Un vrai coup dur pour Montella qui, à part Rossi et le jeune Rebić, n’a pas franchement d’énorme alternative en attaque. Et avec la Ligue Europa qui arrive, c’est plutôt embêtant.
Et le match, dans tout ça ? Décevant. Lors des deux premières rencontres, les Florentins étaient apparus offensifs, toujours portés vers l’attaque. Là, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Peu d’occasions, peu d’émotions. Agazzi, le gardien sarde, n’a même carrément pas eu grand-chose à faire jusqu’au but florentin. Un but qui semble sonner comme une libération. Il est inscrit par Borja Valero, suite à une déviation heureuse de Pepito Rossi. Derrière, Aquilani trouve la barre sur coup franc. 2-0, cela aurait été une punition trop sévère pour les Sardes qui, à l’inverse, tentent d’égaliser jusqu’à la dernière minute. Et ils y parviennent à la 89e, lorsque Pinilla trompe le portier de la formation viola. Certainement énervé par cette égalisation in extremis, Pizarro reçoit un deuxième carton jaune et se fait exclure. Comme Gómez (et Cuadrado, lui aussi blessé), il manquera donc le déplacement de la semaine prochaine, face à l’Atalanta. La Fiorentina, elle, laisse deux points en route, et se retrouve donc à égalité avec l’Inter et la Juve. Tiens, d’ailleurs, Inter-Fiorentina, c’est dans 10 jours. Miam.
La Lazio sans demi-mesure
À la Lazio, c’est tout ou rien. Soit on se prend une raclée, soit on en colle une. Il y a deux semaines, les Romains avaient été balayés sur la pelouse de la Juve (4-1). Ils se sont largement rattrapés cette semaine, en venant facilement à bout de leur bête noire, le Chievo. La rencontre, en réalité, n’a duré que 42 minutes : le temps pour Candreva, Cavanda (premier but en Serie A) et Lulić de planter trois pions à un Chievo pourtant pas si dégueulasse en première période. Mais le réalisme est clairement dans le camp bleu ciel, à l’inverse de la possession de balle (66% en faveur du Chievo au terme des 45 premières minutes). En seconde période, la Lazio se contente de contrôler. Le quatrième but aurait pu arriver, mais la barre a dit non à Candreva (joli lob) et Puggioni, le gardien du Chievo, s’est opposé à la frappe de Lulić et à la tête de Klose. Quant à Marchetti, il s’est offert une magnifique parade en fin de rencontre, parce que 3-0, c’est mieux que 3-1. À noter trois curiosités côté Lazio : l’équipe de Petković a pour le moment inscrit 6 buts en championnat. Les 6 ont été inscrits en première période. Ensuite, sur les 6, un seul a été marqué par un attaquant (Klose). Les 5 autres l’ont été par des milieux de terrain et des défenseurs. Enfin, le coach bosnien a offert au public ce qu’il attendait lors des dernières minutes : la première apparition en Serie A du petit prodige Keita Balde, ovationné par le stade. On ne demande qu’à le revoir. La semaine prochaine lors du derby romain, par exemple ?
Six points sur neuf pour la Lazio, donc, c’est le même total que pour les deux promus, Livourne et le Hellas Vérone. Même score pour les deux formations : 2-0 pour Livourne face à Catania (grosse performance, mine de rien), et 2-0 pour le Hellas contre Sassuolo, qui compte donc toujours 0 point après trois journées. Cela commence à devenir inquiétant, monsieur Di Francesco. Ce sont là deux résultats importants pour des équipes qui visent le maintien, et qui comptent donc déjà six points au compteur après trois tours. Livourne peut surtout remercier son joueur clef, le Brésilien Paulinho, homonyme du joueur de Tottenham. C’est lui qui a inscrit le doublé décisif aujourd’hui face à Catane, et qui a offert le premier succès à domicile de Livourne en Serie A depuis le 25 avril 2010. Drôle : à l’époque, c’était déjà une victoire contre Catane (3-1). Même satisfaction du côté de l’autre club de Vérone. Luca Toni n’a pas marqué, cette fois-ci, mais les Brésiliens Rafael Martinho et Romulo, l’ancien de la Fiorentina, se sont chargés de faire le taf. Une victoire samba dans la ville de Roméo et Juliette. C’est beau, la mondialisation.
Diamanti, Di Natale, bella Italia
Le dernier match de l’après-midi opposait l’Udinese à Bologne. Après les victoires 100% brésiliennes de Livourne et du Hellas, là, honneur à l’Italie. Et à l’Italie qu’on aime. Les deux formations se quittent bons amis, grâce aux buts inscrits en fin de partie par Diamanti, puis par l’inévitable Di Natale, qui débloque son compteur en championnat cette saison. Un partage des points mérité ? Oui. Car le match a été équilibré, quasiment du début à la fin. En première période, l’Udinese aurait peut-être pu mériter un petit quelque chose en plus, mais Curci, le gardien rossoblù, a été impeccable lorsqu’il a fallu s’opposer à Di Natale. Après la pause, Pioli, le coach de Bologne (qui n’a jamais battu Guidolin au cours de sa carrière), sent qu’il y a quand même un coup à jouer. Bologne progresse petit à petit et, à 20 minutes du terme, les Bolognais débloquent la situation. Comme souvent, c’est le pied gauche magique de Diamanti qui fait tout. Coup franc sublime, lucarne, merci au revoir. Guidolin fait entrer Maicosuel et l’Udinese se met à pousser. Il ne lui faudra qu’une seule occasion pour fixer le résultat final. Muriel invente une merveille de ballon piqué entre les défenseurs, Toto ne se fait pas prier : reprise de volée, petit filet, merci au revoir. 1-1, score final. Il ne pouvait en être autrement. L’Udinese grimpe à quatre points, Bologne n’en compte que deux. Mais en fera chier plus d’un cette saison, c’est une certitude.
Les résultats :
Inter – Juventus 1-1
Icardi 73′ / Vidal 75′
Napoli – Atalanta 2-0 Higuaín 71′, Callejón 81′
Torino – Milan 2-2 D’Ambrosio 47′, Cerci 71′ / Muntari 88′, Balotelli 96′
Fiorentina – Cagliari 1-1 Borja Valero 72′ / Pinilla 89′
Lazio – Chievo 3-0 Candreva 8′, Cavanda 38′, Lulić 42′
Hellas Verona – Sassuolo 1-0 Rafael Martinho 12′, Romulo 93′
Livorno – Catania 2-0 Paulinho 65′ et 72′
Udinese – Bologna 1-1 Di Natale 85′ / Diamanti 71′
Sampdoria – Genoa, ce soir, 20h45
Parma – Roma, lundi soir
Eric Maggiori