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- Juventus-Lazio (2-3)
La Lazio met un un stop à la Juve
Alors que Dybala avait répondu au doublé d'Immobile en toute fin de rencontre, c'est bien la Lazio qui s'impose à la toute dernière seconde grâce à un but de Murgia (3-2). Le premier trophée de la saison est pour elle et non pour l'habituel ogre blanc et noir.
Juventus 2-3 Lazio
Buts : Dybala (85e, 90e s.p.) pour la Juve // Immobile (32e s.p., 54e) et Murgia (90e) pour la Lazio
Dybala vient d’égaliser sur penalty, et en cinq minutes, l’indomptable Juve a refait son retard, on se dirige donc vers la prolongation. Dernier assaut laziale, Lukaku déborde côté gauche et centre en retrait vers le point de penalty, le jeune Murgia, entré en jeu un peu plus tôt, opte pour un plat du pied efficace. Buffon est battu, la Lazio tient bien la quatrième Supercoupe d’Italie de son histoire, un épilogue juste au vu de la physionomie de la rencontre, le tout sans Keita Baldé écarté du groupe à cause de ses envies de départ. Le triomphe du collectif aux dépens de l’individualisme. Quant à la Juve, elle confirme que la lourde défaite de Cardiff a laissé des traces.
La Lazio tout en maîtrise
Deux finales de Coupe d’Italie et trois de Supercoupe depuis 2013. C’est que l’affiche Juve-Lazio est presque en train de devenir le nouveau « clasicò » de la Serie A. Un remake donc de la dernière finale de Coupe d’Italie qui avait vu la Vieille Dame s’imposer sans forcer (2-0). Les équipes alignées sont d’ailleurs pratiquement les mêmes, puisque les équipes types ont été peu retouchées depuis. Résultat, une nouvelle tête au coup d’envoi, Lucas Leiva, successeur de Biglia. Allegri laisse ses recrues sur le banc et le début de match semble lui donner raison. Les Bianconeri démarrent tambour battant, si bien que Strakosha est contraint à trois parades après seulement quatre minutes de jeu, sur un tir rapproché de Cuadrado et deux tentatives plus lointaines de Dybala et Higuaín. On se dit que la Lazio va encore se ramasser – elle restait sur dix revers consécutifs face à son adversaire du soir –, mais non.
Petit à petit, elle relève la tête, bien compacte dans un 3-4-2-1 qui est en fait un 3-6-1, puisque les trequartisti Milinković-Savić et Luiz Alberto redescendent souvent d’un cran. Dans la lignée de leur préparation estivale – sept succès en autant de rencontres –, les Biancocelesti se montrent déjà affûtés, toujours en avance sur les duels, prompts à repartir en contre-attaque. À la suite d’une énième perte de balle dans l’axe, la sentence tombe à la demi-heure de jeu, Buffon est contraint de stopper irrégulièrement Immobile dans la surface. Penalty transformé par ce dernier que Gigi est à deux doigts de dévier. Dans la foulée, le portier italien sort une double tentative de Basta et de Luiz Alberto. La mi-temps arrive à point pour une Juve pas du tout dans son assiette.
L’inutile doublé de Dybala
La Vecchia Signora a les jambes lourdes et le cerveau endormi, prévisible et surtout nonchalante. Inzaghi l’a compris, c’est ce soir ou jamais pour lui chiper un trophée. La supériorité au milieu de terrain est écrasante, chaque sortie de balle de la Juve échoue dans les pieds d’un Laziale. Immobile double ainsi la mise sur un centre brossé de Parolo et il n’est pas loin du triplé. Allegri réagit, out Benatia et Cuadrado décevants, in deux nouveaux, De Sciglio et surtout Douglas Costa. Le Brésilien prend ses responsabilités, se propose et décoche une bonne frappe, mais sans danger pour Strakosha, lui comme ses nouveaux coéquipiers peinent à entrer dans les 16m50. Max abat sa dernière carte et mise sur Bernardeschi (à la place de Mandžukić), or, c’est Gigi qui doit encore s’employer pour sortir une frappe puissante d’un surprenant et très bon Luiz Alberto. Ne restent bien que les coups de pied arrêtés, et à ce petit jeu, Dybala est en train de dépasser Pjanić, la Joya réduit le score à la 85e et honore son tout nouveau numéro 10. L’Argentin remet ça 5 minutes plus tard, puisque Marušić fait faute sur Alex Sandro dans la surface. 2-2, les Laziali sont groggy ? Pas les néo-entrants Lukaku et Murgia qui concluent un dernier rush. Et la Lazio ajoute un trophée de plus à son sympathique palmarès.
Par Valentin Pauluzzi