- Coppa Italia
- Finale
- Atalanta-Lazio (0-2)
La Lazio harponne l’Atalanta et attrape la Coupe d’Italie
Au terme d'une rencontre verrouillée tactiquement, la Lazio, réaliste, a cyniquement puni l'Atalanta, notamment grâce aux changements de Simone Inzaghi, qui ont bouleversé la donne en fin de match. De quoi permettre aux Laziali de remporter la 7e coupe d'Italie de leur histoire.
Atalanta 0-2 Lazio
Buts : Milinković-Savić (82e), Correa (90e) pour la Lazio
Deux balles dans le chargeur, mais deux balles en plein cœur. Au terme d’une finale sacrément hachée et épicée de près d’une trentaine de fautes, la Lazio a snipé l’Atalanta sur deux de ses trois tirs cadrés de la rencontre. D’abord en ouvrant la marque grâce à un coup de casque de Sergej Milinković Savić, puis en essuyant l’assiette, grâce à un exploit individuel en contre, signé Correa en fin de match. Pas flamboyant, mais ça, les Laziali s’en cognent : les voilà qui cueillent la septième Coupe d’Italie de leur histoire et avec elle un billet précieux direction la Ligue Europa.
Ballet tactique
Histoire d’inaugurer comme il se doit la fête, Parolo se lance sur le dancefloor en faisant tout de suite valser Iličić comme une quille de bowling. Un premier pas de danse guerrier, qui donne le ton d’un premier acte rude pour les gambettes des attaquants des deux camps, victimes d’un best-of de tacles plutôt maîtrisés, mais sacrément corsés. Tactiquement rodées, les deux formations proposent alors un football rythmé, mais relativement pauvre en occasions sérieuses. À ce petit jeu-là, c’est la chorégraphie offensive laziale qui saute encore le plus aux yeux : à la suite d’un corner de Luis Alberto, il manque quelques centimètres à Acerbi pour ajuster sa tête, avant que Leiva, servi par Lulić, ne voie à son tour son coup de casque piqué échouer juste à côté du but de Gollini. Insuffisant, cependant, pour faire perdre le tempo à l’Atalanta, qui se procure même la plus grosse opportunité du premier acte par De Roon, dont la demi-volée fouettée dans la surface, légèrement contrée par une main de Bastos, s’écrase sur le poteau de Strakosha.
Le coaching parfait d’Inzaghi
Un chouia en retrait avant la pause, la Dea tente de se secouer les miches et de planter ses crocs dans une formation laziale un temps plus attentiste. Rapidement, les pattes habiles de Gómez trouvent Zapata, dont la remise pour Castagne permet au Belge d’armer une cacahuète captée en deux temps par Berisha. Inzaghi s’en bouffe les doigts sur son banc, et décide de jouer successivement les cartes Caicedo, l’Équatorien remplaçant Immobile, puis Milinković-Savić, qui supplée Luis Alberto. Hasard ou pas, la Lazio se trouve un second souffle et c’est le milieu serbe qui vient survoler la défense bergamasque, pour planter un coup de tronche millimétré qui laisse Gollini planté sur ses talons. L’Atalanta aura beau assiéger la surface biancoceleste en toute fin de match, le blindage laziale ne craquera pas. C’est même Correa qui vient achever la Dea juste avant le début du temps additionnel, en croquant Freuler d’un grand pont magistral, avant d’ajuster Gollini. La cerise sur le gâteau pour la Lazio, qui goûte à la septième Coppa de sa longue histoire et obtient aussi un billet précieux pour une ligue Europa qu’elle avait peu de chance de décrocher au regard de son classement présent en Serie A.
Atalanta (3-4-1-2) : Gollini – Masiello, Djimsiti, Palomino – Hateboer, De Roon, Freuler, Castagne – Gómez – Zapata, Iličić. Entraîneur : Gian Piero Gasperini.
SS Lazio (3-5-2) : Strakosha – Luiz Felipe, Acerbi, Bastos (Radu, 36e) – Marušić, Parolo, Leiva, Luis Alberto (Milinković-Savić, 79e), Lulić – Correa, Immobile (Caicedo, 67e). Entraîneur : Simone Inzaghi.
Par Adrien Candau