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- Lazio-Inter (2-1)
La Lazio grimpe sur l’Inter
D'abord refroidie par un pion de renardeau de Young avant la pause, la Lazio, brillante collectivement, a ensuite surclassé l'Inter, pour logiquement s'imposer à l'Olimpico (2-1). Les Laziali reprennent au passage la seconde place de la Serie A.
SS Lazio 2-1 Inter
Buts : Immobile (50e) et Milinković Savić (70e) pour la Lazio // Young (44e) pour l’Inter.
C’est une ascension, surprenante et exaltante, dont la Lazio n’a manifestement pas encore vu le sommet. Simone Inzaghi l’avait dit : ce Lazio-Inter était un choc pour le titre, parce que le classement ne voulait pas dire autre chose. Des paroles ambitieuses, comme le jeu que ses hommes ont encore déployé ce dimanche à l’Olimpico. Dominatrice, parfois brillante, la formation biancoceleste a lévité une classe au-dessus de l’Inter et a gravi une nouvelle marche en Serie A : voilà désormais le club du Latium second du championnat, deux unités devant son adversaire du soir, et à un tout petit point de la Juventus.
Candreva très bien
Laziali et Interisti le savent : toute l’Italie du football a les lumières braquées sur l’Olimpico ce dimanche, et il s’agit désormais de ne pas se laisser éblouir par l’éclat des projecteurs. Manifestement pas de quoi intimider Milinković Savić : dès la cinquième minute, le Serbe envoie une merveille de tir bombé, qui s’en va fracasser la barre de Padelli. Voilà qui donne le la d’une rencontre tout de suite très relevée techniquement et tactiquement : le milieu laziale, dans le sillage de son duo de créateurs Luis Alberto-Milinković-Savić, est impressionnant de maîtrise, mais se voit cadenassé par le bloc équipe d’une Inter martialement disciplinée.
Moins flamboyants en début de match, les Nerazzurri ont décidé de piquer en contre et le font remarquablement bien : après avoir enclenché un une-deux avec Lukaku, Brozović s’offre un sprint de 50 mètres, puis retrouve le Belge dans la surface, dont la flèche du gauche est sortie par Strakosha. Mais c’est encore Antonio Candreva qui distille le mieux son poison dans les lignes romaines : autoritaire défensivement, hyperactif sur son aile, le piston droit interista fout régulièrement les pétoches aux tifosi laziali, en multipliant les centres dangereux dans les seize mètres adverses. Et c’est finalement sur une grosse sacoche aux vingt mètres de l’Italien que Young, opportuniste, vient conclure en deux temps, reprenant le cuir après que la sphère a été repoussée par Strakosha.
Pas de hic, y a Milinković
Pas grave, les Biancocelesti vont continuer le match comme ils l’ont commencé : en jouant et en dominant l’entrejeu. Il suffira finalement d’une passe vicelarde de Luis Alberto pour foutre le boxon dans la surface lombarde : Padelli panique en sortant maladroitement de sa cage, Škriniar banane son dégagement, et De Vrij est obligé de faucher Immobile, qui allait conclure l’affaire, seul face à la cage. L’arbitre ne cogite pas : penalty. Forcément, Immobile transforme, et tout ce beau monde se retrouve avec le même nombre de cartes en main.
Du moins en apparence : ce sont bien les as de cœur de la Lazio qui dominent les plis de la soirée. Dans la surface, Milinković-Savić cale un enchaînement râteau-frappe du gauche de toute beauté, qui laisse Padelli baba et fait exploser l’Olimpico. Conte va ensuite mettre de nouvelles cartouches dans le barillet, avec les entrées successives d’Eriksen et Moses. Mais si la pression lombarde s’intensifie, c’est bien Immobile, servi par une passe diabolique de Luis Alberto dans les intervalles, qui manque d’un rien de tripler la mise. Sans conséquence : c’est bien la Lazio qui l’emporte, chipe à l’Inter la seconde place de la Serie A et se retrouve à un seul tout petit point de la Juventus, au soir de cette 24e journée du championnat.
SS Lazio (3-5-2) : Strakosha – Luiz Felipe, Acerbi, S. Radu – Marušić, Milinković, Leiva (Cataldi, 80e), Luis Alberto, Jony (Lazzari, 63e) – Caicedo (Correa, 63e), Immobile. Entraîneur : Simone Inzaghi.
Inter (3-5-2) : Padelli – Godín, De Vrij, Škriniar – Candreva (Moses, 76e), Vecino, Brozović (Eriksen, 76e), Barella, Young – Lukaku, L. Martinez. Entraîneur : Antonio Conte.
Par Adrien Candau