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La Lazio a un coup à jouer
Ce soir, la Lazio se déplace à Bologne pour le dernier match de la 16e journée de Serie A. Au vu des résultats du week-end, le club romain a tout intérêt à s’imposer. Car devant, ça cale, et derrière, ça revient.
Forcément, lorsque cinq équipes luttent pour le même objectif (une qualification en Ligue des champions) et que quatre de ces cinq équipes s’affrontent, c’est la cinquième qui en profite. La Lazio ne déroge pas à la règle. Ce week-end, les Biancocelesti se sont tranquillement assis devant leur téléviseur, et ont regardé les confrontations entre la Roma et la Fiorentina, samedi, puis entre l’Inter et le Napoli, hier soir. Résultat des courses : une victoire romaine et un succès nerazzurro qui, quelque part, arrangent bien les affaires de la Lazio. De fait, grâce à ces résultats, l’équipe entraînée par Vladimir a désormais l’occasion de prendre trois points d’avance sur la Fiorentina, de revenir à un petit point du Napoli, et à deux de l’Inter, actuel dauphin de la Juve. Une opportunité d’autant plus importante que, la semaine prochaine, les Romains recevront au stadio Olimpico cette même Inter, pour une confrontation directe de toute beauté. Mais avant de penser à samedi prochain, il faut se concentrer sur le match du soir. Ce match, c’est à Bologne, face à une équipe bolognaise qui, elle aussi, a grandement besoin de points. Pas pour les mêmes raisons, certes, mais grandement besoin quand même.
Sept matchs en un mois
C’est un fait, la Lazio est en forme. La fessée reçue sur la pelouse de Catane (4-0), le 4 novembre dernier, a été un électrochoc pour la bande de Petković. Depuis, la Lazio a disputé sept rencontres toutes compétitions confondues, pour un bilan quasi-parfait de cinq victoires, deux nuls, 15 buts marqués pour 4 encaissés. Avec, au milieu de tout ça, une qualification pour les seizièmes de finale de l’Europa League, une victoire lors du derby romain, et un nul 0-0 arraché avec les dents sur la pelouse de la Juve. Des résultats positifs qui ont permis à la Lazio de se replacer au classement, avec désormais la possibilité de se hisser au pied du podium. Le coach, Vladimir Petković, y croit. « Le match contre Bologne est important pour nous, parce que nous voulons confirmer les belles choses effectuées en Europe et prendre les trois points. La Lazio est revenue à sa meilleure condition psycho-physique, et nous espérons le prouver face aux Rossoblù. Si nous voulons rester en haut du classement, nous devons aller sur tous les terrains pour gagner, sans faire de calculs » a-t-il affirmé en conférence de presse. Une mentalité de gagnant, pour celui qui est arrivé à Rome sur la pointe des pieds, cet été, et qui est en train de prouver à tous qu’il est digne de la confiance accordée par les dirigeants laziali.
Mais avec sept matchs disputés en l’espace d’un mois, quid de la condition physique de son équipe ? Sur ce point, Petko ne se fait pas de souci. Même si son banc n’est pas le plus fourni d’Italie, il a parfaitement su gérer le turn-over, recevant également l’aide de la Lega Calcio, qui a permis à la Lazio de pouvoir jouer le mardi (contre l’Udinese) et le lundi (ce soir contre Bologne) après des matchs d’Europa League. Or, à ce stade-là, un jour de récupération en plus change tout. Et la preuve, c’est peut-être Miro Klose. L’an dernier, l’Allemand avait passé un tiers de la saison à l’infirmerie. Cette année, il a disputé tous les matchs (sauf à Catane où il était suspendu) et s’est remis à la vitesse grand V d’une douleur à la cuisse, qui l’avait contraint à sortir à la mi-temps la semaine dernière. On pensait que son année 2012 était terminée, mais le voilà déjà remis sur pied. « Je ne sais pas encore ce que je vais décider par rapport à Klose. Si l’Allemand est prêt, alors il jouera » a assuré le technicien. Difficile, en effet, de se priver d’un joueur qui a déjà inscrit 37,5% des buts de son équipe cette saison.
Gila veut jouer du violon
Mais pour les Biancocelesti, le déplacement à Bologne a tout du traquenard. Car les Bolognesi sont actuellement au bord de la zone de relégation. Les joueurs de Pioli restent sur une victoire face à l’Atalanta (2-1) et, après les défaites de Sienne, du Genoa et de Palerme ce week-end, doivent impérativement s’imposer pour se donner de l’air au classement. L’entraîneur des Rossoblù se souvient d’ailleurs qu’il y a quelques mois, il est allé s’imposer 3-1 au stadio Olimpico face à cette même Lazio, avec l’une des meilleures prestations de sa saison. Rééditer un tel exploit ? Pourquoi pas. Mais il faudra être irréprochable. « La Lazio a beaucoup de qualité et diverses solutions, je sais qu’elle vient à Bologne pour gagner. Nous aurons besoin d’énormément d’attention et de densité, surtout lorsque nous n’aurons pas le ballon. J’ai un énorme respect pour notre adversaire, mais je veux obtenir un résultat positif. Obtenons le plus vite possible 40 points » a-t-il déclaré. Pour contrer la formation romaine, Pioli ne peut toutefois pas compter sur son onze habituel. De fait, Sorensen, son défenseur danois, est diminué, et devrait donc débuter sur le banc. Gabbiadini, le jeune attaquant de l’équipe, buteur la semaine dernière contre l’Atalanta, est pour sa part suspendu.
Du coup, mister Pioli va miser sur un 4-4-1-1, avec Diamanti en soutien de Gilardino, unique pointe. « Gilardino a des capacités incroyables, c’est un garçon humble et un professionnel exemplaire. Je suis vraiment heureux de l’avoir à disposition » a précisé Pioli. Il ne croit pas si bien dire : partout où il est passé, le Gila a scoré face à la Lazio. Avec Parme en 2004, avec Milan en 2007 (doublé) et avec la Fiorentina en 2009. Voilà une belle occasion de poursuivre cette série, et de permettre à son nouveau club d’envisager plus sereinement la fin d’année 2012 puisqu’après cela, les Rossoblù devront rendre visite au Napoli, et ponctuer l’année en recevant Parme. Autant dire que trois points, ce soir, seraient les bienvenus. Or, impossible de s’appuyer sur les statistiques pour savoir qui des deux a, plus que l’autre, une chance de s’imposer. Sur les quatorze dernières confrontations entre les deux clubs au stadio Dall’Ara, le bilan est en parfaite équité : sept victoires Bologne, sept victoires Lazio. Et pas le moindre nul depuis 1990. On a envie de dire que ça promet.
Eric Maggiori