- Ligue des champions
- 1/2 Finale aller
- Juventus/Real Madrid (2-1)
La Juventus croque le Real Madrid
Sereine à domicile malgré un quart d'heure de révolte madrilène où James a tapé la barre, la Juventus s'impose logiquement 2 à 1 et envisage son déplacement à Madrid plus tranquillement.
Á. Morata (8′), C. Tévez (57′) pour Juventus Turin , C. Ronaldo (26′) pour Real Madrid.
21h59 : le coup de pétard résonne dans le Juventus Stadium. Pourtant, dans la belle enceinte turinoise, pas de piste d’athlétisme. Ici, on fait dans le joli tifo, dans la grande histoire d’amour. Pourtant, la course est lancée. Le coup de semonce est dégainé par Marcelo. Un missile du gauche qui se dirige vers le but de Buffon, mais qui atterrit dans la tête de Pepe. Dans les starting-blocks, Carlos Tévez est tout heureux de voir le témoin rond lui revenir dans les pieds. L’Apache se posant généralement peu de questions, il se la joue Forrest Gump et fonce vers le but adverse. Espérant peut-être une partie de ping-pong devant le but, Álvaro Morata tente de suivre son coéquipier, mais Marcelo le balaye alors que la surface pointe le bout de son nez. Ce contre a une gueule d’action d’Olive et Tom. Oui, celle qui dure un épisode. Mais avant le générique de fin, Tévez se joue de Carvajal, qui le fauche dans la surface. L’arbitre oublie le carton, pas le penalty. L’Argentin s’en charge, au milieu et en force. Efficace, quoi. Comme sa Juve.
Morata brille face à son ex
À peine le temps d’apprécier ce fameux tifo qu’il faut déjà se concentrer sur le jeu. La faute à un Iker Casillas déclinant, dont la relance loupée profite aux Turinois. Poli, Arturo Vidal, lancé en profondeur, refuse l’ouverture du score précoce en décidant de ne pas tirer. Fermement décidés à démarrer fort, n’en déplaise à Pepe qui s’attendait à un match défensif, la Juve repart de l’avant, mais ni la frappe lointaine de Sturaro ni le lob audacieux du bon Morata ne font frissonner le Juventus Stadium. Pas décidé à lâcher l’affaire face à son ex, l’Espagnol rôde dans la surface. À raison. Parfaitement lancé par Claudio Marchisio, Carlos Tévez croise une frappe qui oblige Casillas à une parade. Malheureux, le Madrilène envoie le ballon dans les pieds de Morata qui pousse le ballon dans les filets et ouvre le score. Un coup de bâton qui a le mérite de réveiller un Real peu à son aise en ce début de rencontre. Et si Toni Kroos sonne la révolte merengue d’une frappe lointaine détournée par Buffon, c’est le génie de James Rodríguez qui va remettre les tenants du titre dans le match. Lancé sur le côté droit, le Colombien envoie un délice de ballon en l’air que Ronaldo, en renard, n’a plus qu’à pousser de la tête sous les yeux d’un Buffon impuissant. Le but du Portugais met un coup de climatisation dans l’arène piémontaise, où l’on se dit que la puissance offensive des Espagnols peut faire beaucoup de mal. C’est le cas sur cette action extraordinaire estampillée « 4-4-2 Carlo » . Sur un ballon venu de la droite, Marcelo contrôle et lance Isco qui dédouble dans son dos. Le centre de l’ancien de Málaga est parfait, la tête de James Rodríguez, lancé en kamikaze dans la surface, s’écrase sur la barre. Le destin, certainement.
George de la jungle
1-1 à la mi-temps du match aller, c’est le moment où l’on se pose des questions. De fait, les 22 acteurs passent un bon moment de ce début de second acte à papoter, à râler et à mettre des coups, faute de mieux. Et quand le Real se décide à jouer, par l’intermédiaire de Marcelo, le destin se met une nouvelle fois en travers de sa route. Parti sans dire au revoir, Tévez va chercher son penalty. Présent et bien conscient de ce qu’il se passe, Allegri va chercher sa victoire en faisant entrer Barzagli à la place de Sturaro. La défense à trois est en place et les vieux briscards sont prêts, Giorgio Chiellini en tête. Et en sang. Un bon match de la Juventus se terminant généralement avec un Chiellini bandé au niveau du crâne, les tifosi sourient au moment où le soigneur bianconero pénètre sur la pelouse pour s’occuper de son défenseur. Sereins, les locaux plient tranquillement sous les assauts madrilènes comme si rien ne pouvait leur arriver. Une sérénité qui ne transpire pas dans le camp d’en face au moment où Llorente manque le but du 3-1 suite à une nouvelle mésentente entre Casillas et sa défense. Le match se termine sur un ultime retour de Chiellini et, au fond, on se demande comment il aurait pu se finir autrement.
À lire : les notes du match
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Par Swann Borsellino