- C1
- 8es
- Tirage au sort
La Juve va devoir batailler, Liverpool et le Bayern vont s’entre-dévorer
Un Juve-Atlético qui ressemble à un sommet tactique, un Tottenham-Dortmund aux contours jouissifs et un Liverpool-Bayern aux allures de blockbuster épique : c'était le tirage au sort des huitièmes de finale de la C1, et on a déjà envie d’être en février pour zieuter la suite.
Le joueur clé : Cristiano Ronaldo Atlético de Madrid – Juventus
S’il y a une équipe qui s’est retrouvée avec la poisse chevillée au corps lors de ce tirage, c’est bien la Juventus, qui va devoir digérer un Atlético susceptible de lui donner de sérieuses crampes à l’estomac. Heureusement, la Vieille Dame a dans ses rangs un type qui a l’habitude de croquer les Colchoneros comme une biscotte Heudebert au petit déjeuner. Ce type, c’est bien sûr Cristiano Ronaldo, qui, avec 22 pions inscrits face aux Rouge et Blanc, est purement et simplement le meilleur buteur de l’histoire du derby madrilène. Il s’agira désormais de faire aussi bien sous les couleurs des Juventini afin de sortir les Piémontais de ce qui pourrait bien être le gros traquenard de ces huitièmes de finale.
Le match qu’il ne faudra pas regarder : Schalke – Manchester City
Les Knappen sont dans la mouise totale en Bundesliga, avec seulement trois petits points d’avance sur le premier relégable et un jeu offensif dont l’expression frise parfois le néant. En face, il y a City, tout son pognon, ses stars, Guardiola et cet avantage de recevoir lors du match retour qui est octroyé au premier de groupe. Autant dire qu’on a du mal à imaginer un scénario où les Sky Blues trouveraient le moyen de ne pas gober tout cru le club de Gelsenkirchen.
Les retrouvailles qui ne font pas plaisir : Porto – Roma
La dernière fois que les deux formations s’étaient rencontrées, c’était en barrages d’accession pour la C1. Et que ce fut moche. Après un match aller correct, la confrontation retour à l’Olimpico avait pris la tournure d’un énorme pétage de câble côté romain, alors que De Rossi puis Emerson Palmieri avaient tour à tour découpé Maxi Pereira et Corona. Bilan : la Louve avait dû jouer une bonne partie de la rencontre à neuf et s’était inclinée devant des tifosi atterrés.
Le match qu’on a envie de déguster : Liverpool – Bayern Munich
Un choc qui sonne comme un tube de métal bien énervé. Le monde entier sait que le Liverpool de Klopp joue le football le plus punk d’Europe, sans compromis ni pause pour avaler goulûment une bouffée d’air bien méritée. En face, les Munichois jouent une partition plus classique, mais jamais démodée, comme un bon vieux rock’n’roll dont on ne se lasse jamais, à l’image des éternelles frappes enroulées d’Arjen Robben, des wagons de buts de Lewandowski et des sucreries du gauche de David Alaba. Un concert de première classe, à ne manquer sous aucun prétexte.
Vous allez rater : Ajax – Real Madrid (et vous allez peut-être le regretter)
L’Ajax a décroché sa première qualification pour les huitièmes de la C1 depuis 2006, et le Real n’est pas précisément un modèle de régularité cette saison. Vue de loin, la rencontre n’en ressemble pas moins à l’un des matchs les plus déséquilibrés de ces huitièmes de finale, et vous aurez certainement envie de zieuter ailleurs. Ce serait oublier un peu vite que les Néerlandais ont magnifiquement emmerdé le Bayern en phase de groupes, en décrochant deux nuls face aux Bavarois. Et que Klaas Jan Huntelaar, le vieux renard argenté des Lanciers, aura les petons qui le démangent à l’heure de retrouver un club qui ne lui a jamais laissé sa chance dans sa jeunesse. Et contre lequel il avait marqué trois buts en quatre matchs lorsqu’il évoluait encore du côté de Schalke.
« L’Esthétiquo » : Tottenham – Dortmund
Deux équipes qui ont l’habitude de flatter les mirettes. Dortmund explose les compteurs cette saison en Bundesliga (41 buts, meilleure attaque) et le Tottenham de Pochettino ne manque ni de volonté d’aller de l’avant, ni d’arguments offensifs. De quoi espérer une baston qui accouche de deux matchs où tout le monde choisit de mettre les calculs au placard. Une belle régalade en perspective en somme.
Par Adrien Candau