- Serie A
- J3
- Fiorentina-Juventus (0-0)
La Juve s’endort à Florence
Zéro but, zéro folie : ce Fiorentina-Juve s'est transformé en duel monotone, où les quelques sursauts offensifs des Violets se sont heurtés à l'imperméable bloc piémontais. Seul éclair dans la nuit : Franck Ribéry, qui, pour sa première titularisation avec le club toscan, a saupoudré quelques pincées de plaisir sur une rencontre trop souvent fade.
Fiorentina 0-0 Juventus
Difficile de piquer un roupillon sur un terrain de football. Ce samedi, pourtant, les joueurs de la Juve ont sprinté, défendu, taclé dans tous les sens, mais on s’est souvent demandé s’ils n’étaient pas dans un état avancé de somnolence offensive. En face, la Fiorentina a essayé, s’est cassé les chicots sur un monstre qui, même assoupi, reste presque invulnérable, et personne n’a vraiment pris son pied : zéro-zéro et match nul, dans tous les sens du terme.
Sous le soleil, l’ennui
Du soleil, un ciel bleu azur et des T-shirts manches courtes : la Toscane en septembre, c’est encore les vacances. Du coup, avec les plus de 30 degrés qu’affiche le thermomètre, les 22 acteurs tombent dans une forme de léthargie estivale qui engendre un début de match pas franchement funky. La seconde moitié du premier acte offre heureusement une autre intensité physique, même si les tifosi de l’Artemio-Franchi n’ont rien d’autre à siroter qu’une bouillabaisse technique plutôt amère, alors que le match accouche d’un bourbier de fautes tactiques au milieu de terrain. Forcément, les attaquants piémontais comme florentins se retrouvent trop régulièrement le cul par terre pour inventer quelque chose de valable balle au pied, et c’est finalement des pinceaux de Szczęsny que viendra le plus gros frisson de la première période. Trop facile dans la relance, le Polonais s’essaie à une passe courte kamikaze qui heurte Chiesa à 5 mètres de sa cage, une cagade contrée qui finit miraculeusement juste au-dessus du but du portier piémontais.
Après la sieste, la sieste
Coup de pot pour tout le monde, Franck Ribéry a envie de mettre un zeste de fun dans un match encore statufié par l’ennui. L’ancien du Bayern a de la malice et des courses plein les cannes et assaisonne la seconde période de quelques centres, crochets et passes longues joliment chiadés. Toujours sans idées offensives, la Juve fait bloc et décide simplement de gicler en contre, laissant les Violets mener les débats, alors que Dalbert puis Chiesa s’en vont chatouiller les gants de Szczęsny. Et c’est tout ? Oui. Ou presque. Khedira, lancé par Higuaín dans la surface, a bien une balle de match dans les pieds, mais l’Allemand, chic type, la joue bon copain en tentant de servir Ronaldo, alors qu’il aurait probablement dû tenter sa chance en la jouant perso. Le dernier sursaut d’une rencontre verrouillée, qui enfante d’une seule certitude : si la Juve veut battre l’Atlético mercredi prochain en C1, il va lui falloir se remettre une bonne dose de folie dans le crâne et de carburant dans les gambettes.
AC Fiorentina (3-5-2) : Dragowski – Milenković, Pezzella (Ceccherini, 83e ), Cáceres – Lirola, Pulgar, Badelj, Castrovilli (Zurkowski, 89e ), Dalbert – Chiesa, Ribéry (Boateng, 69e ). Entraîneur : Vincenzo Montella.
Juventus (4-3-3) : Szczęsny – Danilo (Cuadrado, 62e ), Bonucci, De Ligt, Alex Sandro – Khedira, Pjanić (Bentancur, 44e ), Matuidi – Douglas Costa (Bernardeschi, 7e ), Higuaín, Cristiano Ronaldo. Entraîneur : Maurizio Sarri.
Résultats et classement de Serie APar Adrien Candau