- Italie
- Serie A
- 29e journée
- Juventus/Empoli (2-0)
La Juve s’en remet encore à Tévez
Face à une équipe d'Empoli qui a confirmé tout le bien que l'on pensait d'elle, la Juventus s'impose 2-0 grâce à un énorme Tévez. L'Argentin ouvre le score en première mi-temps sur un coup franc indirect dans la surface, puis provoque le but du K.O de Pereyra en fin de rencontre.
Juventus 2-0 Empoli
Buts : Tévez (43e), Pereyra (93e) pour la Juventus
Un bon vieux coup franc indirect dans la surface, ça faisait longtemps, tiens. Et franchement, ça défoule. Tévez a envoyé une grosse mine sous la barre pour son 17e but de la saison et décroche ainsi Ménez qui l’avait rattrapé en tête du classement des buteurs cet après-midi. À se demander toutefois si la Juventus ne nous fait pas une petite Apachedépendance. L’intervention de Rugani, futur Bianconero, s’est donc transformée en une passe en retrait dont on a du mal à déceler le caractère volontaire (Zlatan donnera son avis). La faute en revient surtout au portier Sepe qui n’a pas hésité à la prendre dans ses bras. C’est grâce à cette bévue adverse que la Juve débloque le score et l’emporte, le 2-0 de Pereyra en toute fin de rencontre n’étant qu’anecdotique.
Sans Pirlo, Pogba et Marchisio…
Non, Allegri n’a pas décidé de faire de turnover. Si Padoin se retrouve playmaker devant la défense et Sturaro titulaire pour la première fois, c’est juste que Pirlo, Pogba et Marchisio sont tous indisponibles. Pour le reste, l’équipe type est alignée à deux éléments près (Ogbonna pour Chiellni et LLorente pour Morata), et ce, malgré les 14 points d’avance sur le second et l’importante demi-finale retour de Coupe d’Italie à Florence mardi prochain. L’entraîneur de la Juve se méfie comme de la peste de cette équipe de l’Empoli qui gagne peu, mais ne perd pas non plus beaucoup. Les Toscans justifient cette crainte puisqu’ils n’hésitent pas à se découvrir dès le coup d’envoi en prenant de bonnes initiatives via Pucciarelli et Saponara. Les mécanismes sont huilés à la perfection, vraiment une belle mécanique, même si Buffon n’est pas inquiété. Comme un peu trop souvent, la Vieille Dame dépend des exploits personnels de Tévez qui inquiète plusieurs fois Sepe et se paye notamment la défense adverse en une seule feinte. L’absence des milieux titulaires se fait sentir, et Vidal, le seul rescapé, n’a toujours pas prévu de retrouver son vrai niveau de jeu. Il faut donc encore du Tévez pour débloquer le match juste avant la pause, au meilleur moment.
… mais avec un grand Buffon !
L’Empoli ne lâche pas pour autant l’affaire et met tout de suite Buffon à contribution dès la reprise. Valdifiori, aka le néo vice-Pirlo, dépose un ballon sur la tête de Pucciarelli, mais Gigi a la main ferme. Pendant tout le début de la seconde période, les Azzurri mettent le pied sur le ballon et jouent dans le camp de la Vieille Dame qui aura rarement eu aussi peu de possession dans une rencontre, surtout dans son antre. Déjà à San Siro contre le Milan, les Toscans avaient été maîtres du jeu, mais contre le Milan justement.
Allegri n’a toujours pas confiance et fait entrer Morata à la place de Llorente plutôt que Matri, bon dernier dans sa hiérarchie offensive. Mais c’est bien Buffon qui doit encore s’employer avec une superbe sortie à ras de terre dans les pieds de Pucciarelli, que 95% des gardiens auraient fait terminer en penalty. Et il remet ça sur la frappe dans la foulée. Le but du K.O se fait ainsi attendre, Rugani s’étant vite repris avec d’excellentes interventions. On est d’ailleurs plus proche du 1-1 que du 2-0, qui arrive en toute fin de match grâce à une nouvelle initiative de l’Apache que Sepe repousse dans les pieds de Pereyra. Défaite sans conséquences pour cet excellent Empoli, énième victoire de la Juve (21 en 29 journées). 14 points d’avance à 8 journées de la fin : les tifosi bianconeri peuvent maintenant décortiquer le calendrier pour savoir quand fêter ce nouveau Scudetto.
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Par Valentin Pauluzzi