- Italie
- Calcio
- 35e journée
- Juventus/Palerme (1-0)
La Juve remporte son Scudetto mérité !
Il lui fallait un point, la Juve en a glané trois. Au terme d'un match pas évident face à un solide Palerme, la Vieille Dame s'impose sur la plus petite des marges grâce à un pénalty de Vidal (1-0), et valide son titre en Serie A. Le 29e de son histoire, le 31e pour le public du Juventus Stadium !
Juventus – Palerme : 1-0
But : Vidal (59e) pour la Juventus.
Voilà, c’est fait ! On l’attendait depuis quelques semaines désormais, il a fallu attendre début mai pour officialiser le titre de champion d’Italie de la Juventus Turin ! Au terme d’une petite prestation face à Palerme, où les Bianconeri ont longtemps manqué d’inspiration, le club turinois valide trois nouveaux points, portant à 12 unités son avance sur le Napoli. Il ne pourra pas être rattrapé. Mais pouvait-il l’être au final ? On peut légitimement poser la question, tant cette Juventus a été impressionnante toute la saison, dominant le championnat sans partage et sans jamais douter. Juste récompense, les hommes d’Antonio Conte raflent leur second titre de rang. Le 29e de l’histoire de la Vieille Dame, le 31e pour le Juventus Stadium, qui n’a pas boudé son plaisir.
La Juve domine, Palerme résiste
Le Juventus Stadium savoure avant l’heure. Un grand tifo, des chants annonciateurs… Le public le sait bien, un nul face au faiblard Palerme, et il aura droit à sa fête. Pour ce faire, Conte n’a pas changé son équipe qui gagne, en déployant de nouveau le 3-5-1-1 avec lequel il reste sur trois succès consécutifs. En face, les Rosanero misent sur le duo Miccoli-Iličič pour contrarier les plans turinois. Mais c’est en défense que les Siciliens doivent faire preuve de la plus grande application. Car les locaux mettent directement le pied sur le ballon, avec la volonté d’en planter un rapidement. Leur gros pressing gêne en tout cas l’adversaire, incapable de construire et de sortir de son camp. Palerme souffre. Mais Palerme ne rompt pas. En dépit de l’activité d’Asamoah côté gauche et d’un énorme Pogba, la Juve peine en effet à contourner le bloc sicilien. Vidal et Pirlo tentent bien leur chance de loin, mais le cadre se dérobe. Il faut en réalité attendre que la Rosanero sorte de sa moitié de terrain et se montre plus entreprenante pour entrevoir une Juve dangereuse en contre. Ce qui intervient aux alentours de la demi-heure de jeu, et qui est symbolisé par un face-à-face perdu par Vučinić face à Sorrentino. La seule réelle occasion du premier acte. À la pause, et alors que l’opposition s’est équilibrée, force est de constater que cette Vieille Dame manque de créativité. Ce qui ne l’empêche pas d’être provisoirement championne d’Italie.
À Miccoli le poteau, à Vidal le péno
Même topo à la reprise, la Juve se remet à pousser. Et Palerme à bien défendre. Visiblement, les Bianconeri n’ont pas réglé leur problème d’inspiration, étant toujours incapables de prendre à défaut le bloc rosanero sur phase arrêtée. Bien en place, les Siciliens profitent même de leurs cartouches en contre : Miccoli manque de très peu de refroidir tout un stade, sa frappe croisée est repoussée par le poteau. Malgré la domination locale et la multitude de corners que se procurent les hommes de Conte, l’issue est indécise. Jusqu’à la 58e minute : Pogba envoie un ballon sur la poitrine de Vučinić dans la surface, lequel est bousculé par Donati. L’arbitre voit péno, Vidal transforme (1-0, 59e). Cœur avec les doigts. À ce moment du match et au regard de la physionomie, il ne fait plus aucun doute que la Juventus vole vers le titre qui lui est promis. Abattus, les Siciliens ne parviennent d’ailleurs pas à réagir. Chiellini n’est pas loin d’aggraver le score de la tête, Vidal bute ensuite sur Sorrentino d’une frappe aux 20 mètres. Les minutes filent, le spectacle se déporte en tribunes : les chants sont sans fin, les drapeaux tricolores sont de sortie, comme le nombre 31. Le nombre de titres de la Juve en comptant ceux retirés suite au Calciopoli. Dans cette ambiance folle, personne ne s’aperçoit vraiment qu’Abel Hernandez est à deux doigts d’égaliser à dix minutes du terme, d’une frappe enroulée qui frôle le montant. La réaction est plus visible lorsque Paul Pogba hérite d’un carton rouge pour un crachat en direction d’Aronica. Deux faits de jeu qui, finalement, ne changent pas grand-chose. Le plus important est ailleurs : la Juve est championne d’Italie !
Par Alexandre Pauwels