- Italie
- Serie A
- 28e journée
- Juventus Turin/Genoa (1-0)
La Juve poursuit sa balade
Sans forcer son talent, la Vieille Dame a pris le dessus sur le Genoa (1-0). Elle continue sa promenade de santé en Serie A. Avant les matchs de ce soir, elle compte 17 points d'avance sur la Roma.
Juventus Turin/Genoa : 1–0But : Tévez (25e) pour la Juventus
Vous connaissez la différence entre le Genoa et la Juventus ? Non ? Et bien, la première équipe est simplement une bonne équipe de Serie A. Alors que la seconde la survole. Super, mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Et bien, la Juventus n’a besoin que d’une demi-occasion pour prendre l’avantage, car elle compte dans ses rangs des talents hors normes (voir le second paragraphe et le bijou de Tévez). Alors que le Genoa doit souffrir, se donner à 200 % pour se créer une occasion et se voir refuser un penalty pourtant largement sanctionnable. Voilà la différence entre ces deux équipes. Et à la fin, c’est presque toujours la Juventus qui l’emporte (le match aller est une exception).
La finition pour la Juve, les frissons pour le Genoa
Cette saison, la Vieille Dame n’a perdu qu’un seul match en championnat : le match aller contre le Genoa, le 29 octobre dernier. Une rencontre poussive au bout de laquelle la Vieille Dame avait cédé. À l’époque, la Roma était encore à l’affût. À l’époque, les Turinois craignaient encore pour leur Scudetto. À l’époque, la Juventus avait vécu cette défaite comme une offense. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, les Bianconeri ont envie de laver l’affront. D’ailleurs, Llorente, Vidal et Chiellini font rapidement monter la pression. Mais Mattia Perrin et ses défenseurs tiennent bon. Et à force de subir et de tenir, le Genoa prend confiance. À la 14e, Perotti est même à l’origine du premier vrai frisson de ce match. Au duel avec Marchisio dans la surface, il est le premier sur un centre en retrait. Marchisio tacle. Perotti tombe. Mais l’arbitre estime qu’il n’y a pas penalty. Litigieux. C’en est déjà trop pour la Juventus et Tévez. Non, ils ne se referont pas piéger. L’Apache prend les choses en main et va inscrire tout seul un but de grande classe. Sur le côté droit, sans angle, il multiplie les crochets et lâche une mine sous la barre.
1–0. C’est magnifique. La Juventus peut maintenant faire tourner. Marcher. Contrôler en somme. La victoire leur est déjà promise. Et il faut bien se reposer après Dortmund.
Décrassage
Alors à quoi peut bien leur servir la seconde période ? À trottiner. À faire tourner le ballon et l’effectif. À tenter des combinaisons. À se décrasser en somme… Car jamais les joueurs de Massimo Allegri ne se sont sentis vraiment inquiétés par les Génois. Des offensives éparses, mais rien de bien dangereux. La seconde période est un long fleuve tranquille qui mène assurément à la victoire. D’ailleurs, Tévez se permet même de rater un penalty à la 61e. Un penalty encore une fois litigieux : Pereyra crochète dans la surface et s’écroule facilement. Dans le feu de l’action, le doute est permis, mais avec les images, c’est limite… Tévez aurait pu regretter ce raté si seulement Diego Laxalt avait été moins maladroit à la 80e pour le Genoa. Le pauvre Uruguayen manque sa reprise, alors que les cages lui sont grandes ouvertes. La Juventus est définitivement supérieure. Ça ne saute pas toujours aux yeux, mais il faut bien se rendre à l’évidence : sans jamais se surpasser, mais avec suffisamment d’aplomb, la Juventus arrive toujours à gagner. 1-0, score final, sans trop forcer et cette « loi du plus fort » devrait également s’appliquer en championnat. Le Scudetto ne devrait plus tarder pour la Juventus. ⇒ Résultats et classement de Serie A
Par Ugo Bocchi