- Serie A
- J30
- Napoli-Juve (1-1)
La Juve plie, mais ne rompt pas
Après une rapide ouverture du score de Khedira sur son seul tir cadré, la Vieille Dame a longtemps résisté au pressing des Napolitains avant d’encaisser l'égalisation d’Hamšík en seconde mi-temps. Un nul qui l’arrange, mais pas trop non plus.
Napoli 1-1 Juventus
Buts : Hamšík (60e) pour le Napoli // Khedira (7e) pour la Juve
Un classique. La toile d’araignée de passes courtes histoire de bien fixer l’adversaire avant de placer l’accélération décisive, Hamšík étant à la conclusion d’un une-deux avec Mertens et égalisant aux alentours de l’heure de jeu. Ce fut laborieux, mais ça a fonctionné. Aux points, le Napoli aurait même probablement mérité de l’emporter, mais la Juve n’a pas paniqué et décroche un nul qui lui convient à moitié. En effet, la Roma – à qui elle doit rendre visite lors de l’avant-dernière journée – est maintenant à six longueurs. Qui a dit que la Serie A était déjà pliée ?
Une ouverture du score qui ferme le match
Pas de Troisième Guerre mondiale comme on nous avait annoncé, juste une bonne bronca à chaque fois qu’Higuaín touche le ballon, mais on a vu pire. Joli pied de nez des supporters napolitains envers ceux qui avaient pronostiqué un climat irrespirable au San Paolo ce soir. Côté formations, Reina et Dybala sont les grands absents, car diminués, et tous deux sur le banc, mais c’est bien du 4-3-3 contre du 4-2-3-1. Sur la première action du match, et après un rapide une-deux avec Pjanić, Khedira ouvre le score avec la complicité de Rafael. Un but qui a pour effet de cadenasser la rencontre, le Napoli confisquant le ballon avec 65% de possession en première période, mais sans se montrer vraiment dangereux. En fait, Buffon n’a même pas de vraies interventions à effectuer puisque Hamšík (par deux fois) et Insigne ne cadrent pas leurs tentatives, et quand elles le sont, elles sont bien trop téléphonées. Le pressing des Azzurri est asphyxiant, et les velléités offensives de la Juve en pâtissent, sans les dynamiteurs que sont Dybala et Cuadrado, et avec Pjanić toujours aussi timoré quand on le remonte en trequartista, c’est Higuaín qui est contraint de tout faire. Or, c’est probablement un peu trop lui demander dans ce contexte particulier, et la Juve rentre aux vestiaires avec le but de Khedira et une demi-volée de Chiellini qui a fini sur le parking.
Le poteau pour Mertens
La Vieille Dame pense avant tout à bien se défendre, et comme souvent, il est difficile de la prendre à revers. Après une fausse alerte de Lemina (aligné ailier droit ce soir), le Napoli reprend où il s’est arrêté : possession et frappes inoffensives. C’est là que le foot de Sarri connaît ses limites avec une seule partition à disposition. Callejón fait chavirer le San Paolo une première fois, mais son but est logiquement refusé pour hors-jeu. Sur la seconde, Hamšík est cette fois dans une position licite et inscrit un but finalement assez similaire à celui de la Juve. L’entêtement a payé et le match se débloque, on est même proche d’un second but napolitain. Asamoah loupe sa passe en retrait, Mertens devance Buffon en taclant, se relève et retacle dix mètres plus loin et cette fois excentré, ça finit sur le poteau ! Allegri qui s’égosille le long de la touche fait entrer Cuadrado et passe en 4-3-3, Sarri répond par les jeunes Rog et Zieliński, ainsi que Ghoulam qui reprend sa place, et son collègue rétorque par Dybala et repasse en 4-2-3-1. Il reste dix minutes où il ne se passera pratiquement plus rien, hormis une remise de la tête de Callejón et l’entrée en jeu du général Rincón. Quant à Higuaín, il est progressivement sorti de la rencontre et a enchaîné un cinquième match sans marquer, ce qui doit sûrement l’arranger.
Par Valentin Pauluzzi