- Serie A
- J32
- Juventus-Atalanta (2-2)
La Juve frustre l’Atalanta
Menée deux fois par une Atalanta décomplexée, la Juventus s'en est finalement sortie samedi soir grâce à deux penaltys de Cristiano Ronaldo et a sauvé la face d'un samedi soir mal maîtrisé (2-2). Après la défaite de la Lazio dans l'après-midi, plus rien ne semble être capable de stopper la Vieille Dame.
Juventus 2-2 Atalanta
But : Ronaldo (56e, s.p., 90e, s.p.) pour la Juve // Zapata (16e) et Malinovskyi (81e) pour la Dea.
Un filtre de clope ne devrait pas vivre ça. Dans sa zone technique, Maurizio Sarri ne tient pas en place, assommé par le monstre physique auquel ses joueurs font face et une fin de saison qui semble alors dangereusement lui glisser entre les doigts. Mardi, à Milan, sa Juventus menait de deux buts après cinquante-trois minutes avant de se liquéfier, laissant son hôte du soir lui péter le crâne et lui scier les pattes (4-2). Samedi soir, son équipe a pris la chose à l’envers et a préféré jouer pendant 90 minutes dans le noir, tout en laissant l’Atalanta s’éclater avec ses ingrédients classiques. Résultat, la Vieille Dame a glissé, s’est relevée, est retombée, mais a finalement réussi à sauver sa robe (2-2) grâce à deux penaltys de Cristiano Ronaldo alors qu’elle semblait partie pour finir la nuit à poil après un coup de fusil de Ruslan Malivoskyi dans les dix dernières minutes. Un miracle, un vrai, et Sarri peut reprendre un filtre : ses hommes ont résisté aux secousses.
La cour des miracles
Des secousses qui auront surtout duré une grosse mi-temps, durant laquelle l’Atalanta s’est baladée et a fait danser la Juventus dans toutes les zones du terrain. Tout était alors en place : les sorties de balle, le pressing, Papu Gómez, libre comme un moustique dans un camping du sud de la France et qui a largement gêné le leader entre les lignes, les enroulés d’Iličić, le réalisme de Zapata, buteur après une belle combinaison avec Gómez au quart d’heure de jeu (0-1, 16e)… À cet instant, il n’y avait pas match et on se disait que la Dea, en place défensivement, allait tenir ce rythme tout au long de la rencontre, la Juventus se cassant alors la majorité du temps les dents dans le vide et Paulo Dybala devant trouver des solutions en solitaire. Puis, la seconde période est arrivée. Bernardeschi a d’abord canardé à côté du but de Gollini : une simple alerte. L’heure du premier miracle : dix minutes après la pause, Marten de Roon contre un centre de Dybala de la main et offre un penalty à la Juve, transformé en puissance par Cristiano Ronaldo (1-1, 55e).
Derrière, l’Atalanta a fait le dos rond, jusqu’à ce que Gasperini lance son cocktail post-confinement : le Malinovskyi, déjà décisif face à la Lazio fin juin. Entré en jeu à la 67e minute, l’Ukrainien a parfaitement rempli son rôle et, après une première frappe trop croisée, a filé l’avantage à son camp d’un missile envoyé à l’entrée de la surface (1-2, 81e). La Dea a alors eu à l’horizon un premier succès pour le club face à la Juve depuis février 2001, mais c’était compter sans un sale coup du sort. Sur les dernières foulées de la rencontre, Luis Muriel contre de la main une déviation de Gonzalo Higuaín et donne un nouveau penalty à CR7. Le Portugais ne se fait pas prier et fait souffler son camp (2-2, 90e). De l’art de réussir son hold-up.
Juventus (4-3-3) : Szczęsny – Cuadrado, Bonucci, De Ligt, Danilo (Alex Sandro, 57e) – Bentancur, Matuidi, Rabiot – Bernardeschi (Douglas Costa, 57e), Dybala (Higuaín, 69e), Ronaldo. Entraîneur : Maurizio Sarri.
Atalanta (3-4-1-2) : Gollini – Toloi, Palomino (Caldara, 75e), Djimsiti – Hateboer, de Roon, Freuler (Tameze, 75e), Castagne – Gómez (Malinovskyi, 67e) – Iličić (Pašalić, 58e), Zapata (Muriel, 67e). Entraîneur : Gian Piero Gasperini.
Résultats et classement de Serie APar Maxime Brigand