- Coppa Italia
- Atalanta-Juventus (1-2)
La Juve domine l’Atalanta et sirote la coupe d’Italie
Solidaire derrière, réaliste devant, la Juve a dompté l'Atalanta sans briller, mais au métier, pour soulever la 14e Coupe d'Italie de son histoire.
Atalanta 1-2 Juventus
Buts : Malinovskyi (41e) pour l’Atalanta // Kulusevski (31e), Chiesa (73e) pour la Juventus
Andrea Pirlo ne sera sûrement pas l’entraîneur de la Juventus la saison prochaine. Bientôt, on ne se souviendra probablement même plus vraiment de son passage sur le banc bianconero. Sauf, peut-être, de cette Coupe d’Italie, que ses hommes ont soulevée ce mercredi. Ce trophée ne vaut certes pas une Serie A, mais les Juventini ont battu une Atalanta comme toujours coriace, pour brandir une récompense qui rend leur saison ratée un peu moins difficile à digérer.
Bergame conquérante
Quand la coupe est pleine, il faut la boire. Pour ce grand final de la coupe nationale, Juventini et Bergamasques abordent la soirée chacun dans leur style respectif. Les Piémontais sont venus bien habillés, dans un costard cintré et sage, qui ne laisse que peu d’espace à l’adversaire comme aux fantaisies offensives. L’Atalanta, plus décontractée, se lâche au contraire d’entrée de jeu. Palomino, servi à bout portant par Zapata, loupe le cadre dès la 3e minute de jeu, alors que l’attaquant colombien, trouvé par Gosens dans la surface turinoise, frôle le cadre dans la foulée. La Dea domine, mais tergiverse, et la Juve va abattre avec cynisme sa seule carte offensive de la première période. Après une action confuse dans la surface, Kulusevski profite du bordel ambiant pour récupérer le cuir et envoyer une splendide frappe enroulée dans les filets de Gollini. Joli, mais vain : c’est bien l’Atalanta qui dicte le rythme et mène la danse. Malinovskyi, à la conclusion d’un mouvement collectif limpide, vient ainsi rapidement égaliser, d’un tir violent à l’entrée de la surface.
Chiesa, un but et puis rideau
Après une première période enlevée, les deux formations décident bizarrement de lever le pied. L’Atalanta piétine trop souvent dans l’entrejeu, quand la Juve, portée par ses individualités, trouve encore de la vitesse et de l’espace dans les couloirs. Notamment par Chiesa, qui tape le poteau après avoir été admirablement servi par Ronaldo. L’Italien ne restera pas frustré longtemps. Quelques minutes plus tard, l’ailier bianconero initie un une-deux supersonique avec Kulusevski, avant d’aligner Gollini de près. Un but magnifique dont l’Atalanta ne se remettra pas, alors que les entrées de Muriel et Pašalić ne lui permettront pas de bouger les lignes. Pas brillante, mais solide, la Juve défend jusqu’au bout son bifteck et sirote avec autorité sa 14e Coupe d’Italie. En attendant, peut-être, de composter son billet pour la Ligue des champions le week-end prochain en Serie A.
Atalanta (3-4-2-1) : Gollini – Palomino, Romero, Toloi (Djimsiti, 76e) – Hateboer (Iličić, 76e), De Roon, Freuler, Gosens (Mirantchouk, 67e) – Pessina (Pašalić, 67e), Malinovskyi (Muriel, 67e)- Zapata. Entraîneur : Gian Piero Gasperini.
Juventus (4-4-2) : Buffon – Cuadrado, De Ligt, Chiellini, Danilo – McKennie, Bentancur, Rabiot, Chiesa (Dybala, 74e) – Kulusevski (Bonucci, 83e), Ronaldo. Entraîneur : Andrea Pirlo.
Résultats et classements de Serie APar Adrien Candau