- Calcio
- J30
- Juventus/Naples (3-0)
La Juve consulte son Vidal
Les Turinois se sont nettement imposés (3-0) à domicile et après le repos contre des Napolitains pâlichons. Ils reviennent à deux points de l’AC Milan.
Juventus – Naples: 3-0Buts : L.Bonucci (53e), A.Vidal (75e) et F.Quagliarella (83e) pour la Juve.
Rester dans la course, c’était le leitmotiv des deux équipes avant la rencontre : au titre pour la Juve, à la Champions pour le Napoli (la Lazio, et sa troisième place, n’étaient qu’à trois points). Dans ce prequel de la finale de la coupe d’Italie, les Juventini l’ont emporté logiquement (3-0), grâce à un Arturo Vidal de gala, face à des Napolitains, en manque flagrant de fraîcheur. Les Piémontais profitent du match nul du Milan à Catane (1-1) pour revenir à deux points des Rossoneri. Les hommes de Mazzarri joueront leur saison contre la Lazio, samedi prochain, strapontin de la Champions en jeu.
Duel Hamsik vs BuffonLe nul (3-3) de l’aller disait presque tout : la magie offensive et la faiblesse endémique du trio défensif du Napoli ; la ténacité et la force de frappe de la Vecchia Signora. La Juventus en rose avec une improbable striure étoilée reçoit dans son Juventus Stadium, flambant neuf. Une gâterie de Pirlo file devant le but de De Sanctis (5è) sans que Borriello, ni Vucinic ne puissent reprendre le ballon. Les deux formations évoluent en 3-4-1-2. Pirlo joue haut tout près de ses attaquants mais il part de loin comme un trascinatore old fashion, façon Matthäus. Les Bianconeri dominent sans se créer trop d’opportunités à part une tête de Borriello sans danger (10è) sur un centre de Lichtsteiner.
Aronica-Cannavaro-Campagnaro, le trident défensif, le gros maillon faible des Azzurri, n’inspire pas la confiance. Ça tombe bien, le club du Vésuve desserre l’étreinte piémontaise. Un une-deux Lavezzi-Hamsik permet au démiurge slovaque de se présenter seul devant Buffon, il pousse trop loin son ballon (16è). Le match baisse un peu d’intensité. Andrea Pirlo, ascétique au possible, entame un festival de coup-francs : le premier est axial des trente-cinq mètres, il passe de peu au-dessus (22è). Rebelote de la droite de la surface, et Vidal reprend cette fois de la tête, De Sanctis –songeur- est dans les pâturages ; juste à côté (30è). L’international chilien, au nom de dictionnaire médical, est encore meilleur à Turin qu’il ne l’était à Leverkusen l’an dernier. L’ancien Milanais en frappe un autre au pied du poteau du portier napolitain qui s’en saisit (38è). Enfin, côté gauche, il oblige De Sanctis à s’employer (44è).
L’exploit de VidalComme contre Chelsea à Londres ou contre Sienne en coupe, Christian Maggio, le métronome du milieu parthénopéen, sort sur blessure. Il est de nouveau remplacé par Dossena (26è). Le trio meurtrier du Sud appuie sur la gâchette par intermittence : frappe de Hamsik hors-cadre (36è), coup-franc tout pareil de Lavezzi (40è). Daniele Orsato siffle la fin d’une mi-temps où la Juve a eu les bonnes occases, presque toutes à la suite de phases arrêtées. Histoire d’en faire un concept, le champion du monde 2006 délivre un nouveau coup de pied arrêté excentré juste après le repos que De Sanctis repousse sans qu’on sache si quelqu’un l’a touché (49è). La Juve met le pied sur le ballon sans être dangereuse jusqu’à un nouveau coup-franc de Pirlo (53è), pas loin le plus mal tiré du lot. Le ballon mal frappé échoue sur Vucinic, son tir est détourné par Bonucci hors de portée de De Sanctis (53è, 1-0).
En réaction, les Napolitains collectionnent les corners pour un butin proche du néant. Hamsik ne fait que de mauvais choix, ou presque. Mazzarri y croit encore, il fait entrer Pandev et Dzemaili à la place d’Inler et Hamsik. Les Azzurri tiennent le ballon mais ne sont pas dangereux. Une première alerte de Marchisio (73è) avant qu’Arturo Vidal, magnifique, ne sonne le glas des espoirs du SSC Napoli en crucifiant De Sanctis après un exploit individuel (2-0, 73è). Vucinic (76è) et Caceres (79è) ont l’occasion de gonfler la note. Quagliarella y parvient finalement d’une lourde mine sur le côté droit (3-0, 83è). La fin de la rencontre tourne au cauchemar pour les sudistes : Zuniga prend un rouge pour se venger de Chiellini. A oublier de toute urgence.
Par Rico Rizzitelli