- C1
- Résumé
La Juve, City et l’Atlético font le boulot, l’Étoile rouge renverse l’Olympiakos
Dans les autres rencontres de la soirée, Manchester City a mis le temps à se défaire du Dinamo Zagreb (2-0), pendant que l'Atlético s'imposait contre le Lokomotiv Moscou (2-0) et que la Juventus tordait le Bayer Leverkusen (3-0). Plus à l'est, l'Étoile rouge a complètement renversé l'Olympiakos en deuxième période pour gratter les trois points au terme d'un match animé (3-1).
Étoile rouge de Belgrade 3-1 Olympiakos
Buts : Vulić (62e), Milunović (87e) et Boakye (90e) pour l’Étoile rouge // Semedo (37e) pour l’Olympiakos. Expulsion : Benzia (58e) pour l’Olympiakos
Pas facile de faire vaciller l’Étoile rouge dans son jardin. Pourtant, après un nul convaincant contre Tottenham (2-2), l’Olympiakos vient en Serbie pour décrocher un premier succès dans cette phase de poules. Sans Valbuena qui démarre sur le banc, les visiteurs affichent rapidement leur supériorité technique contre une équipe plus courageuse que talentueuse. Les Rouge et Blanc finissent par lâcher prise après un coup franc de Masouras, repris par Semedo au deuxième poteau pour tromper un Borjan aux fraises (0-1, 38e). Coup de froid sur le Marakana. Sauf que la rencontre bascule à l’heure de jeu, quand Yassine Benzia écope d’un deuxième carton jaune et laisse ses partenaires à dix (58e). Une supériorité numérique qui agit comme un électrochoc pour l’Étoile rouge, plus entreprenante et dominatrice. Rapidement, Vulić profite d’un mauvais dégagement de Meriah pour égaliser et réchauffer l’enceinte serbe (1-1, 62e). Puis, il faut attendre les dernières longueurs de la partie pour l’explosion : Milunović saute plus haut que la défense grecque pour donner l’avantage aux siens (2-1, 87e), et Boakye termine le travail d’un coup de caboche puissant (3-1, 90e). Les Belgradois prennent la deuxième place du groupe B et peuvent jeter un coup d’œil à la prestation de Tottenham pour espérer.
Note du match : 1/14, comme le nombre de défaites de l’Étoile rouge de Belgrade sur ses quatorze dernières rencontres au Marakana.
Manchester City 2-0 Dinamo Zagreb
Buts : Sterling (66e) et Foden (90e+5) pour les Citizens
Il paraît que les supporters de Manchester City ne sont pas amoureux de la Ligue des champions. Possible, mais ce n’était pas une raison pour voir Pep Guardiola brader la réception du Dinamo Zagreb, un match a priori à la portée du champion d’Angleterre. Avec un onze très compétitif, le club mancunien écrit un scénario bien connu : un contrôle total du ballon, de multiples occasions face à une défense regroupée et le doute qui commence à s’installer. La formation croate résiste plus d’une heure, se faufilant entre les assauts de Bernardo Silva ou la barre de Gündoğan (21e), puis finit par craquer. Le tournant du match ? La décision de Guardiola de faire entrer Sterling à la place de Bernardo Silva (56e). Résultat, l’international délivre City à lui tout seul, marquant de près après une bonne passe de Mahrez (1-0, 66e), puis servant idéalement Foden pour tuer le suspense dans les dernières secondes (2-0, 90e+5). Souvent décisif pendant la rencontre, Livaković est obligé de rendre les armes et de voir son équipe concéder une défaite logique après le festival de la première journée. Derrière l’ogre City, la chasse à la deuxième place est ouverte dans le groupe C.
Note du match : 80,9/100, comme la possession de balle affichée par Manchester City à l’issue de la partie.
Lokomotiv Moscou 0-2 Atlético de Madrid
Buts : João Félix (48e) et Partey (57e) pour les Colchoneros
La patience a toujours été une qualité de l’Atlético de Diego Simeone. Et après huit années d’amour entre les deux, rien n’a changé. La preuve après cette première période frustrante pour le club madrilène, dominateur et vendangeur contre un adversaire moscovite plus à l’aise en contre, et pas loin d’ouvrir le score quelques secondes avant la pause après un beau mouvement entre Smorov et Krychowiak. Rien de fou à côté de l’énorme loupé de Diego Costa, seul devant le but vide au deuxième poteau et préférant envoyer une sacoche au-dessus (19e), ou de la très belle parade de Guilherme sur la frappe de Morata (38e). Tant pis pour les vendanges, l’Atlético revient déterminé après l’entracte, et la pépite João Félix s’occupe du reste. Après un bon service en retrait de Morata, l’international portugais s’y reprend à deux fois pour marquer (0-1, 48e), avant d’effectuer une ouverture lumineuse pour Diego Costa, dont le centre est repris à bout portant par Partey (0-2, 57e). Pas abattus, les Moscovites jouent les coups à fond pour revenir dans la partie, mais Oblak sort une double parade délirante devant Krychowiak (72e), avant d’être chanceux sur la tête de Barinov qui touche la barre (88e). La hiérarchie est respectée, mais le Lokomotiv n’a peut-être pas dit son dernier mot dans ce groupe D.
Note du match : 44/100, comme le nombre de ballons touchés par João Félix ce soir. Suffisant pour faire la différence.
Juventus 3-0 Bayer Leverkusen
Buts : Higuaín (17e), Bernardeschi (62e) et Ronaldo (89e) pour la Vieille Dame
Peu importe les entraîneurs et les années, la Juve sait toujours être chirurgicale. Après un premier quart d’heure sans relief, voire compliqué pour les copains de Cristiano Ronaldo, la première tentative est la bonne pour les Bianconeri. Un mauvais dégagement de la tête de Tah, un superbe enchaînement contrôle-frappe d’Higuaín, et la Juve surprend une première fois Leverkusen (1-0, 17e). Un nouveau coup sur la tête du Bayer, qui monopolise étonnamment le ballon, sans trop parvenir à se montrer dangereux. Et qui n’est même pas loin de se faire crucifier une deuxième fois par le buteur argentin, qui oblige Hrádecký à s’illustrer (39e). L’affaire semble déjà pliée, tant les Allemands paraissent incapables d’emballer la rencontre, même après un petit quart d’heure de repos. Mais la Juve ne veut pas ronronner, et Bernardeschi transperce les filets de Hrádecký pour mettre son équipe à l’abri (2-0, 62e). Et Cristiano Ronaldo dans tout ça ? Le Portugais affiche son envie de planter, entre son traditionnel retourné et plusieurs tentatives, et finit par glisser la chique entre les jambes du gardien adverse pour la cerise sur le gâteau (3-0, 89e). Une démonstration tout en douceur pour la Juve et une deuxième défaite en deux matchs pour le Bayer.
Note du match : 0/11, comme le nombre de tirs cadrés par le Bayer Leverkusen pendant la rencontre.
Par Clément Gavard