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La Juve championne, et après ?

Par Morgan Henry
La Juve championne, et après ?

Championne avant même d'avoir à disputer son match face à l'Atalanta Bergame, la Juve devrait fêter dignement ce 30e Scudetto avec ses tifosi, ce soir, au Juventus Stadium. Après trois saisons radieuses en Serie A marquées du sceau Conte, la Vieille Dame va maintenant devoir élever son niveau de jeu si elle souhaite briller en Europe comme à la belle époque. Ceci passe par des choix cruciaux, qu'il faudra impérativement mettre en pratique.

– Conserver Antonio Conte

Trois saisons à s’époumoner sur le banc de la Vieille Dame, et trois Scudetti en poche. Plus que jamais, Antonio Conte semble être l’homme providentiel de la Juve. Débarqué dans le Piémont un soir de mai 2011 en provenance de Sienne, l’ancien milieu bianconero a su trouver les mots et le système adéquat pour redonner de l’éclat à la Juventus après deux saisons bien pâlichonnes (7e en 2009/2010 et 2010/2011). Proche de décrocher les 100 points cette année, Conte devrait bientôt rencontrer ses dirigeants afin d’évoquer l’avenir et le probable renouvellement de son contrat. Si plus d’un club lui fait les yeux doux à quelques semaines de l’ouverture du mercato, le président Agnelli et son directeur sportif Giuseppe Marotta restent confiants quant à la prolongation du technicien italien. En excellent terme avec l’ensemble du staff bianconero, adulé par les joueurs et les tifosi, Antonio Conte est la personne faite pour durer à la tête du club turinois. Un départ dans les prochains mois ne contenterait personne.

– Changer de schéma tactique

En prenant les rênes de la Vieille Dame à l’été 2011, Antonio Conte a peu à peu trouvé la formule idéale pour mettre des triques à tous ses concurrents en Serie A. Avec son 3-5-2, la Juve a encore distribué quelques claques cette année, notamment à la Roma (3-0), Naples (3-0) et la Lazio (4-1). Sauf en Europe où le système Conte a montré ses limites. Sorti misérablement des poules de la Ligue des champions face à des équipes plus qu’abordables, la Juventus n’a guère pu éviter l’élimination en demi-finale de Ligue Europa face au Benfica. L’inexpérience, peut-être ; un système inadapté aux gros matchs européens, certainement. Si la Juve espère peser au-delà de son joli pays dans les prochaines années, elle devra commencer par revoir sa formation. Face à des mastodontes de la trempe du Real ou du Bayern Munich, sa défense à trois 100% italienne ne fait pas le poids. La solution serait de repasser à quatre derrière, avec Lichtsteiner ou Cáceres en complément du trio Chiellini-Bonucci-Barzagli, et de partir sur un milieu à trois composé de Pirlo, Vidal et Pogba. Si tant est que ces deux-là ne soient pas tentés d’aller voir ailleurs…

– Renforcer l’attaque

Les journalistes et commentateurs ont beau s’exciter sur la doublette Tévez-Llorente, le duo n’affiche pas le rendement des doublettes Suárez-Sturridge ou Agüero-Negredo. Auteurs de 34 buts à eux deux en 35 rencontres de Serie A, le duo d’attaque de la Juve, bien qu’efficace en championnat, a été fantomatique en Europe cette saison (3 buts). Alors que les deux joueurs déclarent régulièrement avoir retrouvé une seconde jeunesse à Turin, Antonio Conte ferait bien de s’attacher les services d’un troisième larron vraiment décisif. Vučinić et Quagliarella étant sur le départ, la Juve pourrait se renforcer avec le retour définitif de Ciro Immobile qui, lui, enfile les buts comme des perles sur un collier avec le Torino. À l’heure actuelle, il ne fait aucun doute que l’attaque bianconera nécessite l’apport d’un joueur de classe internationale pour suppléer un Carlitos Tévez omniprésent et un Llorente pas toujours décisif. Osvaldo et Giovinco faisant office de remplaçants idéals, reste à trouver LE mort de faim capable de faire trembler les défenses européennes. Certains parlent de Nani ou Lucas Moura… À moins que Jérémy Ménez, annoncé à la Juve depuis des mois, ne se transforme tout à coup en Alessandro Del Piero.

– Se constituer un vrai banc de touche

Et si le vrai point faible de la Juventus de Turin était son banc de touche ? En mal de forces défensives après les blessures de Barzagli, Ogbonna et Peluso le mois dernier, Conte et son staff ont dû serrer les fesses pour qu’aucun des trois arrières restants ne se blesse à son tour. Souvent étincelante avec son onze type, la Vieille Dame perd de sa superbe dès qu’elle passe en mode A’. Sur les ailes, Isla et Padoin ne sont clairement pas au niveau de Lichtsteiner et Asamoah, et seul Claudio Marchisio constitue une alternative de choix au milieu de terrain. À 36 ans tous les deux, Gigi Buffon et Marco Storari arrivent également au crépuscule de leur carrière. Si le capitaine bianconero brille encore régulièrement sur sa ligne de but, songer à recruter un portier plus frais ne serait pas une mauvaise idée pour le futur. Résultat des courses, la Juve termine sa saison à bout de souffle, en partie à cause d’un manque de turnover de la part du coach. Faire confiance à ses meilleurs éléments, c’est bien. Pouvoir compter sur un banc de qualité, c’est encore mieux.

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Par Morgan Henry

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