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La Juve, la C1, 5 mois après

Par Eric Maggiori
La Juve, la C1, 5 mois après

Le 10 avril dernier, la Juventus quittait la Ligue des champions, en tombant sous les coups du futur vainqueur de l’épreuve, le Bayern Munich. Cinq mois plus tard, la Vieille Dame retrouve la coupe aux grandes oreilles, avec une confrontation contre Copenhague. Et la sensation que quelque chose a changé.

« Nous savons désormais qu’il y a une longue route à parcourir. Mais c’est aussi comme cela que l’on garde les pieds sur terre. Parfois, dans le football, il faut savoir être honnête et juste dire « bravo » à plus fort que soi. » Les mots sont signés Antonio Conte, et datent du 10 avril dernier. Son équipe venait de se faire éliminer sèchement de la Ligue des champions. 2-0 à l’aller, 2-0 au retour. Le Bayern a fait les choses proprement. La Juve, jusque-là invaincue dans la compétition, s’incline, applaudit et avance. Car ce soir-là, et quasiment pour la première fois depuis l’avènement d’Antonio Conte, la Vieille Dame est tombée sur plus fort qu’elle. Cette élimination a évidemment trotté dans la tête du coach turinois. Comment y remédier ? Comment faire grandir cette équipe pour combler le gap qui la sépare des grandes puissances européennes ? Conte a réfléchi, en a discuté avec ses dirigeants. Et cinq mois se sont écoulés. La Juve a, entre-temps, glané deux nouveaux titres : un Scudetto et une Supercoupe d’Italie, qui n’ont fait que réaffirmer sa suprématie sur le sol italien. Elle s’est également renforcée. Ogbonna, Llorente et surtout Tévez ont rejoint les rangs piémontais. Pour continuer à régner en Italie, certes, mais aussi, et surtout, pour s’imposer en Europe. L’examen de maturité commence ce soir, sur la pelouse de Copenhague.

Perfectionniste et rageur

Antonio Conte a tout de même de quoi être fier lorsqu’il regarde derrière. Le chemin parcouru depuis 2011 est quasi idyllique. Deux Scudetti, deux Supercoupes d’Italie et un quart de finale de C1 pour son retour dans la compétition. La révolution entamée lors de l’été 2010, avec l’intronisation d’Andrea Agnelli, et les arrivées de Beppe Marotta et de Paratici en tant que dirigeants, porte ses fruits. La nouvelle équipe dirigeante a fait petit à petit dégager tous les salaires encombrants et inutiles (Amauri, Almiron, Tiago, Felipe Melo…) et a recruté malin. Conte a pu construire une équipe à son image et, maintenant qu’une base solide est en place, il faut peaufiner. Mais c’est bien souvent aux détails que l’on décèle une œuvre d’art. Et le premier détail, c’est l’arrivée de Carlos Tévez. L’Argentin, depuis qu’il a débarqué à Turin, fait beaucoup de bien sur le plan offensif. L’ancien de City a marqué à tous les matchs (Lazio deux fois, Sampdoria), sauf samedi lors du choc de San Siro face à l’Inter, où il a toutefois été un poids constant pour la défense nerazzurra.

Mais gare à penser que le seul Tévez va permettre à la Juve d’atteindre le niveau du Bayern ou même du Barça. L’Argentin est un excellent terminal offensif, mais c’est surtout tout le jeu de la Juve qui doit prendre en maturité pour aller titiller les grands d’Europe. Un jeu fait de pressing incessant, de passes rapides, de longues transversales et de montées sur les ailes. Ces recettes qui avaient permis, la saison dernière, d’éliminer le tenant du titre, Chelsea, d’aller battre le Shakhtar en Ukraine, et de donner une leçon au Celtic. Mais des recettes qui s’étaient avérés pas assez huilées pour éliminer la meilleure équipe d’Europe en 2013. Alors, certes, la demi-finale qui a suivi (4-0 et 3-0 contre le Barça) a permis à Antonio Conte de relativiser. Finalement, ne perdre « que » 4-0 sur l’ensemble des deux matchs n’était pas un si mauvais résultat, si l’on considère que le champion d’Espagne en a pris 7. Mais quand même. Perfectionniste et rageur comme il est, Conte ne pouvait pas se contenter de raisonner comme ça. Voilà pourquoi cette saison, il veut briller en Europe. Parce que l’Italie, c’est bien, mais l’Europe, c’est mieux.

Après Nordsjælland, Copenhague

En face, donc, Conte va trouver pour ce premier rendez-vous l’équipe de Copenhague. Une équipe que l’on connaît, mais que l’on ne connaît pas. Le genre d’équipe qui, comme Rosenborg, se retrouve tous les ans en Europe, qui peut poser des problèmes à n’importe qui à domicile, mais qui ne dépassera jamais les huitièmes. Mais ce qui est drôle, surtout, avec cette équipe danoise, c’est qu’elle a été sacrée championne du Danemark en mai dernier mais que, depuis, rien ne va plus. Le champion en titre n’a remporté qu’un seul de ses huit premiers matchs de championnat, et pointe actuellement à la 10e place du classement (sur 12 équipes). Et encore, heureusement que ce week-end, Cesar Martin a eu la bonne idée d’égaliser à la 85e minute du match contre Esbjerg, sinon Copenhague aurait abordé son premier match de Ligue des champions en tant que relégable. Et ce qui est encore plus fort, c’est que l’actuel dernier du classement, c’est Nordsjælland, deuxième la saison dernière, et adversaire de la Juve lors des phases de poules de la C1. Le monde à l’envers.

Bref, il s’agit véritablement d’un moment de crise pour l’équipe entraînée par Ståle Solbakken. Le coach doit d’ailleurs se poser des questions. Il a été à la tête du club danois de 2006 à 2011. Cinq saisons au cours desquelles il a remporté… cinq titres de champion. Puis il est parti du côté de Cologne et de Wolverhampton, avant de revenir cet été à la maison. Mais ce retour au bercail est loin de ressembler à celui qu’il espérait. Pourtant, cet été, le club n’a perdu aucun titulaire, hormis l’attaquant Andreas Cornelius, parti à Cardiff. En contrepartie, Copenhague a récupéré Daniel Braaten et le jeune Nigérian Fanendo Adi. Solbakken a donc à disposition la même équipe que celle dont disposait Ariel Jacobs la saison dernière. D’où l’incompréhension des supporters, qui ne comprennent pas ce qui cloche depuis le début de la saison. Évidemment, une victoire contre la Juve en ouverture de la C1 reboosterait tout ce petit monde et lancerait définitivement la saison. Mais avec des chocs à venir contre Galatasaray et le Real Madrid, pas sûr que la Vieille Dame ait l’intention de laisser des points en chemin au Danemark.

Par Eric Maggiori

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