- Italie
- Serie A
- 37e journée
- Juventus/Napoli (3-1)
La Juve bis dégoûte le Napoli
Dans une ambiance de fête au Juventus Stadium, le Napoli n'aura jamais réussi à prendre le contrôle d'un match que disputaient pourtant les remplaçants de la Juve. Une prestation fantastique de Buffon et les buts de Pereyra, Sturaro et Pepe auront suffi (3-1).
R. Pereyra (13′), S. Sturaro (77′), S. Pepe (92′) pour Juventus Turin , David López (50′) pour Naples.
Situé à trois points de deux équipes romaines qui s’apprêtent à s’entretuer ce lundi à l’Olimpico, le Napoli n’avait pas le choix cet après-midi à Turin : les trois points sinon rien. Ou plutôt, les trois points sinon la Ligue Europa. Pourtant, après l’égalisation de David López au début de la reprise, les hommes de Benítez n’auront jamais joué avec l’urgence du résultat. Un joli mouvement de Sturaro à l’entrée de la surface aura même suffi pour que les Azzurri rentrent chez eux les mains vides, ou plutôt avec une défaite méritée, et cette très vilaine image du coup de tête de Britos sur Morata. Allegri peut donc remercier ses remplaçants, exemplaires devant leur public, mais surtout un Gigi Buffon exceptionnel, auteur de trois parades décisives et de l’arrêt du penalty d’Insigne. De bon augure avant Berlin.
Coman casse le cadenas, Pereyra ouvre le coffre
Comme contre l’Inter samedi dernier, Allegri fait confiance à ses remplaçants en cette période de préparation de finale de Berlin. 4-3-1-2 avec Ogbonna, Padoin, Sturaro, Pereyra, Coman et Asamoah entrent en scène. Le Ghanéen est d’ailleurs l’homme de ce début de match, à ses dépens. En deux minutes, une passe en retrait trop courte et un tacle largement en retard suffisent pour confirmer la place de titulaire d’Évra en finale le 6 juin prochain. Mertens en profite pour lancer les siens avec un superbe enchaînement à l’entrée de la surface, mais la frappe du Belge est déviée en corner par Buffon. Dans la foulée, le portier doit à nouveau s’employer face à une tête d’Higuaín. Benítez utilise son 4-2-3-1 classique à la structure lourde (la paire formée par Gargano et David López) et aux ailes légères (la triplette Callejón-Insigne-Mertens).
Mais Barzagli s’occupe de dissuader les offensives napolitaines et la pression retombe rapidement. À la 13e minute, une balle piquée de Coman (dont la coiffure pourrait être un hommage à Palacio) suffit pour déboussoler la défense des hommes de Benítez : Pereyra se retrouve seul face à Andújar et remporte aisément son duel, en force. 1-0 et Turin n’en finit plus de sourire. D’autant plus que le Napoli ne parviendra jamais à reprendre le contrôle lors de cette première période : lorsque Mertens insiste, Marchisio répond par ses dribbles élégants. De son côté, Pogba continue sa période de reprise dans un contexte parfait, c’est-à-dire sans enjeu. Et le Français n’est pas loin de doubler la mise sur coup franc à la demi-heure de jeu : bien brossé, mais au-dessus de la barre.
Sturaro s’invente fantaisiste, Britos catcheur
Alors que la seconde période commence dans une ambiance de fête et d’autosatisfaction au Juventus Stadium, une main involontaire d’Asamoah suffit pour convaincre Luca Banti de siffler penalty. Insigne s’élance et croise en force, mais Buffon s’étend comme s’il avait vingt ans. Pas le temps de célébrer pour l’ancien Parmesan, puisque le ballon revient sur David López, qui finit en puissance sous la barre. 1-1, et un changement partout : Gabbiadini a remplacé Higuaín à la pause, Bonucci a pris la place de Barzagli. La Juventus reprend le contrôle : Asamoah, Marchisio, Morata et Pogba tentent leur chance de loin, sans succès. Kingsley Coman, lui, gagne ses duels et réalise une prestation intéressante, mais manque parfois de vision, comme à la 65e où un centre au deuxième poteau aurait pu amener un but de Pogba.
Hamšík entre en jeu pour Insigne, et le Napoli profite d’un nouveau temps fort : Buffon doit s’interposer face à la superbe reprise de volée de David López, puis face à une tête du Slovaque et enfin au milieu d’un cafouillage dans ses six mètres. Minute élégance à Turin : Pirlo entre, Marchisio sort. Alors que les Napolitains perdent une nouvelle fois leur prise, et que Benítez ne fait pas de changement offensif, Sturaro reçoit le ballon à l’entrée de la surface et transforme une situation anodine en but en se retournant habilement : 2-1, la fête continue pour la Vieille Dame. Benítez prend enfin la mesure de l’urgence, et Jorginho entre pour Gargano, tandis que Pepe remplace Pereyra. Mais c’est trop tard. Seul Britos trouve le temps de balancer un violent coup de boule dans le nez de Morata, provoquant un penalty que l’attaquant espagnol aurait de toute façon dû obtenir quelques instants plus tôt. Simone Pepe le revenant transforme la sentence, la Juventus vit une fête, et ce sont la Lazio et la Roma qui en profitent. D’ailleurs, un match nul, ce lundi, enverraient les deux équipes de Rome en Ligue des champions…
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Par Markus Kaufmann