- Italie
- Serie A
- 6e journée
- Juventus Turin / AS Roma (3-2)
La Juve au bout de ce grand n’importe quoi
Quand un arbitre perd le contrôle d'un match, ça donne du spectacle. Insensé. Mais du spectacle quand même. Pendant 45 minutes, l'arbitre a pris une suite de mauvaises décisions qui ont conduit la Juve à la victoire.
C. Tévez (27′), C. Tévez (45′), L. Bonucci (86′) pour Juventus Turin , F. Totti (32′), J. Iturbe (44′) pour AS Rome.
Les spectateurs en ont eu pour leur argent. Spectaculaire, tendu et plein de rebondissements, le choc de Serie A a tenu toutes ses promesses. De l’ambiance, des buts, des contacts et un scénario dingue. Et au bout de ce grand n’importe quoi, la Juve prend les 3 points. Mais avant de commencer, il faut parler d’un homme qui a marqué ce match. Gianluca Rocchi. Vous ne le connaissez peut-être pas, mais Jean-Luc est l’homme qui a orchestré cette cacophonie pour cette grande affiche de Serie A. Il a décidé du sort de ce match. En première mi-temps, il siffle trois penaltys, distribue 6 cartons jaunes et expulse Rudi Garcia. C’est peu dire qu’il a décidé du sort de ce match. Si les Romains l’ont mauvaise, les (télé)spectateurs ont assisté à du grand n’importe quoi. Mais c’était vraiment fou, donc tellement agréable.
Une ambiance de feu et des erreurs d’arbitrage
Le spectacle, c’est d’abord dans les tribunes qu’il commence. Le Juventus Stadium s’enflamme bien avant le coup d’envoi. L’hymne, les tifos et les supporters sont bien là.
Sympa le tifo de la #Juve. Ambiance de dingue #JuveRoma pic.twitter.com/IjH1jtrwb7
— Anthony Ravas (@AnthonyRavas) 5 Octobre 2014
Et ils vont avoir une importance dans ce match. Sur la pelouse en revanche, c’est une autre histoire. Il faut attendre 10 minutes de jeu pour que le show démarre. Tévez se charge de lever le rideau. L’Apache s’infiltre par deux fois dans la surface romaine, mais sans succès. Il a surtout le mérite de lancer le match. Et quel match ! Pirlo prend la suite. Allegri s’est enfin décidé à le mettre sur le terrain après sa blessure. Et il a bien fait. Le métronome se met alors à distribuer des sucreries à toute son équipe. Andrea est de partout. Le métronome touche le ballon sur toutes les phases offensives de son équipe. Il est à l’origine du double coup franc qui va amener le premier pénalty du match. Dans le mur, Maicon saute et contre le ballon de la main. Seul problème : il est en dehors de la surface. Première erreur de Gianluca Rocchi. Il allait siffler un coup franc, mais il se rabat sur un penalty. L’arbitre cède sous la pression du public et des joueurs. Les Romains sont fous. Tévez n’en a que faire. Sans pitié, il prend Skorupski à contre-pied et permet à la Juve de frapper en premier. Entre-temps, Rudi Garcia s’est fait expulser pour contestation. Rudi a mimé un violoniste, alors forcément… Le match continue sans lui. Et il a à peine le temps de poser ses fesses en tribune que Totti s’écroule dans la surface. Le penalty est léger. C’est ce qu’on appelle de la compensation. Totti transforme et c’est au tour des Turinois de devenir fous. Tout le monde il est fou. Gianluca Rocchi a définitivement perdu le contrôle.
L’apogée, la redescente et la remontée
Ensuite, c’est un enchaînement de beau, de moins beau, d’adrénaline et de temps morts. Gervinho offre un caviar à Iturbe. Une passe croisée qui surprend toute la ligne défensive turinoise. Iturbe suit et donne l’avantage à la Roma. C’est superbe. Le Juventus Stadium s’éteint l’espace de deux minutes. Deux minutes pendant lesquelles Gianluca Rocchi trouve encore le moyen de siffler un penalty litigieux. Voire inexistant. Pjanić fauche Pogba à l’entrée de la surface. Dedans, dehors, Jean-Luc n’en sait rien, alors il désigne le point de penalty. Tévez, encore lui, permet à la Vieille Dame de rentrer aux vestiaires sur un score de parité. La tension est à son maximum à ce moment-là. Mais les 15 minutes de pause auront raison du dynamisme de ce match. Au retour des vestiaires, tout est plus calme et réfléchi. Les deux équipes se tournent autour sans vraiment prendre de risques. C’est un rythme qui plaît à la Juve, on le sait. Alors Gervinho essaie de remuer ses coéquipiers. Trois fois, il se balade dans la surface turinoise sans jamais arriver à trouver la faille. Et ce qui devait arriver arriva. En fin de match, la Juve, à l’expérience, vient à bout des Romains. À l’entrée de la surface, Bonucci reprend un ballon de volée qui finit dans le petit filet. C’est magnifique. La tension refait surface l’espace de quelques minutes. Manolas met un coup de tête à Morata. Un début de bagarre naît, mais pour une fois, Gianluca prend une décision ferme. Double carton rouge. Ça a le mérite de faire retomber la pression et de précipiter la fin du match. La Juve, bien aidée par l’arbitre, peut exulter. Ce soir, elle est seule sur la première marche de la Serie A.
Résultats et classement de Serie A
Par Ugo Bocchi