- Serie A
- 15e journée
- Bologne/Juventus (0-2)
La Juve assure l’essentiel à Bologne
Avec une équipe à moitié remaniée en vue du match de Ligue des champions face à Galatasaray, la Juve s'est imposée 2-0 sur la pelouse de Bologne, grâce à des buts de Vidal et Chiellini. Les Bianconeri prennent provisoirement six points d'avance sur la Roma, et neuf sur le Napoli. Costauds.
Bologne – Juventus 0-2Buts : Vidal 12′, Chiellini 89′
Un but d’entrée de jeu, 80 minutes de gestion et maîtrise, et un coup de poignard en fin de rencontre pour terminer son adversaire. Voilà le modus operandi cynique mis en place par la Juventus, ce soir, pour venir s’imposer sur la pelouse de Bologne. Dominatrice, mais pas toujours sereine sur le plan défensif, la Vieille Dame a véritablement assuré l’essentiel, à quelques jours de sa petite finale de Ligue des champions contre Galatasaray. Un succès 2-0, le septième consécutif en Serie A sans encaisser le moindre but (tremble, Enyeama), et voilà les Bianconeri qui prennent provisoirement six points d’avance sur la Roma, qui recevra dimanche midi la Fiorentina. Avec une équipe remaniée et des joueurs préservés en vue du déplacement à Istanbul (Tévez, Llorente, Asamoah, Bonucci et Lichtsteiner sur le banc au coup d’envoi), la Juve est parvenue tout de même à dicter sa loi sur une pelouse où il n’est jamais facile de venir prendre trois points (même si Bologne ne s’y est imposé qu’à une seule reprise lors des neuf derniers mois). Les Turinois ont rapidement débloqué la situation par Vidal, homme fort de cet automne 2013, puis ont géré, en prenant toutefois quelques risques, et ont fini par doubler la mise en toute fin de partie par Chiellini, sur corner. La septième victoire consécutive est servie. Le Napoli et la Roma vont devoir se motiver pour répondre à ce rythme d’enfer.
Vidal plante, Diamanti tente
Au coup d’envoi, donc, on comprend que Conte a déjà en tête la formation qu’il mettra en place en Ligue des champions. De fait, de nombreux joueurs sont laissés sur le banc, tandis que Peluso, Isla, Quagliarella et Vučinić sont titularisés. Ces changements n’ont aucune influence sur le début de match de la Juve, qui met immédiatement le pied sur le ballon. Les Turinois se créent immédiatement une première situation chaude, puis, dès la seconde tentative, ça passe. Vidal hérite d’un ballon dans la surface et ajuste Curci d’un plat du pied extrêmement serein, qui vient se loger sous la barre. 1-0, et onzième but de Vidal cette saison toutes compétitions confondues avec le maillot de la Juve. Pour un milieu de terrain, ce n’est pas trop mal.
Forcément, Bologne reçoit un coup sur la tête, mais ne se résigne pas pour autant. Emmenée par un très bon Diamanti, la troupe de Pioli se met à croire qu’elle peut aller égaliser, car la défense turinoise laisse des espaces. Le fameux Diamanti, en feu, chauffe d’abord les gants de Buffon sur un coup franc surpuissant, puis retente encore le coup sur une frappe lointaine, déviée en corner par le portier de la Nazionale. Sur le corner suivant, Bologne proteste pour une supposée faute de main de Vučinić dans la surface. Compliqué de siffler péno là-dessus, en toute sincérité. La Juve, elle, se rend dangereuse à nouveau par Vidal, tandis que Quagliarella vendange une magnifique action à quatre contre trois, en choisissant de tirer plutôt que de servir Isla seul à gauche. 1-0 à la pause, logique.
Llorente-Curci, gros duel
En seconde période, la Juve repart avec de meilleures intentions. Il faut dire que l’entrée de Llorente à la place de Vučinić, sorti sur blessure, fait du bien à toute l’équipe. L’Espagnol est bien plus affûté que son homologue monténégrin, et cela se ressent dans le jeu. La deuxième période va d’ailleurs quasiment se résumer à un duel entre Llorente et le gardien de Bologne, Curci. Le portier va annihiler toutes les tentatives de l’ancien de l’Athletic Bilbao, sauvant les siens du naufrage. Mais dans le jeu, il est indéniable que Llorente pèse énormément et modifie complètement (et positivement) les offensives de la Juve. Et Bologne, dans tout ça ? Hormis les parades de Curci, les joueurs de Pioli vont s’offrir deux opportunités pour revenir au score. Une première pour Cristaldo, dont le tir du droit vient raser le poteau de Buffon, et une seconde pour Morleo, qui profite de l’incroyable passivité d’Isla pour venir placer un coup de tête qui vient mourir juste à côté des cages.
Une fois cet orage passé, la Juve reprend le contrôle des opérations, risque de perdre Peluso pour un deuxième jaune (qui aurait été mérité) et finit par faire enfin craquer Curci. Sur un dernier corner, Chiellini pique au premier poteau et dévie de la tête dans la lucarne. Rien à faire, ce coup-ci, pour l’ancien rempart de Sienne et de la Sampdoria. Dans les arrêts de jeu, la Juve a même l’occasion d’en ajouter un troisième par Tévez. Mais cela aurait été trop lourd pour une équipe de Bologne qui risque déjà de se retrouver dans la zone de relégation dimanche soir. Pour le champion d’Italie, en revanche, tout va bien. Sept victoires consécutives, et une première place confortée. Reste désormais à remporter le match le plus important de ce début de saison. Celui qui va véritablement décider de la suite des évènements. Vivement mardi.
Eric Maggiori